le danemark et les dauphins

Publié le 27 Novembre 2008


Bonjour à tous

 

On connait le Danemark pour sa Petite Sirène, ses maisons colorées, ses parcs d'éoliennes et les contes d'Andersen. Des images idylliques comme en donnent souvent les pays scandinaves, mais qui cachent la plupart du temps une violence incroyable héritée du passé et bridée par notre société moderne.
Du Danemark, on connait moins, voire pas du tout, la région autonome des îles Féroé située entre l'Ecosse et l'Islande, et les traditions "sanglantes" de ses habitants : beaucoup de mails circulent en ce moment à propos du massacre organisé de milliers de dauphins dans les iles Féroé. Voici deux visions contradictoires du même évènement :

 

"Au nom de la tradition, le Danemark pays civilisé et faisant partie de l'Union européenne tolère que les îles Feroe perpétue chaque année le massacre de milliers de dauphins :
Pour marquer leur passage dans l'âge adulte, les jeunes gens doivent participer à cette barbarie et ramener leur trophée. Aidés de leurs aînés, ils rabattent les dauphins vers la côte puis en les bloquant par des cordages, ils les éventrent avec des gaffes métalliques et des crochets. Tout se passe dans une violence et une cruauté sans nom... comme l'explique cet article intitulé "Aux îles Féroé, la mer est rouge de sang" :
"Les cétacés sont dirigés vers une baie le long des côtes, poussés par des hors-bord, puis, alors épuisés et terrifiés, harponnés à plusieurs reprises par des gaffes de métal pesant plus de 2 kg, jusqu’à ce que le croc s’accroche dans la chair. Quinze centimètres de lame d’un couteau enfoncé dans la nuque atteignent ensuite les artères et les centres nerveux. Les femelles enceintes sont éventrées. L’agonie est plus ou moins longue. Quant aux gamins, ils « baignent là-dedans », au sens propre, puisqu’ils vont nager dans la mer de sang, à cheval sur le dos des globicéphales noirs (Globicephala malaena) hurlants et agonisants, et ont pour l’occasion droit à un congé scolaire afin de participer à cette « manifestation folklorique ».

 

Un autre site (http://feroe.ifrance.com/globicephale.htm) essaie d'expliquer ce massacre (sans l'excuser et dans un français moyen) comme un "fait culturel complexe" :

 

"Une mer qui vire au rouge sous les coups de couteau des pêcheurs qui rabattent vers la plage des troupeaux entiers de baleines noires. Inhumain et cruel ? Superflu pour l'homme et dangereux pour l'équilibre naturel de la population des océans ? A priori, ce massacre est indéfendable. Les Féringiens, qui pratiquent cette chasse rituelle, se sentent souvent incompris à ce sujet.
Il ne s'agit pas ici de diminuer l'horreur que constitue cette chasse. J'ai essayé ici de retranscrire les pensées des populations que j'ai rencontrées.
L'animal pourchassé s'appelle 'globicéphale noir' (globicephala mela). C'est un cétacé pesant 3 tonnes, entièrement noir. Les Féringiens l'appellent "grindahvalur", en français, on dit 'épaulard à tête ronde'.
Les méthodes sont humanisées. L'on rabat un troupeau de globicéphales passant à proximité de l'archipel. Les pêcheurs vont guider les animaux, qui ne se déplacent qu'en groupe, vers une plage "d'échouage" prévue par la réglementation (il en existe 21). L'abattement intervient par la section rapide des vaisseaux du cou du globicéphale. On ne tue plus les animaux à coups de lance ou en haute mer. La mise à mort intervient en quelques secondes.
Cette chasse constitue une tradition ininterrompue depuis la fin du XVIe siècle. Contrairement à la corrida, ici la mise à mort n'est pas un pur spectacle, c'est un sacrifice rituel dont se nourrit depuis toujours l'archipel.
Lorsque l'alarme est donnée, tout le village se précipite vers la plage d'échouage. Chaque habitant, même s'il n'a pas pris part à l'expédition, reçoit une part de viande et de lard. L'animal ne sert qu'à la consommation du Féringien. Pas d'exportation, ni de transformation de la graisse en rouge à lèvre ou cosmétiques.
C'est l'activité qui, rassemblant tous les Féringiens, leur fait retrouver un esprit communautaire que la vie moderne a un peu tué.
Aujourd'hui, le globicéphale, conservé séché ou congelé, entre pour une bonne part dans l'alimentation : le 1/4 de sa consommation annuelle de viande. Depuis 1986 des lois ont réglementé la chasse. Pour ce qui est de l'équilibre naturel, il n'est pas menacé.
Les Féringiens capturent en moyenne de 800 à 2000 globicéphales par an (pas de période précise de chasse). Le nombre de prises est inégal d'une année sur l'autre (1 millier en moyenne, mais 285 seulement en 1995). Il n'y a pas eu de "Grind" en 2002. On estime à plus de 100 000 le nombre de ces animaux dans cette région du monde, soit un "prélèvement" de 1 à 2 % sur la population totale. On compte plus de 900 000 globicéphales noirs dans le monde, et sa chasse fait l'objet d'une réglementation qui tient en compte la souffrance de l'animal.
On reste donc dans le cadre d'une pêche traditionnelle et artisanale, qui ne s'apparente pas au commerce mondial indéfendable des baleines, auquel se livrent la Norvège et le Japon.
L'amalgame risque d'être trop vite établi. Cette pêche est avant tout un fait culturel."

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%8Eles_F%C3%A9ro%C3%A9

 

http://commons.wikimedia.org/wiki/Whaling_in_the_Faroe_Islands

 

http://www.dinosoria.com/globicephale.htm

 

Si vous voulez "éviter" les produits danois avant Noël, voici une liste non exhaustive d'entreprises danoises parmi les plus connues : Bang & Olufsen, Carlsberg, Tuborg, LEGO, Stimorol (Mâchez danois !)...


Mon avis sur la Maison du Danemark à Paris :
http://tontondaniel.over-blog.com/article-4048692.html

 

Tonton Daniel

 

 

 

 

 

 

 

 

Rédigé par tonton daniel

Publié dans #environnement

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