Bonjour à tous
Ne croyez pas à la légende urbaine ! Le moteur de l'économie étant la consommation, tout cela est hélas bien réel ! Voici deux articles (Wikipedia et liberation.fr) consacrés à l'"obsolescence
programmée" :
"L’obsolescence programmée (ou la désuétude planifiée) est le fait de développer et commercialiser un produit en prévoyant de façon précise la date de péremption de ce produit. Ces produits sont
conçus de façon à restreindre la durée de vie commerciale de l'objet (mais non nécessairement sa durée de vie technique) afin d'inciter à l'achat d'un nouveau plus rapidement.
Cette technique de filière est particulièrement utilisée par les constructeurs d'appareils électroménagers, ordinateurs, automobiles et plus généralement par les fabricants d'objets
électroniques.
L'obsolescence programmée regroupe l'ensemble des techniques visant à réduire la durée d'attractivité d'un produit afin d'en augmenter le taux de remplacement, éventuellement avec une réduction
des coûts de production. En effet, plus le taux de remplacement est élevé, plus la demande est importante pour les produits de remplacement, nouveaux, demande qui profitera au producteur ... ou à
ses concurrents. Le secteur bénéficie alors d'une production plus importante, stimulant les gains de productivité (économies d'échelle) et le progrès technique (qui accélère l'obsolescence des
produits antérieurs).
Cette stratégie n'est pas sans risques : elle implique un effort de recherche et développement spécifique, n'allant pas toujours dans le sens d'une amélioration du produit ; elle fait courir un
risque à la réputation (l'image de marque) du fabricant ; enfin, elle implique un pari sur les parts de marché futures de la firme (sur les produits de remplacement).
L'expression « Obsolescence Programmée » (« planned obsolescence » en anglais) est apparue en 1932 aux États-Unis et prend son essor au milieu des années 1950. Elle est alors popularisée par le
dessinateur industriel Brooks Stevens.
Dans les années 1960, l'expression devient courante. Le constructeur automobile Volkswagen lance une campagne de publicité sur ce thème.
Différents types d'obsolescence programmée
Il existe différentes variantes d'obsolescence programmée. Certaines impliquent d'ajouter sciemment des défauts de conception au produit vendu (il ne s'agit pas alors à proprement parler
d'obsolescence, mais de défectuosité); d'autres formes plus psychologiques tentent de dévaloriser l'image du produit auprès des consommateurs. Voici un tour d'horizon non exhaustif des mécanismes
à la disposition des industriels.
Défaut fonctionnel
Lorsque cette pièce vient à dysfonctionner l'ensemble du produit devient inutilisable. Le coût de réparation, constitué du prix de la pièce de remplacement, du coût de la main d'œuvre et des
frais de transport, est alors supérieur au prix d'un appareil neuf vendu dans le commerce. Il devient alors inutile et onéreux de vouloir réparer l'appareil endommagé.
Obsolescence par péremption
Certains produits possèdent une date de péremption à partir de laquelle ils sont annoncés comme « périmés ». Cela s'applique principalement aux aliments et aux boissons, qui ont une date limite
de consommation (DLC) ou une date limite d'utilisation optimale (DLUO), ainsi qu'aux produits cosmétiques, pharmaceutiques et chimiques. Cependant dans certains cas, les produits restent
utilisables après cette date.
Par exemple, un aliment ayant une DLUO risque de voir ses qualités organoleptiques diminuées au-delà de la date indiquée, tout en restant consommable sans risque pour la santé. Une DLC est par
contre plus stricte, car elle indique un risque pour la santé du consommateur s'il utilise le produit au-delà.
Obsolescence indirecte
Certains produits deviennent obsolètes alors qu'ils sont totalement fonctionnels de par le fait que les produits consommables associés ne sont pas ou plus disponibles dans le commerce... C'est le
cas le plus courant d'obsolescence des téléphones mobiles : un téléphone en parfait état peut devenir inutilisable lorsque sa batterie ou son chargeur ne sont plus vendus dans le commerce. De la
même façon certaines imprimantes deviennent de facto obsolètes lorsque le fabricant cesse de produire les cartouches d'encre spécifiques à ces modèles. On peut également citer l'exemple d'un
vieux moteur de voiture rendu inutilisable du simple fait qu'il est impossible des trouver des pièces de rechange. Sans parler des traceurs à plumes dont la plupart fonctionnent encore
parfaitement mais dont les outils de traçage ne sont plus fabriqués: le traceur devient inutilisable.
L'arrêt de la production de pièces détachées ou de produits consommables est un levier puissant à la disposition des industriels. Le choix d'abandonner la production ou la commercialisation des
produits annexes (cartouches, pièces détachées, batteries, etc. ) complique la tache de maintenance et de réparation du consommateur jusqu'à les rendre impossibles.
Cette pratique ne se limite pas aux produits consommables et aux pièces dérivés. Le même mécanisme d'obsolescence indirecte est possible également pour l'industrie des services et des logiciels.
Par exemple, en juillet 2006 Microsoft abandonne le service de support et de maintenance corrective pour les logiciels Windows 98 et Millenium. Cette décision implique que depuis cette date les
bugs et les failles de sécurité ne sont plus corrigées par Microsoft. Par cette mesure, Microsoft tente d'inciter ses clients à acheter la nouvelle version de son logiciel.
Obsolescence par notification
Proche de l'obsolescence indirecte, l'obsolescence par notification est une forme évoluée d'"auto-péremption". Elle consiste à concevoir un produit pour qu'il puisse signaler à l'utilisateur
qu'il est nécessaire de réparer ou remplacer tout ou partie de l'appareil. On peut citer l'exemple des imprimantes qui avertissent l'utilisateur lorsque les cartouches d'encre sont vides. En soi
ce mécanisme n'est pas un mécanisme d'obsolescence. Cependant si les cartouches ne sont pas complètement vides lorsque le signal est émis, il s'agit bel et bien d'une obsolescence programmée de
la cartouche.
L'aspect intéressant de ce genre de techniques de péremption forcée réside dans l'interaction entre deux produits : dans l'exemple de l'imprimante, un produit "consommable" (la cartouche) est
déclaré obsolète par un autre produit (l'imprimante elle-même). Cette technique est possible quand le constructeur produit à la fois la machine et les recharges.
On peut aussi noter le cas d'imprimantes affichant un message d'erreur bloquant leur fonctionnement régulier ("réservoir d'encre usagée plein") pour lequel le fabricant n'assure aucun service et
invite a renouveler le matériel. L'usager se retrouvant ainsi avec une imprimante ne fonctionnant plus, et ne peut dépasser ce message. L'imprimante s'est ainsi rendue inutilisable elle-même, et
l'usager est contraint de renouveler son matériel.
Obsolescence par incompatibilités
Principalement observée dans le secteur de l'informatique, cette technique vise à rendre un produit inutile par le fait qu'il n'est plus compatible avec les versions ultérieures. Dans le cas d'un
logiciel, le changement de format de fichier entre deux versions successives d'un même programme suffira à rendre les anciennes versions obsolètes puisque non compatibles avec le nouveau
standard.
Les changements de formats ou de standards sont souvent nécessaires pour prendre en compte les innovations d'un produit. Cependant ils peuvent aussi être créés artificiellement.
Obsolescence esthétique
Certains produits (notamment les chaussures et les vêtements) subissent parfois une obsolescence subjective. Les modes vestimentaires et les critères d'élégance évoluent parfois rapidement. Bien
que totalement utilisables, certains produits perdent leur valeur parce qu'ils ne sont plus «à la mode». Certains fabricants peuvent tenter d'exploiter ce principe en lançant des opérations
marketing et des campagnes publicitaires dont le but est de créer des modes et d'en discréditer d'autres.
Plus une mode est éphémère, plus vite les objets et les vêtements qui s'y réfèrent seront obsolètes.
Des articles en matière plastique servant à conserver les aliments dans un réfrigérateur étaient délibérement colorés avec un colorant résistant mal au temps et se décolorant sous l'effet de la
lumière au bout de quelques mois, poussant les ménagères à renouveler leurs articles bien que ceux-ci n'aient rien perdu en fonctionnalité.
Modèle économique
Les techniques d'obsolescence programmée reposent sur deux principes fondamentaux :
Le fabricant doit être en situation de monopole ou d'oligopole. En effet lorsque le marché est dynamique et réellement concurrentiel, il est difficile d'imposer aux consommateurs des produits
ayant une durée de vie limitée. Ainsi les techniques d'obsolescence forcée sont plus facilement utilisées dans les secteurs technologiques à faible concurrence. Par exemple, sans qu'il y ait
d'accords officiels entre eux, les grands constructeurs de téléphones mobiles semblent avoir fixé à deux ans la durée de vie de leurs produits.
La durée de vie programmée de l'appareil doit rester secrète. Le consommateur ne doit pas être informé de la durée de vie de l'appareil qu'il achète. Il ne doit pas non plus savoir à l'avance où
se situe le défaut de conception. En effet si ces données étaient rendues publiques par les constructeurs, elles auraient un impact sur le choix des consommateurs.
Il existe cependant des exceptions notables à ces deux principes. Dans certains cas, le consommateur est parfaitement conscient de la durée de vie limitée et dispose de plus d'une offre
concurrentielle. L'exemple du sapin de Noël est révélateur : la plupart des acheteurs de sapins savent pertinemment que l'arbre qu'ils achètent est promis à une mort rapide et certaine. Le choix
d'acheter un produit jetable est alors fait en toute connaissance de cause car il se base sur des critères économiques à court terme. Acheter un sapin « jetable » est un bon choix économique si
l'on fait abstraction des coûts externes (déchets, épuisement des ressources naturelles, transport).
Les défenseurs de l'obsolescence programmée avancent que cette technique dynamise le marché et créée des conditions favorables aux entreprises innovantes. Connaître (et provoquer) la fin de vie
d'un produit permet d'anticiper et prévoir l'évolution des ventes sur le long terme, ce qui réduit les risques économiques et donc facilite la planification des investissements industriels.
À l'inverse, les opposants à ces techniques considèrent que la péremption rapide des produits est le pendant de l'industrie de masse. Pour ceux-ci, l'obsolescence est le revers de la médaille du
progrès technologique tel qu'il est conçu actuellement.
L'un des secteurs les plus soumis à l'obsolescence est la production de microprocesseurs pour les ordinateurs personnels. Ce marché est dominé par deux constructeurs mondiaux. En effet la
production de microprocesseurs est soumise à la loi de Moore qui prédit qu'il y a un intérêt économique au contrôle de la demande par répartition distillée de l'offre. En effet, la
miniaturisation progresse en principe grâce à des découvertes et à des optimisations ponctuelles. En maîtrisant dans le temps la diffusion des applications technologiques nouvelles, il est
possible que les géants des semi-conducteurs définissent eux-mêmes un modèle stable de consommation et s'assurent ainsi d'une correspondance entre leurs efforts d'innovation et les désirs de
renouvellements de leur clientèle. L'autolimitation de l'offre obligerait ainsi les consommateurs à mettre à jour régulièrement leur matériel. Pour être effective, il faut néanmoins qu'une telle
autolimitation de l'offre puisse s'appuyer sur une cartellisation forte du marché et à brider l'innovation pour assurer une rente à l'ensemble du secteur concerné.
De plus, les constructeurs pour s'assurer de pouvoir écouler leur production se basent sur un accord tacite avec les éditeurs de logiciels. En effet ceux -ci mettent en place des mécanismes qui
bloquent parfois l'installation de leurs logiciels sur des ordinateurs anciens ou de faible puissance. Ces ordinateurs bien que parfaitement fonctionnels sont donc rendus obsolètes par le fait
que les nouvelles versions imposent des critères de performance trop élevés.
Réciproquement les constructeurs informatiques offrent souvent les dernières versions pré-installées de certains logiciels pour chaque achat de matériel. Ils augmentent ainsi le degré de
péremption des versions antérieures.
Le phénomène d'obsolescence planifiée n'est pas une stratégie mais un corollaire de la production de masse. Elle fait partie intégrante du modèle économique de l'industrie actuelle. Ainsi il est
certain que si les constructeurs informatiques proposaient des ordinateurs plus chers et plus résistants (disposant par exemple d'une espérance de vie de 10 ans) c'est l'ensemble de l'industrie
qui serait profondément remis en cause.
Pour l'historien et critique social Christopher Lasch, qui constate que « la spéculation financière est devenue bien plus rentable que la production, et la production elle-même est dirigée par
des stratégies marketing reposant sur la technique bien connue de l'obsolescence programmée », « l'idéal de la publicité est un univers de biens jetables, où l'on se débarrasse de choses dès
qu'elles ont perdu leur attrait initial. Que quoi que ce soit doive être réparé, rénové ou remplacé est une notion étrangère à l'éthique publicitaire ».
(source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Obsolescence_programm%C3%A9e)
"Les appareils électroménagers sont volontairement fabriqués pour durer moins longtemps :
Le constat est alarmant. Et illustre au mieux la société de surconsommation qui est la nôtre dans les pays riches. Selon l'association Les Amis de la terre, la durée de vie actuelle des appareils
électroménagers serait aujourd'hui en moyenne de 6 à 9 ans, contre 10 à 12 ans il y a une dizaine d'années, alors que, paradoxalement, les technologies n'ont de cesse de progresser.
Alors que la prévention des déchets est au coeur des Assises nationales des déchets qui se déroulent depuis ce jeudi et jusqu'à demain à Paris, l'ONG vient de rendre public un rapport intitulé
«L'obsolescence programmée, symbole de la société du gaspillage» sur les produits électriques et électroniques.
Un travail qui, selon Les Amis de la terre, «montre que les stratégies mises en place pour réduire la durée de vie des produits augmentent considérablement le volume des déchets, mais aussi
contribuent à l'épuisement des ressources naturelles».
Anne-Laure Wittmann, responsable de la thématique déchets aux Amis de la terre France, revient pour liberation.fr sur cette enquête et livre des propositions pour sortir de la logique commerciale
en place.
Pourquoi avoir lancé une telle étude?
Depuis quelques années on entend souvent parler de réduire nos déchets, à l'instar par exemple de la campagne de l'Ademe «Réduisons nos déchets, ça déborde». Les actions sont principalement
ciblées sur le consommateur en fin de chaîne. On parle aussi beaucoup des emballages mais peu des appareils électriques et électroniques, alors que tout le monde a le sentiment plus ou moins
diffus que les produits sont de moins bonne qualité et durent de moins en moins longtemps. La machine à laver de grand-mère a tenu vingt ans, celle qu'on achète aujourd'hui va peut-être durer
cinq-six ans.
Cette étude est-elle une première en France?
Oui. En France, l'obsolescence programmée est un concept très peu connu. C'est un sujet beaucoup plus connu dans les pays anglo-saxons, en particulier au Royaume uni.
Cette tendance à l'obsolescence des appareils répond-elle, de la part des fabricants, à une volonté de faire des économies dans la fabrication, c'est-à-dire avec des technologies moins évoluées,
ou dans la qualité des matériaux utilisés dans la fabrication?
Elle répond surtout à un souci de vendre plus, parce qu'il y a eu quand même des avancées technologiques. Mais nous sommes dans une ère de consommation de masse. L'idée, c'est de vendre des
grandes quantités et le plus souvent possible. Les appareils ménagers sont donc volontairement fabriqués pour durer moins longtemps
Vous voulez dire que les fabricants font volontairement fabriquer des choses plus fragiles?
Concernant la qualité, il y a eu, comme vous le savez, une délocalisation massive de la production hors d'Europe, majoritairement en Asie, pour réduire les coûts, notamment en ressources
humaines. Quant à la fragilité des produits, elle résulte de matériaux de moins bonne qualité. On peut aussi réduire la durée de vie d'un produit en faisant en sorte qu'il ne soit pas démontable:
par exemple quand la batterie, au lieu d'être vissée, est soudée. Dans ce cas, le réparateur ne pourra pas intervenir, car il y a un sceau qui l'engage en terme de responsabilité s'il la dessoude
puis la ressoude. Ou alors parfois il est même impossible de dessouder et donc de procéder à la réparation.
Cette tendance à rendre les produits non-réparables est-elle nouvelle ou s'accélère-t-elle?
Les réparateurs de chaînes hifi que nous avons interrogés nous ont dit qu'à partir des années 90 les appareils sont devenus plus difficilement réparables. Il y a eu une baisse des prix sur le bas
de gamme qui fait que les produits ne sont pas réparables ou du moins ce n'est pas rentable économiquement de les réparer par rapport au prix d'achat de neuf.
Vous avez interrogé cinq fabricants (But, Carrefour, Casino, Conforama, Darty) sur votre constat. Quelle est leur réponse et vous satisfait-elle?
Non. La plupart sont restés assez vagues dans leurs réponses. La conclusion qu'on en tire, c'est que leurs services après-vente sont des vitrines pour rassurer le consommateur et lui signifier
qu'il y a une relation client et qu'ils sont joignables. Mais concrètement, les réparateurs de ces enseignes ont comme consigne de ne pas passer plus de vingt minutes chez les clients qui les
appellent pour des pannes. Ils ne vont pas chercher avec application à faire le maximum de réparations possibles. Ils font le service minimum.
Vous voulez dire qu'ils sont dans la vente à outrance et pas du service au client?
Exactement. En France, on a un modèle économique par rapport à la réparation qui ne va pas. On attend des revendeurs et des distributeurs qu'ils fassent en même temps la réparation. C'est le
fameux service après-vente. Il y a un côté un peu schizophrène là-dedans. Moi, si je suis revendeur, je vais essayer de vendre, de faire du chiffre.
Que préconisez-vous?
Il faut un circuit économique de la réparation qui soit plus sain. Nous sommes en train de réaliser des guides locaux de la réparation et du réemploi.
Les pouvoirs publics sont-ils au courant de la situation que vous dénoncez? Quelle est leur politique en la matière?
On dénonce le fait qu'ils aient donné carte blanche depuis une trentaine d'années aux fabricants, et qu'ils les aient laissé petit à petit diminuer la durée de garantie des produits comme une
peau de chagrin. Là où avant on avait des garanties de dix ans, maintenant vous avez une mini garantie de un an. Et si vous voulez rallonger la garantie, vous devez payer en plus. C'est devenu un
business. Et ces distributeurs ont mis en place leur propre service d'assurance privée. Ce n'est plus l'assurance du constructeur.
Que suggérez-vous aux pouvoirs publics qui sont censés protéger le consommateur?
On pense que les pouvoirs publics devraient imposer un rallongement de la durée de la garantie constructeur. Ils pourraient aussi davantage soutenir le secteur de la réparation. On a bien
défiscalisé en partie les services d'aide à la personne. Les emplois liés à la réparation ne sont pas délocalisables, c'est de la main d'oeuvre française".
(source : http://www.liberation.fr/terre/01012290603-les-appareils-electromenagers-sont-volontairement-fabriques-pour-durer-moins-longtemps)
Tonton Daniel