Publié le 31 Janvier 2010
Bonjour à tous
Les américains débarquent en Haïti :
"En Haïti, l'armée américaine reste toujours objet de suspicions... Mardi 19 janvier, ses hélicoptères se posent en force devant les ruines du palais présidentiel à Port-au-Prince, afin de
sécuriser l'hôpital de campagne qui y est installé. L'image choque immédiatement. Parmi les sinistrés qui campent sur la place présidentielle, les nerfs sont à fleur de peau. 'Nous sommes dans
une situation de précarité alimentaire et sanitaire, et on nous envoie des soldats !' lance un jeune homme, le regard révolté. 'Haïti n'est pas en guerre ! Nous avons besoin de nourriture, de
solidarité, et non d'occupation !'
"Lorsque l'armée américaine a pris, au lendemain du séisme, le contrôle du minuscule aéroport de Port-au-Prince, rétablissant le trafic aérien, elle a privilégié ses propres avions, au détriment
de l'aide humanitaire. 'Il s'agit d'aider Haïti, il ne s'agit pas d'occuper Haïti', a alors lancé le secrétaire d'Etat français à la coopération, Alain Joyandet."
(source : lemonde.fr)
Les américains amputent sans états d'âme :
"Une équipe de médecins texans, déjà repartie, a causé des ravages et fait de la médecine de guerre", ose un médecin des pompiers de Paris, interrogé entre deux soins dans la cour de l'hôpital du
Sacré-Cœur, encore encombrée de lits, perfusions, et tentes de repos.
Il ne souhaite pas qu'on cite son nom – "on ne va pas déclencher un nouveau conflit France-Amérique !" –, mais il lance le débat. "L'amputation est un geste de sauvetage et de dernier recours,
quand un membre est broyé ou quand menace la septicémie. Mais les Américains l'ont rendue presque systématique, sans prendre le temps d'imaginer une autre solution, fiers de cet abattage leur
permettant de se prévaloir de chiffres impressionnants de patients."
Sophie Grosclaude, une jeune chirurgienne orthopédiste française, engagée dans la Chaîne de l'Espoir, opère à la clinique Lambert, à Pétionville, dans la banlieue de Port-au-Prince. Elle non plus
ne mâche pas ses mots. Elle revient "effarée" d'une discussion avec un chirurgien américain rencontré à l'hôpital israélien, qui pliait bagages. "Je lui racontais que pour réparer les fractures,
je faisais exactement comme en France, en posant des clous et des fixateurs externes dont on dispose désormais en grand nombre." Et alors ? "Il trouvait ça fou ! Il me disait: “A quoi bon ? Ce
pays est trop pauvre. Il n'y aura pas de suivi médical sérieux de vos patients. C'est tellement plus simple de les amputer. C'est propre, définitif…”"
La chirurgienne est bouleversée. "Il me parlait d'une sous-population ! D'un peuple trop peu évolué pour mériter la médecine des Occidentaux. Mais enfin, on ne tranche pas comme ça une jambe ! Si
on n'est pas obligé de la couper, il faut se battre pour la garder. On n'est pas en guerre ! On peut revoir et suivre nos patients !"
Les américains enlèvent des enfants :
"Des ressortissants américains ont été arrêtés samedi à Haïti, où ils tentaient de faire sortir 33 enfants du pays sans autorisation, a-t-on appris auprès du gouvernement haïtien et d'un de leurs
proches.
Les suspects essayaient de quitter Haïti par la frontière avec la République dominicaine, a détaillé la ministre de la Communication Marie-Laurence Jocelyn Lassegue.
Il s'agit de dix paroissiens américains de l'Idaho. Cinq viennent de l'Eglise baptiste de Central Valley de la ville de Meridian, cinq autres de l'Eglise baptiste d'East Side de Twin Falls. Les
33 enfants voyageant avec eux sont âgés de deux mois à 12 ans".
(source : agence AP)
Les américains scientologues et fondamentalistes se disputent la misère :
"La scène remonte à un peu plus d’une semaine après le séisme qui a frappé Haïti. Un Boeing 707 venus des Etats-Unis se pose sur l’aéroport de Port-au-Prince. Rien d’exceptionnel à cela, si ce
n’est que le pilote de l’avion n’est autre que John Travolta. Parti de chez lui en Floride, l’acteur, militant de l’Eglise de Scientologie, a débarqué avec quatre tonnes de vivres et de
matériel médical sur l’aéroport de la capitale haïtienne. Travolta était accompagné de plusieurs « ministres » de la foi scientologue, vêtus de tee-shirt jaunes. Une arrivée controversée. Alors
que 800 avions sont sur une liste d’attente pour atterrir en Haïti, l’acteur américain s’est posé en priorité à l’aéroport de Port-au-Prince à bord de son jet privé, constate Catherine Handfield
du journal canadien La Presse.
« La Scientologie plante son drapeau en Haïti » titre The Independent. « Nous avons la possibilité de venir en aide au peuple haïtien et je ne peux tout simplement pas ne pas utiliser cet avion
pour aider », a déclaré John Travolta après avoir posé les pieds sur le sol de Port-au-Prince. “Cette aide est-elle utile ?”, s’interroge l’hebdomadaire québécois L’Actualité avant de préciser :
“Ce ne sont ni les rations alimentaires, ni le matériel médical qui sont ici remis en question, bien sûr, mais plutôt ce que font les « ministres volontaires » pour guérir les Haïtiens blessés,
les scientologues utilisent une technique pour le moins controversée, soit le procédé d’assistance par le touché («touch therapy»).“
Dans un entretien accordé à 20 Minutes, Georges Fenech, président de la Miviludes (Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires) ne décolère pas : «La venue en
Haïti de Travolta et de la Scientologie est indécente et gênante.»
Mais, note Jean-Cosme Delaloye dans le quotidien suisse 24 heures, “les scientologues ne sont pas les seuls. Les Haïtiens ont vu des centaines de missionnaires de toutes confessions affluer à
leur chevet et leur prodiguer des soins tout en prêchant la bonne parole. Certains d’entre eux sont venus pour servir Dieu et leur destin politique, comme Edward Lynch. Ce politicien de la droite
chrétienne se présente la semaine prochaine en Floride à une primaire pour remplacer un représentant démissionnaire au Congrès. (…) Les missionnaires comme lui arrivent en terrain conquis en
Haïti. Le petit pays des Caraïbes est une terre de prédilection depuis des années pour des organisations évangéliques américaines qui agissent souvent de bonne foi et y ont ouvert des
orphelinats, des écoles et des églises.”
Tanguy Berthemet fait le même constat pour Le Figaro : “plusieurs groupes chrétiens fondamentalistes américains ont afflué en masse dans la capitale haïtienne pour «venir en aide» aux sinistrés”.
Tout comme Christian Losson dans Libération : “« les «mercenaires de la foi» déferlent sur Haïti. «Une armée de la fin des temps, prophétiques, des missionnaires de la pitié», prévient le site
internet de Crisis Response International, ONG de Kansas City, capables de faire la «démonstration de pouvoir du royaume de Dieu». «On va là où Jésus nous appelle», dit l’un d’eux. Beaucoup
d’illuminés, médecins ou simple missionnaires, ont visiblement entendu des voix. «Ils sont venus prospérer sur la misère», déplore l’abbé Pierre-André, de l’église Sainte-Bernadette, à
Martissant, un bidonville de Port-au-Prince. “
(source : lemonde.fr)
Les américains de Floride refusent le flux incessant de blessés :
"La suspension, pour des raisons financières et logistiques, de l'évacuation vers les Etats-Unis d'Haïtiens grièvement blessés lors du séisme du 12 janvier a donné lieu samedi à une polémique
entre les autorités de Floride et le gouvernement central.
Washington a fait savoir dans la journée qu'aucune solution n'avait été trouvée en vue de la reprise de ces vols, interrompus mercredi.
Charlie Crist, gouverneur de Floride, où la plupart des blessés évacués ont été dirigés, a invité Washington à assumer une part des coûts médicaux de l'opération et demandé le concours d'autres
Etats.
"Le système sanitaire de Floride approche rapidement de la saturation, en particulier dans les services de traumatologie. Nous ne pourrons pas assumer seuls la poursuite de cet effort", dit-il
dans une lettre adressée cette semaine au gouvernement fédéral, réclamant en outre la garantie que les soins seront payés aux hôpitaux d'accueil.
"Nous n'avons pas demandé l'arrêt des vols. Nous avons seulement besoin d'une meilleure organisation de la part de nos partenaires fédéraux pour garantir que nous sommes prêts à proposer notre
aide, tout comme d'autres Etats", a part ailleurs déclaré John Cherry, porte-parole de l'agence de coordination des secours de Floride.
Pour justifier la suspension des vols, l'armée américaine a expliqué qu'elle ne savait plus où acheminer les blessés.
La Maison blanche a, quant à elle, nié toute décision politique. "Cette situation s'est présentée parce que nous commençons à manquer de lits", indique un porte-parole de la présidence dans un
communiqué, ajoutant que les agences gouvernementales "travaillent à une solution", en cherchant notamment à accroître les capacités médicales en Haïti même".
(source : agente Reuters)
Les américains envisagent de rester en Haïti pendant plusieurs mois :
"Le déploiement des forces américaines en Haïti pourrait se poursuivre pour une période pouvant aller jusqu'à six mois, soit le temps que les autres organisations internationales engagées dans
les efforts de reconstruction soient en mesure d'assurer le relais.
C'est du moins l'évaluation fournie mardi par le directeur de l'agence chargée de la logistique militaire au sein du Pentagone, Alan Thompson. « À mon avis, trois à six mois seront probablement
nécessaires pour qu'une partie du soutien commence à être transféré », a-t-il dit.
Le Pentagone précise que cet échéancier n'est pas coulé dans le béton, et qu'il pourrait être modifié en fonction de l'évolution de la situation sur le terrain.
Selon un porte-parole du chef d'état-major interarmées, John Kirby, cette période de trois à six mois constitue « une bonne fenêtre pour la planification logistique ». L'armée américaine,
précise-t-il, restera là aussi longtemps que le besoin se fera sentir.
Environ 15 000 militaires américains participent aux efforts de secours en Haïti.
À la demande du gouvernement haïtien, l'armée américaine a pris le contrôle de l'aéroport Toussaint Louverture de Port-au-Prince. Elle est aussi responsable de la réouverture partielle du port.
Ces installations sont cruciales pour l'acheminement de l'aide internationale.
Cette présence en force de l'armée américaine a entraîné des critiques plutôt vives de la part de certains gouvernements étrangers, notamment des présidents vénézuélien et nicaraguayen, Hugo
Chavez et Daniel Ortega, mais aussi de responsables français et italiens".
(source : agences France Presse et Reuters)
De vrais vautours ! Ecoeurant ! Mais je vous avais prévenus dès le 15 janvier à propos de l'ingérence américaine :
http://tontondaniel.over-blog.com/article-haiti-champ-de-manoeuvres-43007095.html
Tonton Daniel