affaire markovic

Publié le 6 Février 2007


Bonjour à tous

A l'occasion du 30e anniversaire du centre Pompidou à Paris mercredi dernier, on a pu voir aux côtés de Jacques Chirac Mme Claude Pompidou, veuve de l'ancien président mort en 1974. Etonné de la savoir encore en vie, j'ai vérifié son âge : née le 13 novembre 1912, elle a donc 95 ans !
Et en vérifiant l'info sur le net, j'ai débusqué l'article suivant concernant un de ces scandales médiatico-politiques oublié aujourd'hui que savaient nous concocter nos dirigeants dans les années 60-70...

"L'Affaire Markovic est une affaire politique greffée sur un fait divers.
Le 1er octobre 1968, dans le village d’Élancourt (Yvelines), le corps décomposé
de Stephan Markovic, ancien garde du corps d’Alain Delon, est retrouvé dans une décharge.
La correspondance privée de Markovic semble impliquer Alain et Nathalie Delon et un truand
corse, membre du Service d'action civique, François Marcantoni.
L’instruction se dirige vers Alain Delon et François Marcantoni.
Puis un événement fait tout basculer : une lettre anonyme publiée dans le Figaro implique
des hauts fonctionnaires et d’anciens membres du gouvernement dans des soirées douteuses
organisées par Marcantoni. On apprend qu’un Yougoslave nommé Akov, a des révélations à faire.
On est désormais loin du simple fait divers, et l’affaire devient politique.
Le Tout-Paris ne parle plus que de l’Affaire Markovic et les rumeurs s’amplifient,
on parle même de photos d’un genre particulier (orgies) sur lesquelles apparaîtrait,
selon une rumeur, Claude Pompidou, l’épouse de Georges Pompidou alors ancien premier ministre.
Georges Pompidou fut persuadé de l'implication de Louis Vallon, un de ses ennemis les plus
tenaces et d'Henri Capitant, un de ses ennemis les plus anciens, connu au cabinet du
Général de Gaulle en 1944/45 en plus de quelques comparses, qui se servirent du SDECE
(l'ancêtre de la DGSE) dans le cadre d'un complot le visant, en particulier son fameux service 6.
Le but était évident : briser les ambitions présidentielles de Georges Pompidou.
La presse de l'époque ne s'y trompa pas. Pierre Viansson-Ponté écrivit dans Le Monde à ce moment :
" l'ennemi est là, tout près, tapis dans l'ombre..." .
Il signifiait par là que les comploteurs bénéficiaient du soutien implicite de cercles proches
du pouvoir. Cette affaire provoqua une rupture entre de Gaulle et Pompidou.
Celui-ci se considéra alors délié de toute obédience vis à vis de son mentor.
Le soutien de l'opinion, qui voyait en Pompidou un successeur du Général, l'absence de faits
probants, ainsi que le referendum du 29 avril 1969, firent avorter la conjuration.
Devenu Président de la République, Georges Pompidou nommera Alexandre de Marenches à la tête
du SDECE afin de le reformer profondément. Assisté de Michel Roussin, son directeur de cabinet,
Alexandre de Marenches en expulsera les "barbouzes" et quelques éléments turbulents,
comme Jean-Charles Marchiani."

L'affaire aura inspiré au général De Gaulle l'un de ses nombreux traits d'esprit :
"En somme, c'est le Borgia gentilhomme"...

Tonton Daniel

 

Rédigé par tonton daniel

Publié dans #histoire, #secrets et mystères

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