japon

Publié le 17 Mars 2024

Exposition A la cour du Prince Genji

(Le Dit du Genji de Murasaki Shikibu)
Musée Guimet à Paris
Jusqu'au 25 mars 2024

Avec la célèbre bibliothèque en rotonde du Musée (hors exposition).
 

à la cour du prince genji
à la cour du prince genji
à la cour du prince genji
à la cour du prince genji
à la cour du prince genji
à la cour du prince genji
à la cour du prince genji
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à la cour du prince genji
à la cour du prince genji
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à la cour du prince genji
à la cour du prince genji
à la cour du prince genji

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Rédigé par tonton daniel

Publié dans #paris - ile de france, #japon

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Publié le 25 Janvier 2024

L'histoire est un éternel recommencement et la sauvegarde de l'environnement un combat sans fin. Lors des jeux olympiques d'été de Tokyo en 1964, 1500 arbres furent abattus afin de laisser place au nouveau stade olympique de Kasumigaoka. Soixante ans plus tard, le réaménagement du quartier historique de Jingu Gaien menace à son tour 3000 arbres, dont la célèbre allée de ginkgos centenaires offerts par les citoyens de la cité à l'empereur Meiji et plantés dans le parc urbain créé à cette occasion.

Sur 17 hectares, surface très importante dans le centre ultra-urbanisé de la capitale japonaise, le projet immobilier de 2,4 milliards d’euros approuvé par la gouverneure et ancienne ministre de l'Environnement Yuriko Koike prévoit la construction par le groupe Mitsui Fudosan de centres commerciaux, d'installations sportives et de deux gratte-ciels résidentiels de 200 mètres de hauteur. En accord avec l'organisation religieuse Meiji-Jingu, propriétaire du site, le promoteur immobilier a donc prévu la démolition des stades de baseball et de rugby Jingu, édifices historiques de la ville, et confirmé l'abattage de 700 arbres au minimum.

Malgré l'exceptionnelle proximité des japonais avec leur environnement et une pétition regroupant 230.000 signatures, les travaux ont débuté en septembre dernier pour s'achever en principe en 2035. L'ONG ICOMOS, comité consultatif de l'UNESCO pour la protection du patrimoine mondial, a pointé sans succès l'absence de consultation citoyenne ainsi que la mise en péril d'un "patrimoine culturel exceptionnel". Propriété privée, le terrain n'est en effet pas soumis aux mêmes contraintes juridiques que les bâtiments publics. Considérée avec ses 8% d'espaces verts comme l'une des moins végétalisées de la planète, la mégapole de Tokyo touchée par un réchauffement plus rapide que celui des autres grandes villes du monde aurait pourtant bien besoin de davantage de parcs et de jardins publics indispensables à sa régulation thermique.

Symbole de prospérité, de maternité et de longévité, le Ginkgo biloba, arbre emblématique ayant survécu à la bombe atomique lancée sur Hiroshima en 1945 et dont la feuille est le symbole de la ville de Tokyo depuis 1989, risque cette fois-ci de ne pas résister aux promoteurs immobiliers !

Tonton Daniel
 

les ginkgos de tokyo

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Rédigé par tonton daniel

Publié dans #arbres, #japon, #homo absurdus

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Publié le 20 Décembre 2023

Aujourd'hui associée à la biodiversité qu'elle protège et au climat qu'elle régule, la forêt a longtemps été perçue par les humains comme un lieu de ténèbres et de mystères peuplé de sorcières et de fantômes. Malgré les progrès de la science, cette vision poétique et romantique n'a pas entièrement disparu. Témoin la forêt d'Aokigahara située au pied du mont Fuji au Japon, considérée depuis les années 1950 comme l'un des sites où l'on se suicide le plus au monde après le Golden Gate Bridge à San Francisco !

Surnommée localement "Jukai" ("mer d'arbres"), Aokigahara est installée sur une ancienne coulée de lave au relief accidenté couvrant 3.500 hectares. Dépeint en 1959 par l'écrivain japonais Seicho Matsumoto comme "un endroit idéal pour mourir en secret" puis conseillé en 1993 par l'auteur Wataru Tsurumi dans son controversé "Mode d'emploi complet du suicide", le site a été choisi pour décor de nombreuses oeuvres de fiction, films, livres et mangas. Selon la tradition, il serait aussi très présent au Pays du Soleil Levant dans la pratique mythique de l'ubasute, géronticide consistant à l'abandon volontaire de personnes âgées dans un endroit isolé...

Si des humoristes nippons s'amusent que le nombre de suicides par pendaison ou overdose de drogue serait en nette augmentation au Japon à l'approche du mois de mars marquant la fin de l'année fiscale, on recensait 108 suicides bien réels en 2004 à Aokigahara malgré des affichages préventifs et de fréquentes patrouilles de surveillance. Les autorités locales de la préfecture de Yamanashi ont donc décidé à cette date de ne plus publier aucun chiffre afin d'éviter toute publicité involontaire et macabre.

Malgré son cadre idyllique, sa faune abondante, ses oiseaux, ses papillons, ses nombreux conifères, érables et rhododendrons, la forêt des suicides demeure un lieu de ténèbres, de silence et de mort qui porte bien son nom !

Tonton Daniel
 

la forêt des suicides

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Rédigé par tonton daniel

Publié dans #japon, #arbres, #la mort

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Publié le 23 Octobre 2022


Bonjour à tous

Confronté à une chute vertigineuse des naissances sur son sol, à une population toujours plus âgée et à une hausse incontrôlée de ses dépenses publiques, et profitant des traditions de sacrifice, de docilité et de renoncement de ses citoyens, l'Etat japonais vient de mettre en place le "Plan 75", programme d'accompagnement des personnes de plus de 75 ans... vers un suicide médicalement assisté ! Qu'on se rassure, ce scénario terrifiant est celui du premier long-métrage de la réalisatrice japonaise Chie Hayakawa sorti sur nos écrans le mois dernier !

La fiction n'est pourtant pas loin de la réalité. Inspirée par la dérive bien réelle de la société nippone devenue selon elle "indifférente aux difficultés des autres", le "manque d'empathie" de japonais intolérants face à des "improductifs" malades, âgés ou invalides et un Etat qui incite chaque citoyen à se prendre en charge individuellement afin de ne pas être un “fardeau” pour la société, la cinéaste ne fait qu'envisager l'avenir d'un pays où l'être humain n'est plus considéré aujourd'hui que "comme une composante économique et démographique".

Beaucoup plus réaliste que les films "Soleil vert" (“Soylent Green”) ou "L'âge de cristal" (“Logan’s Run”) traitant du même sujet, "Plan 75" n'en est que plus terrifiant. Ici, pas d'effets spéciaux, pas de violence hors la séquence d'introduction inspirée d'un fait bien réel. Ce film choc et bouleversant, illuminé par la magnifique actrice principale Chieko Baisho, fait la part belle aux silences, aux regards, aux plans fixes, aux détails du quotidien, une boîte à lettres désespérément vide, un téléphone qui ne sonne jamais, des amis qui disparaissent ou un simple bol de soupe offert dans la rue, expressions de solitude, de honte et de vulnérabilité balayées en fin de récit par un message anodin évoquant le recyclage des corps par une entreprise privée...

Récompensée par la Caméra d'or au Festival de Cannes en 2022 et sélectionnée pour l'Oscar 2023 du meilleur film étranger, cette extraordinaire anticipation permettra-t-elle l'ouverture partout sur la Planète de débats constructifs sur le vieillissement de la population, l'insuffisance des systèmes de retraites, l'euthanasie et la question démographique ?

Tonton Daniel
 

plan 75

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Rédigé par tonton daniel

Publié dans #cinéma, #démographie, #japon, #la mort

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Publié le 3 Avril 2022


Bonjour à tous

Il existe dans Tôkyô un endroit hors du temps où les horloges pointent des heures différentes, un café minuscule aux murs sépias, silencieux et où il fait toujours frais, un lieu unique et mystérieux où une légende urbaine promet une excursion dans le passé mais sans effet sur le présent... Pour les volontaires, ce voyage obéit à plusieurs règles, il commence à une certaine place, quand la serveuse vous verse le café suivant un certain rituel et dure "Tant que le café est encore chaud"... Vous ne pouvez rencontrer que des personnes déjà venues ici, si vous vous levez, le charme est rompu et si vous ne terminez pas votre café avant qu'il soit froid, gare à la malédiction qui vous transformera en fantôme pour l'éternité !

Sans modifier leur présent, ce voyage dans le passé bouleversera à jamais la vie de quatre femmes. A travers leurs quatre histoires entrecroisées, le romancier japonais Toshikazu Kawaguchi a imaginé un conte fantastique mêlant tradition et modernisme, une merveille de grâce et de poésie rapidement devenue un succès international et adaptée au cinéma en 2018. Les mots sont simples, les sentiments très forts et le récit bouleversant. Un hymne à la vie, au temps qui passe et au bonheur éphémère qu'il faut savoir saisir au quotidien.

Il existe enfin une dernière règle à respecter, mais... chut ! Vous devrez entrer dans le petit café de Tokyo pour la découvrir vous-même !

Merci Pascale pour cette magnifique référence.

Tonton Daniel
 

tant que le café est encore chaud

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Rédigé par tonton daniel

Publié dans #littérature, #japon

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