Publié le 29 Mars 2017


Bonjour à tous

Lors de son lancement en 2012, le CMA CGM Marco Polo était le navire porte-conteneurs le plus gros du monde. Avec une longueur de 395 mètres, 16 mètres de tirant d’eau, 60 mètres de tirant d'air et une capacité de 16.000 conteneurs (8600 sur le pont et 7400 en cale), il était le sixième d'une série de huit navires de la classe Christophe Colomb armés et affrétés par la compagnie française CMA CGM. Construit en Corée, battant pavillon britannique et géré par un équipage croato-philippin de 25 personnes, le Marco Polo a été affecté dès son habilitation à la "French Asia Line" qui relie l’Asie et le nord de l’Europe. Propulsé par des moteurs Diesel développant une puissance de 108.000 CV, il a livré un record de 163.000 tonnes de marchandises lors de son voyage inaugural et boucle désormais son aller-retour entre Chine et Europe en 77 jours en moyenne. Le périple du navigateur vénitien qui lui a donné son nom avait, lui, duré 26 ans...

Bien que conçus dès l'origine pour réduire leur consommation de carburant, les porte-conteneurs modernes naviguent aujourd'hui en "slow steaming", à la vitesse réduite de 16 noeuds et ne consomment "que" 120 tonnes de fuel par jour au lieu de 300 tonnes à plein régime ! Carburant qui, entre parenthèses, compte parmi les plus polluants de la planète, déchets de pétrole et fuels résiduels qui sont causes d'une pollution de l'air considérable au niveau planétaire. Les voyages sont donc plus longs alors que "le temps est l’ennemi de l’armateur". Afin de réduire coûts d'exploitation (salaires de l'équipage, maintenance, coûts financiers), dépenses liées aux services portuaires (manutention, remorquage, pilotage), dépenses de carburant, péage au Canal de Suez et frais de ports, les armateurs ont donc fait le choix du gigantisme car "le prix d’un navire n’est pas proportionnel à la capacité de celui-ci". Par économie d'échelle, à bateau plus grand, meilleure rentabilité !

Pour cette raison, le record n'a pas duré ! Le Marco Polo est aujourd'hui dépassé par des navires plus récents et plus grands, mesurant 400 mètres, dépassant 200.000 tonneaux et transportant 19.000 conteneurs, qui n'ont pas besoin de stabilisateurs en raison de leur masse et de leur inertie et qui, lancés à pleine vitesse, nécessiteraient sept kilomètres pour s'immobiliser en cas de problème ! En réalité, malgré les tempêtes, la piraterie et quelques avaries mineures, tous ces mastodontes ne s'arrêtent jamais hors escales dans cette incessante course au profit ! Time is money !

Toujours plus gros et toujours plus vite ? Dimension des chantiers navals, taille et profondeur des infrastructures portuaires, hausse des cours du pétrole, chute inévitable du commerce mondial, la course au rendement et au gigantisme des navires porte-conteneurs prendra-t-elle fin pour raisons techniques ou économiques ?

Tonton Daniel

 

cma cgm marco polo

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Rédigé par tonton daniel

Publié dans #transports, #économie

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Publié le 27 Mars 2017


Bonjour à tous

Rédigé dans une langue mystérieuse par un auteur inconnu, incompréhensible de par sa nature et a priori incomplet, le manuscrit de Voynich est aujourd'hui le codex le plus énigmatique et le plus hermétique du monde. Sans doute fabriqué au XVe siècle d'après une datation au carbone 14, le recueil écrit sur du parchemin est mentionné dès le XVIIe siècle et aurait appartenu successivement à un alchimiste praguois au XVIIe siècle, à l'empereur Rodolphe II, à la reine Christine de Suède, au fond bibliothécaire du Vatican avant de parvenir en 1912 dans les mains de l'antiquaire américano-polonais Wilfrid Voynich qui lui a donné son nom et en 1969 à la bibliothèque de l'Université Yale, son propriétaire actuel.

Composé de 234 pages réparties en vingt cahiers et six sections principales (herbier, astronomie, biologie, cosmologie, pharmacologie et recettes), le manuscrit de Voynich utilise un alphabet de 20 à 30 signes sans ponctuation et est illustré de nombreuses et curieuses enluminures, plantes fantastiques, signes du zodiaque, châteaux fantaisistes et vêtements européens du moyen-âge, femmes nues et couronnées nageant dans un étrange réseau de tubes...

Malgré toutes les techniques modernes, codage lettre-à-lettre, stéganographie, chiffrements polyalphabétiques ou par dictionnaire, aucun linguiste ni aucun cryptographe n'a jamais pu déchiffrer le manuscrit et donc en expliquer le contenu. Toutes les hypothèses sont donc permises sur le fond comme sur la forme.

Sur la forme, malgré des rapprochements avec les alphabets phénicien et araméen, des langues sémitiques comme l'hébreu et l'arabe, des langues orientales comme le sino-tibétain ou le mandchou, voire un mélange de néerlandais médiéval, d'ancien français et de vieux haut-allemand, les spécialistes ont envisagé un langage visuellement codé, un langage inventé de toutes pièces, un langage naturel exotique écrit avec un alphabet inventé ou la transcription d'une langue orale polyglotte...

Sur le fond, les mêmes spécialistes ont dressé un inventaire à la Prévert regroupant médecine égyptienne, culte d'Isis, pharmacopée de médecine médiévale, herbier astrologique, l'égyptologue Jean-François Champollion, le calendrier agricole chinois, une recette moyenageuse pour créer la pierre philosophale ou l'élixir de longue vie, un pseudo-herbier alchimique "illustré d'images inventées par un charlatan pour impressionner ses clients", allant jusqu'à relever dans le manuscrit médiéval d'étranges images de galaxie visibles à l'aide d'un télescope ou de cellules vues dans un microscope !

Autre explication avancée par les plus rationnalistes, la simple mystification. Avec son contenu invraisemblable, son alphabet ésotérique et ses plantes chimériques, le manuscrit de Voynich ne serait que l'oeuvre d'un habile faussaire.

Quant à l'auteur de l'ouvrage, de nombreux noms ont été avancés parmi lesquels celui du mathématicien et astrologue anglais John Dee associé à l'alchimiste Edward Kelley, célèbres faussaires et complices du XVIe siècle ayant, entre autres exploits, inventé de toutes pièces un langage mystérieux, l'énochien, prétendu "langue des anges", afin de rédiger et vendre un grimoire au très crédule empereur Rodolphe II pour une somme astronomique. D'aucuns ont aussi évoqué un auteur natif d'Asie de l'Est venu en Europe avec Marco Polo ou Vasco de Gama en s'appuyant sur la première page du manuscrit sur laquelle deux symboles rouges rappellent des titres de style chinois. Parmi d'autres signatures possibles, Wilfrid Voynich lui-même, marchand de livres anciens ayant les connaissances et les moyens nécessaires à la création d'un faux lui assurant gloire et postérité.

Seule certitude scientifique, l'âge du vélin sur lequel est rédigé le document... Le manuscrit de Voynich garde toujours son mystère...

Tonton Daniel

 

le manuscrit de voynich
le manuscrit de voynich
le manuscrit de voynich

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Rédigé par tonton daniel

Publié dans #le saviez-vous, #secrets et mystères

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Publié le 22 Mars 2017

Rédigé par tonton daniel

Publié dans #sur les routes de france

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Publié le 18 Mars 2017


Hommage tardif à Pierre Bouteiller, animateur sur TSF Jazz disparu il y a une semaine, avec le titre Girl Talk composé par Neal Hefti en 1965 et utilisé pour le générique de Si bémol et fadaises.
 

 

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Rédigé par tonton daniel

Publié dans #paroles et musique

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Publié le 15 Mars 2017


Bonjour à tous

Bien que l'équinoxe astronomique est prévu cette année pour le 20 mars, le printemps est réellement arrivé... le 11 mars ! C'est en tout cas ce qu'a indiqué le célèbre marronnier de Genève en présentant à cette date sa première feuille de l'année. Une tradition sympathique qui rappelle depuis deux siècles que le cycle des saisons observé dans la Nature ne correspond pas toujours au calendrier solaire. A noter que depuis 1818 la date annoncée par le marronnier de Genève a peu varié malgré l'urbanisation de la ville et les perturbations climatiques planètaires.

"Depuis 1818, une tradition de la ville de Genève consiste à observer un arbre de référence, qui est un marronnier commun situé sur la promenade de la Treille, et noter chaque année la date de l'éclosion du premier bourgeon qui indique le début du printemps. Cette tâche est effectuée par le sautier (secrétaire du Grand Conseil genevois), qui observe régulièrement l'arbre et note la date de l'éclosion sur un registre. L'événement fait l'objet d'un communiqué de presse.
Un premier marronnier est choisi en 1818. Celui-ci meurt au début du XXe siècle et est remplacé par un nouvel arbre en 1905. Ce deuxième marronnier meurt à son tour en 1929 et est remplacé par un autre marronnier commun sur lequel un dernier relevé est fait le 13 mars 2015. Ce dernier est infecté par un champignon et meurt de l'intérieur peu après. Madame le Sautier Maria Anna Hutter désigne alors à la pépinière de la ville de Genève lequel des greffons descendants du marronnier officiel deviendra le quatrième. En attendant qu'il atteigne une taille suffisante pour assumer son rôle, elle désigne en septembre 2015 un des marronniers de la Treille qui sera l’annonciateur officiel ad interim du printemps à Genève à partir de 2016."

(Source : Wikipedia)

Tonton Daniel

https://fr.wikipedia.org/wiki/Marronnier_officiel_de_Gen%C3%A8ve

 

le marronnier de genève

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Rédigé par tonton daniel

Publié dans #arbres, #le temps qui passe

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