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Publié le 3 Juin 2023


Bonjour à tous

Qui était donc ce mystérieux Marcel Hugues Guerlain dont les traces apparaissent aujourd'hui floues, imprécises et rares ?
Selon différents sites internet et le Musée d'histoire de Suresnes, Marcel Guerlain (1887-1961), homonyme du célèbre parfumeur parisien, aurait créé son entreprise de parfums et de cosmétiques à Suresnes en 1922 grâce au richissime Edmond Levy, ouvert plusieurs boutiques à Paris, Londres et New York et lancé plusieurs succès comme "Le Roy le veult", "Masque Rouge", "Rolls-Royce" ou "Mon homme", senteur favorite de la chanteuse Mistinguett.
Attaqué en justice pour opportunisme et utilisation abusive de son patronyme par la maison historique dont le slogan fut un temps "Nous n'avons pas de prénom", Marcel aurait perdu son procès en 1930 et changé le nom de son entreprise en "Société des Parfumeurs Parisiens". D'après d'autres sources, celui qui lui aussi affirmait dans ses publicités n'avoir aucun lien "avec une entreprise du même nom" aurait créé de nouvelles sociétés de parfumerie parmi lesquelles Hughes Guerlain, Hélène Gys HG, Marcel & Hughes, Les Parfums d'Agnès ou Salomé, cette dernière étant reprise plus tard par Maurice Blanchet pour la fusionner avec sa propre marque et créer Coryse Salomé.
Parmi tous les récits, les témoignages et les fragments d'histoires, de rares indices convergent, se dévoilent puis se combinent pour former une certaine vérité... Quelques gouttes de scandale, de grands profits et des petits secrets... La formule parfaite pour un parfum de mystère !

Sources : Musée d'histoire de Suresnes / Internet

Tonton Daniel
 

marcel hugues guerlain
marcel hugues guerlain
marcel hugues guerlain

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Rédigé par tonton daniel

Publié dans #le parfum, #portraits

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Publié le 8 Septembre 2022

Rédigé par tonton daniel

Publié dans #actualité, #histoire, #portraits

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Publié le 10 Mars 2022


Bonjour à tous

Un extraordinaire moment de grâce et d'intelligence ! En écho à la Journée internationale des droits des femmes, François Busnel recevait hier soir sur le plateau de La Grande Librairie pour France 5 les témoignages des historiennes Mona Ozouf et Michelle Perrot. Deux sourires, deux regards, deux voix, les deux complices et amies depuis 1955 ont évoqué durant une heure et demie et dans une langue exceptionnelle leurs vies, leurs souvenirs, leurs engagements politiques et féministes, "le charme des amitiés de jeunesse qui durent" et le sens de la lecture : "Il y a dans les romans infiniment plus de pensées que chez les penseurs"...

Mémoire vivante du XXe siècle mais historiennes également tournées vers l'avenir, Mona Ozouf et Michelle Perrot ont toujours montré une curiosité incessante de l'air du temps, une soif d'indépendance, une grande liberté d'esprit et une fantastique aisance intellectuelle. Décrivant leur "désespoir" face à l'actuel conflit ukrainien dans une Europe bien plus unie aujourd'hui que durant la seconde guerre mondiale, les deux femmes ont affirmé "croire à l'égalité de la raison chez les êtres humains", rappelé leur refus catégorique de tout extrémisme nationaliste et glorifié la nation qui a donné au monde à la fois sa "version du bonheur de vivre" et la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme.

Agées de 91 et 93 ans, les demoiselles ont enfin évoqué avec pudeur et philosophie "le bout du chemin", avouant avoir "un regard désolé sur le temps qui passe", citant Beauvoir ("La vieillesse est le temps du jamais plus") mais remarquant aussi avec malice qu'il existe "une grande différence entre l'âge réel et le ressenti... Comme pour le climat !" 

Merci, M. Busnel, pour cette émission exceptionnelle et merci, Mesdames, pour cette grande leçon d'humanisme, de modestie et de sagesse !

Tonton Daniel
 

rencontre avec mona ozouf et michelle perrot

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Rédigé par tonton daniel

Publié dans #télévision, #portraits

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Publié le 23 Février 2022


Bonjour à tous

Fiction ou réalité ? L'histoire paraît à peine croyable ! Comment un simple médecin a-t-il pu imposer sa volonté pendant plusieurs années au tout-puissant Heinrich Himmler, bras droit d'Adolf Hitler, chef des S.S., maître de la Gestapo, ministre de l'Intérieur du IIIe Reich et responsable des camps de concentration et d'extermination qui a fait régner la terreur sur l'Europe entière ?

"Les Mains du miracle" qu'évoque le romancier Joseph Kessel en 1960 sont celles du Dr finlandais d'origine estonienne Félix Kersten, homme parfaitement oublié aujourd'hui mais qui a changé l'Histoire et sauvé de la mort des centaines de milliers de personnes pendant la seconde guerre mondiale à l'instar de l'industriel Oskar Schindler. Spécialisé dans les massages thérapeutiques, le don exceptionnel de Félix Kersten lui permit d'approcher involontairement le fanatique mystique Heinrich Himmler dès 1939, de le soulager de ses douleurs physiques et de gagner peu à peu sa confiance au milieu des guerres personnelles et secrètes que se livraient alors les dirigeants nazis. Soumis à une éthique professionnelle l'engageant à poursuivre ses soins et à oublier ses valeurs humanistes, pris comme témoin et confident par un homme sans ami cerné au quotidien par les trahisons, les rivalités et la haine, le praticien deviendra malgré lui informateur pour la Finlande, son pays d'adoption lui suggérant très vite de se faire rétribuer par le Reichsführer en vies humaines ! Dans l'ombre du pouvoir national-socialiste, des milliers de juifs, de prisonniers et de résistants seront ainsi libérés des camps de la mort, action reconnue dès 1947 par le Congrès juif mondial.

Hélas, cette biographie d'un héros inconnu au destin exceptionnel est d'évidence très romancée et occulte trop souvent les horreurs, la folie et la barbarie de la guerre. Félix Kersten apparaît comme un manipulateur extraordinaire, usant autant de ses mains que d'un pouvoir de persuasion quasi hypnotique, face à un haut dignitaire nazi décrit comme un bureaucrate aussi incorruptible, méthodique et obéissant à son Führer que faible, malade et influençable. Les mains d'un simple masseur, indiscrètes, invasives, sensuelles, impudiques, bienfaitrices, guérisseuses, salvatrices... ont-elles réellement changé un jour la face du Monde ? Afin de dissiper toute incrédulité, la lecture d'un autre ouvrage paru en 2021 et consacré à ce même enchevêtrement de petite et de grande Histoires européennes semble donc nécessaire, à savoir "La liste de Kersten" de l'historien François Kersaudy. A suivre !

Merci à Julien H. pour cette formidable découverte.

Tonton Daniel
 

les mains du miracle

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Rédigé par tonton daniel

Publié dans #littérature, #histoire, #portraits

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Publié le 12 Décembre 2021


Bonjour à tous

Senteur florale inoubliable de gardénia, de rose et de jasmin, Miss Dior est d'abord  un rêve, un "désir de perfection", un "chef d'oeuvre hors du temps" créé par le nez Paul Vacher, appartenant à la famille des chypres verts et s’inspirant directement des jardins de la maison de Granville où le couturier Christian Dior a passé toute son enfance. C'est en effet pour accompagner sa première collection Haute Couture et rendre hommage à sa soeur Catherine que le génial créateur lance son premier parfum et lui donne le surnom de celle qui sera toute sa vie sa muse, sa confidente et sa meilleure amie. Miss Dior, c'est aujourd'hui le titre du dernier livre de la journaliste britannique Justine Picardie, biographie de Catherine Dior illustrée de nombreuses photos et récit extraordinairement moins futile que ne le laissent supposer le titre et la photo de couverture.

Car la vie de cette femme effacée, discrète et pragmatique sera aux antipodes de celle de son frère, timide, brillant et féru d'astrologie ! Entrée en Résistance en 1940, arrêtée et torturée par la Gestapo, déportée vers le camp de Ravensbrück, seul camp de concentration et d'extermination exclusivement féminin, Catherine va connaitre et subir le travail forcé, le froid, la faim, la souffrance, les humiliations, la vermine et les maladies. Justine Picardie donne des bureaux de la Gestapo rue de la Pompe à Paris une vision très éloignée des salons feutrés de la villa des Rhumbs à Granville, évoque le décret "Nuit et brouillard", les expérimentations médicales, les marches de la mort, les viols par les libérateurs puis l'épuration, le rationnement, le marché noir, les ruines, les suspiscions, les procès d'après-guerre avec une force extraordinaire ! Viennent ensuite l'incompréhension, "l'expérience intransmissible", le plan Marshall, la reconstruction, l'Europe, la guerre froide et le souvenir de toutes ces résistantes, discrètes, inconnues, oubliées et dont ne subsiste que le sourire sur de rares photos en noir et blanc.

Présente lors du défilé inaugural de la rue Montaigne le 12 février 1947 quand la flamboyante collection de Christian sera qualifiée de "New look" par la rédactrice en chef du magazine américain Harper's Bazaar Carmel Snow, Catherine restera imperturbable face au succès de son frère adoré. Et quand celui-ci disparaitra en 1957, celle qui avait connu les horreurs de la guerre, subi des tortures qui l'empêcheront d'avoir des enfants puis reçu de nombreuses médailles (parmi lesquelles la Croix de guerre 1939-1945, la Croix du combattant ou la Médaille de la Résistance) veillera à faire transférer les montagnes de fleurs de la cérémonie sur la tombe du soldat inconnu sous l'Arc de Triomphe à Paris...

Fleuriste en Provence pour les parfums Dior, c'est là que Catherine s'éteindra en 2008 à l'âge de 91 ans, au milieu des lavandes, des glycines et des oliviers. Aujourd'hui, à l'instar de celui de la rose "Résurrection" à Ravensbrück, le parfum de la rose "Miss Dior", variété ivoire et abricot créée en mémoire de Christian et de Catherine, embaume toujours les jardins du musée Christian-Dior de Granville. En fermant les yeux, peut-être aurez-vous la chance d'y entendre les rires de deux enfants, un frère et sa soeur, insouciants du monde à venir et inconscients de leurs destins exceptionnels...

"J'ai créé ce parfum pour habiller chaque femme d'un sillage de désirs et voir de son flacon surgir toutes mes robes." (Christian Dior)

Tonton Daniel
 

miss dior
miss dior

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Rédigé par tonton daniel

Publié dans #littérature, #portraits, #histoire, #le parfum

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