Publié le 28 Septembre 2016
Publié le 25 Septembre 2016
Publié le 21 Septembre 2016
Bonjour à tous
Une véritable bombe ! Parmi les nombreuses filières disponibles pour la construction de centrales nucléaires civiles, pourquoi celle utilisant uranium et eau légère pressurisée a-t-elle été choisie comme standard ? La réponse du reportage de Myriam Tonelotto diffusé par Arte hier soir est très claire : la filière à uranium permet à la fois la création de plutonium utilisé pour la fabrication de bombes atomiques et l'installation de réacteurs compacts dans les sous-marins nucléaires ! Le choix a donc été fait par le gouvernement américain pendant la seconde guerre mondiale, appuyé par d'inévitables lobbies militaro-industriels et par une campagne de désinformation massive auprès du public.
Il existe néanmoins une autre filière beaucoup moins dangereuse, celle des réacteurs à sels fondus utilisant du thorium, élément chimique naturel certes radioactif lui aussi mais constituant une ressource abondante et facile à exploiter. Ayant déjà fonctionné dans le passé de manière expérimentale, les réacteurs à sels fondus sont beaucoup plus simples à fabriquer, à utiliser et à gérer que les réacteurs à eau légère et à eau lourde :
-L'utilisation de combustible liquide (le thorium est contenu dans des sels de fluor fondus) permet un drainage par gravité facile et rapide vers des réservoirs inférieurs en cas de panne électrique.
-Par nature physico-chimique, les sels de fluor sont très stables et faciles d'emploi.
-Le sel fondu qui joue aussi le rôle du liquide de refroidissement empêche la propagation d'une chaleur résiduelle non maitrisée et un emballement du réacteur comme à Tchernobyl en 1986.
-Un réacteur à sels fondus ne nécessite ni fabrication ni recyclage de combustible solide sous forme de pastilles, pas de gaine, pas de réseau de tubes pour l'eau caloporteuse.
-Un réacteur à sels fondus fonctionne à pression atmosphérique. L'absence de circuit d'eau sous pression évite tout risque d'explosion due à un système de refroidissement défaillant comme à Fukushima en 2011.
-Un réacteur à sels fondus recycle presque complètement les actinides produits lors de la fission (Neptunium, Plutonium, Curium, Americium...), ce qui permet une réduction considérable des déchets hautement radioactifs à longue demi-vie.
-Fonctionnant à très hautes températures, le rendement thermique d'un réacteur à sels fondus est excellent.
-Enfin, en cas de fuite du système de confinement, le sel se solidifie immédiatement au contact de l'air !
Hélas, le modèle économique construit autour des réacteurs classiques serait compromis par ces réacteurs de quatrième génération. Nombreuses sont les entreprises comme Areva nommée à la fin du reportage qui n'ont aucun intérêt à ce changement radical. Si l'on considère de manière pragmatique l'utilisation d'énergie nucléaire comme un mal nécessaire complémentaire des énergies renouvelables, d'aucuns évoquent malgré tout des études insuffisantes, des problèmes de réglementation ou une faible compétitivité économique... Sous-produit de l'exploitation des terres rares, 10 000 tonnes de thorium "inutile" seraient aujourd'hui stockées en France... Cherchez l'erreur !
Tonton Daniel
Réacteur nucléaire à sels fondus - Wikipédia
Le réacteur nucléaire à sels fondus ( RSF) (en anglais, molten salt reactor : MSR) est un concept de réacteur nucléaire dans lequel le combustible nucléaire se présente sous forme liquide, d...
https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9acteur_nucl%C3%A9aire_%C3%A0_sels_fondus
combustible nucléaire - Le blog de Tonton Daniel
Bonjour à tous Dans un récent numéro de Courrier International (n°956 du 26 février), un article était consacré à la construction des 237 nouveaux réacteurs nucléaires prévus dans le mon...
Publié le 20 Septembre 2016
Bonjour à tous
Edifiée depuis l'antiquité dans une large cuvette en bord de Seine, notre Capitale a souvent été confrontée à des problèmes d'approvisionnement en eau potable. Pendant la période gallo-romaine, les habitants de l'île de la Cité utilisent l’eau fournie par la Seine et celle de rares sources naturelles avant que Lutèce ne soit alimentée en eau douce par des aqueducs destinés à ses trois thermes principaux. Après plusieurs siècles d'urbanisation, l'installation de nombreuses corporations d'artisans et la prolifération d'animaux de toutes sortes, la Seine est si polluée que les épidémies de choléra sont chroniques à Paris jusqu'au XVIIIe siècle. Il faut attendre 1802 pour que Napoléon Bonaparte reprenne les projets abandonnés au siècle des Lumières et fasse percer le canal de l'Ourcq afin d'amener de l'eau potable et bon marché aux parisiens.
Une énième épidémie de choléra en 1832 incite l'entrepreneur Louis-Georges Mulot à forer un premier puits artésien dans Paris, puits dont l'eau jaillit spontanément sans pompage par phénomène des vases communicants. Le pari est risqué car on ne sait pas encore à cette époque que se trouve sous la Capitale une nappe aquifère retenue dans des sables par des argiles imperméables à environ 600 mètres de profondeur, nappe phréatique alimentée à une altitude supérieure au forage et s'étendant jusqu'à la région Champagne. Après sept ans d'efforts et un forage de 548 mètres, l'eau jaillit enfin en 1841 au centre des abattoirs de Grenelle. Une fontaine est installée sur ce qui devient la place Georges-Mulot, le débit principal étant dévié à quelques dizaines de mètres du puits vers la place de Breteuil où est édifiée une tour régulatrice en fonte à trois étages haute de 43 mètres. Jaillissant à 28°C, l'eau part ensuite par un système de siphon au réservoir du Panthéon qui alimentera longtemps en eau potable une bonne partie de la rive gauche de Paris.
La fontaine de la place Georges-Mulot finira par se tarir au fil des années, la tour de la place de Breteuil sera démontée en 1903 et remplacée par une statue de Louis Pasteur. D'autres puits artésiens seront forés dans Paris, dont ceux de Passy ou de la Butte-aux-Cailles toujours en fonction aujourd'hui car plus profonds que celui de Grenelle.
Tonton Daniel
Publié le 17 Septembre 2016
Bonjour à tous
Cachée au fond d'une allée bourgeoise et discrète du 16e arrondissement de la Capitale, la maison La Roche édifiée en 1925 par l'architecte franco-suisse Le Corbusier était ouverte au public gracieusement pour les journées européennes du patrimoine 2016.
Classée parmi les célèbres "villas blanches" de l'architecte qui regroupent comme la villa Savoye de Poissy les "cinq points d'une architecture nouvelle" (pilotis, toit-jardin, plan libre, façade libre et fenêtre en bandeau), elle fut édifiée pour un riche collectionneur d'art assez excentrique pour choisir de vivre dans un espace aussi réduit que monacal !
Révolutionnaire et fonctionnelle en son temps, la maison d'une dizaine de pièces parait bien anodine aujourd'hui et n'a été classée au patrimoine mondial de l'UNESCO qu'il y a deux mois, peut-être à cause de l'engagement politique très controversé de son auteur aux amitiés vichystes et fascisantes qui déclara un jour : "Là où naît l'ordre, naît le bien-être" !
Manifeste politique ou héritage culturel, la maison La Roche n'est plus désormais qu'une coquille étroite, fermée sur elle-même et oubliée au fond d'une impasse... Aussi vide et désespérante qu'un appartement-témoin !
Tonton Daniel
la villa savoye - Le blog de Tonton Daniel
Bonjour à tous Imaginée et édifiée à Poissy comme simple "villa de week-end" pour la famille Savoye par l'architecte suisse Le Corbusier entre 1928 et 1931, la villa "Les Heures Claires" est l...
http://tontondaniel.over-blog.com/2014/02/la-villa-savoye.html
Les photos prises aujourd'hui :