Publié le 30 Mai 2015

Bonjour à tous

Héritière du droguier du roi Louis XIII créé en 1626 afin de rassembler des pierres aux prétendus pouvoirs divins, magiques ou médicinaux, la Galerie de Minéralogie et de Géologie du Muséum National d'Histoire Naturelle de Paris vient d'être réouverte après quatre ans de fermeture et une complète rénovation. Les conservateurs n'avaient que l'embarras du choix entre les 130 000 minéraux du fond pour choisir 600 pièces aussi esthétiques que spectaculaires à présenter pour l'exposition "Trésors de la Terre".

Cristaux géants, géodes ouvertes comme autant de coffres au trésor, minéraux fluorescents, pierres précieuses et pierres gemmes, pépites d'or pur, météorites primitives, extraordinaires quartz agates créés à partir d'os de dinosaures fossilisés, c'est toute l'histoire de la Terre et du système solaire qui défile entre vitrines et écrans pédagogiques. Après les minéraux aux formes, aux couleurs, aux structures et aux compositions variées viennent les présents de souverains et les dons de collectionneurs privés, des pièces uniques travaillées par de patients artisans, des coupes en cristal, des carafes en jade, d'exceptionnelles tables florentines en marqueterie de pierres dures semi-précieuses. Plus loin, les topazes de l'impératrice Marie-Louise d'Autriche, des perles et diamants briolettes ayant appartenu à Marie-Antoinette, un diamant jonquille et un corindon saphir jaune du duc de Penthièvre, le béryl émeraude de la couronne de Saint-Louis ou le légendaire grand saphir bleu de Louis XIV. Symboles d'intemporalité pour les rois, les puissants et tous les hommes anxieux de vieillir, bijoux et pierres précieuses leur ont de tout temps servi à transcender leur brève, petite et orgueilleuse condition humaine...

Beaucoup plus terne, plus sombre et plus froide que la précédente, la dernière étape du parcours nous emmène dans l'Espace, à la recherche de météorites dont certaines sont aussi âgées que notre planète et notre système solaire ! Parmi ces rarissimes cailloux antédiluviens sont présentés des fragments de la pierre tombée en Russie à Tcheliabinsk le 15 février 2013 ainsi que la minuscule et célèbre météorite martienne NWA7533 à la composition unique. Ici, créés patiemment par Dame Nature bien avant l'apparition de l'Homme et pour des milliards d'années, roches et minéraux sont autant de témoignages du temps qui ne passe pas, qui ne s'écoule pas, qui demeure figé pour l'éternité.

L'exposition des "Trésors de la Terre" s'achève comme une évidence : si les pierres ne soignent ni ne guérissent comme on le croyait au XVIIe siècle, elles ont en revanche une autre vertu, le pouvoir paradoxal et inestimable d'enseigner à l'Homme patience, humilité et sagesse.

Tonton Daniel

L'affiche et les photos prises aujourd'hui :

L'affiche

L'affiche

Les cristaux géants

Les cristaux géants

Mésolite sur stilbite

Mésolite sur stilbite

Formes et couleurs

Formes et couleurs

La rarissime fluorite rouge dite "Fluorite Laurent"

La rarissime fluorite rouge dite "Fluorite Laurent"

Béryl émeraude : cristal brut de 320 ct et flacon taillé

Béryl émeraude : cristal brut de 320 ct et flacon taillé

Le grand saphir de Louis XIV - 135 ct

Le grand saphir de Louis XIV - 135 ct

Buisson d'or natif sur quartz

Buisson d'or natif sur quartz

Quartz agate - Tranches d'os de dinosaures fossilisés

Quartz agate - Tranches d'os de dinosaures fossilisés

Crocoïte d'Australie

Crocoïte d'Australie

Roche martienne

Roche martienne

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Rédigé par tonton daniel

Publié dans #paris - ile de france

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Publié le 27 Mai 2015

Bonjour à tous

Magnitude : 9.6.

Localisation : Californie.

Dégâts : San Francisco et Los Angeles rayées de la carte.

Nombre de victimes : plusieurs millions.

Conséquences économiques et géo-politiques : incalculables...

Rassurez-vous, un mois après les séismes réels ayant ravagé la vallée de Katmandou au Népal, le tremblement de terre qui a ravagé la côte ouest des Etats-Unis aujourd'hui a entièrement été inspiré à quelques scénaristes américains par la menaçante mais très réelle faille de San Andreas et sert d'argument au spectaculaire "San Andreas", le dernier film-catastrophe réalisé par Brad Peyton !

Malgré un scénario cousu de fil blanc et des personnages frisant la caricature, malgré tous les codes hollywoodiens, la famille unie, l'entraide sociale, les messages didactiques, les scientifiques désemparés, le lâche de service (Vilain Daniel !), le sauveteur aux gros biscotos, le héros dissimulant quelques "failles" (Ah, Ah !), de vrais moments d'émotion et l'incontournable drapeau de l'Oncle Sam, le film est d'abord et avant tout un concentré d'effets spéciaux numériques aussi extraordinaires qu'époustouflants et justifiant à eux seuls le déplacement !

En tête d'affiche, Dwayne Johnson, 1.93 m et 120 kg de muscles, ex-catcheur surnommé "The Rock" et multiple champion du monde poids lourds, a rejoint depuis longtemps la longue liste des sportifs reconvertis dans le cinéma, laissant sur la pellicule comme sur l'affiche peu de place aux seconds rôles comme Carla Gugino, Kylie Minogue ou Ioan Gruffudd.

Sorti aujourd'hui sur les écrans français, "San Andreas", ne serait a priori pas encore sorti dans les salles aux Etats-Unis mais tous les critiques lui prédisent déjà un avenir radieux au box-office, ici comme outre-Atlantique et partout dans le monde. Scénario oblige, difficile de prévoir un second opus après la destruction imaginaire de San Francisco et de Los Angeles. La suite sera hélas beaucoup moins jouissive qu'un banal film-catastrophe et beaucoup plus dramatique lors du véritable et cataclysmique "Big One" attendu dans la région depuis 1906. Comme dit le sismologue du film, "It's a matter of when !" : la question n'est pas de savoir s'il se produira ni quelle magnitude il atteindra mais quand il aura lieu. Et cette fois-là, aucun héros hollywoodien ne pourra rien faire !

Tonton Daniel

san andreas

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Rédigé par tonton daniel

Publié dans #cinéma

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Publié le 24 Mai 2015

Bonjour à tous

Homme politique, altermondialiste, sociologue et auteur prolifique, le suisse alémanique Jean Ziegler a entre autres fonctions été conseiller municipal de la ville de Genève, membre du parlement fédéral suisse, premier dirigeant de la communauté d'Emmaüs genevoise, rapporteur spécial auprès de l’ONU sur la question du droit à l’alimentation dans le monde. Il est aujourd'hui vice-président du Comité des droits de l'Homme des Nations unies, professeur de sociologie à l'université de Genève et à l'université de la Sorbonne à Paris. Critique féroce de l'action du FMI, il n'a pas hésité dans le passé à attaquer le système bancaire suisse ou la politique étrangère des États-Unis, se faisant au passage de nombreux adversaires et une réputation d'auteur controversé.

Avec en couverture les deux croix suisse et gammée superposées, son livre "La Suisse, l'or et les morts" a fait beaucoup de bruit lors de sa parution en 1997. S'appuyant sur une multitude de noms, de dates et d'anecdotes, Jean Ziegler y dénonce en effet la collaboration des banques suisses avec le régime nazi de 1933 à 1945 et affirme que la puissance militaire nazie ne reposait que sur le système bancaire suisse. Blanchiment de l'or volé par les nazis aux banques centrales européennes et aux internés des camps de concentration, refonte de barres et lingots d'or avec de nouveaux poinçons, livraison aux militaires allemands de matières premières et de produits manufacturés, passage en Suisse de convois ferroviaires allemands et italiens, comptes ouverts par les SS avec l'or provenant des camps, existence du compte privé d'Adolf Hitler à l'UBS... le constat est édifiant ! Les banquiers, apolitiques par définition, sont souvent surnommés "gnomes", "aubergistes" ou "épiciers". Toutes les banques suisses sont dénoncées, les plus grandes telles UBS ou Crédit suisse comme les plus petites, et des entreprises suisses et allemandes mises en cause à différents niveaux, Winterthur, Volkswagen, Maggi, Bührle-Oerlikon, Krupp...

Dans ce réquisitoire implacable contre les profiteurs de guerre et les institutions politiques et financières, les victimes et les individus ne sont pas oubliés. Dans les camps de concentration et d'extermination, juifs, tziganes, malades, homosexuels, résistants, socio-démocrates, communistes, chrétiens et syndicalistes sont massacrés par millions alors qu'en Suisse des juifs sont refoulés aux frontières et que des "esclaves" sont prêtés et utilisés comme main d'oeuvre dans l'industrie privée... Parmi les horreurs de la guerre, Jean Ziegler rapporte des anecdotes éprouvantes, comme celle de cet homme, arracheur de dents en or sur les cadavres du camp de Treblinka, qui reconnait dans la masse des corps celui de sa soeur gazée un peu plus tôt... Ou celle de ces anonymes qui arpentaient les voies de chemin de fer pour ramasser et transmettre les derniers messages écrits et jetés hors des wagons par les déportés.

Inchangée depuis sept siècles, la société suisse a toujours fermé les yeux sur l'Histoire, se retranchant derrière le principe de base de la neutralité comme "élément fondamental de l'identité nationale" et derrière le caractère sacré de l'argent issu du protestantisme et de la théorie calviniste. Jean Ziegler n'hésite d'ailleurs pas à comparer l'argent à une religion et les banques à des cathédrales ou à rapprocher les archives de Berne des caves du Vatican mais il rappelle également en toute impartialité l'existence d'une résistance suisse méconnue et les actions personnelles de nombreux individus pendant le conflit mondial.

L'auteur rappelle aussi la hantise pour les alliés de l'éventuelle constitution d'un 4e Reich dans l'immédiat après-guerre et la relative indulgence des vainqueurs pour les banques suisses afin de ne pas remuer la vase autour de certaines collaborations secrètes de banquiers et de groupes d'intérêt alliés avec le régime nazi. Mais en 1996, changement d'ambiance. Que sont devenus les comptes en déshérence, les réserves dormantes et les coffres collectifs ? A l'initiative du Congrès juif mondial, des services secrets nord-américains et de certains journaux israéliens, le monde du silence et du déni a du s'expliquer. Après les plaintes collectives d'héritiers de déportés, deux commissions sont créées en 1996, la Commission Volcker et la Commission Bergier, chargées du problèmes des fonds en déshérence. L'année suivante voit la création du Fonds suisse en faveur des victimes de l'Holocauste. Peu à peu, sous la pression internationale et après l'inscription de la confédération helvétique sur la liste grise des paradis fiscaux non-coopératifs, la Suisse accepte la levée du secret bancaire en cas de procédure pénale et le contrôle renforcé de l'évasion fiscale. En 2009, la distinction entre fraude et évasion fiscales est abandonnée et le secret bancaire institué en Suisse en 1934 partiellement allégé. Enfin, en 2013, la Suisse se voit contrainte d'accepter tout échange d'informations et de renseignements fiscaux à la demande d'autres états.

En réalité, toutes les mesures politiques et juridiques seront toujours insuffisantes et les fraudeurs toujours plus inventifs. En Suisse, malgré la disparition théorique des comptes anonymes dès 1991, le forfait fiscal, ou "impôt sur la dépense", attire toujours de grosses fortunes vers les montagnes dorées où ne résonnent qu'un écho discret et sur lesquelles planent pour toujours les fantômes silencieux de millions de morts.

Tonton Daniel

la suisse, l'or et les morts

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Rédigé par tonton daniel

Publié dans #littérature, #histoire, #économie

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Publié le 22 Mai 2015

Bonjour à tous

Nouvelle victoire du pragmatisme sur l'idéologie ! Nos députés ont voté hier à l'Assemblée nationale et à l'unanimité "des mesures contre le gaspillage alimentaire destinées à empêcher les grandes surfaces de jeter de la nourriture" ! Pour l'instant, on ne parle que de "mesures" et d'un amendement au projet de loi sur la transition énergétique. Il faudra donc encore attendre le vote de la loi après examen par le Sénat, la parution au Journal Officiel, le décret d'application et le bon vouloir des différents intervenants avant un premier résultat concret en juillet 2016.

Tonton Daniel

"Gaspillage: les députés interdisent aux grandes surfaces de jeter de la nourriture.

L'Assemblée nationale a voté jeudi soir à l'unanimité des mesures contre le gaspillage alimentaire destinées à empêcher les grandes surfaces de jeter de la nourriture, selon son promoteur, l'ancien ministre délégué à l'Agroalimentaire Guillaume Garot. Le député PS avait déposé avec des collègues de la majorité comme de l'opposition des amendements à cette fin au projet de loi sur la transition énergétique en nouvelle lecture à l'Assemblée. Il sera désormais interdit aux distributeurs du secteur alimentaire de rendre leurs invendus impropres à la consommation. "Voir de l'eau de Javel déversée sur les poubelles des grandes surfaces avec des aliments consommables, ça scandalise", a souligné M. Garot. Ils devront s'efforcer de prévenir tout gaspillage, ou à défaut d'utiliser leurs invendus, au travers de dons, ou pour l'alimentation animale ou encore à des fins de compost pour l'agriculture, valorisation énergétique... Les moyennes et grandes surfaces de plus de 400 mètres carrés auront d'ailleurs l'obligation de conclure une convention avec une association caritative, afin de faciliter les dons alimentaires. En outre, les produits sous marque de distributeur qui seraient retournés au fournisseur seront autorisés au don alors qu'ils sont détruits actuellement.

"La loi se trompe à la fois de cible et de sujet, en visant la grande distribution, qui ne représente que 5% du gaspillage alimentaire, et en créant de nouvelles formalités", a regretté Jacques Creyssel, délégué général de la Fédération du Commerce et de la Distribution dans un communiqué. "Nous sommes les premiers donateurs et plus de 4.500 magasins ont signé des conventions avec des associations humanitaires (...) Nous allons réunir en urgence les associations avec lesquelles nous travaillons pour examiner ensemble les conséquences de ces dispositions", a-t-il insisté. Chaque Français jette en moyenne 20 à 30 kilos de nourriture par an, ce qui représente une somme de 12 à 20 milliards d'euros sur une année.

La lutte contre le gaspillage alimentaire sera enfin intégrée à l'éducation à l'alimentation durant le parcours scolaire. Les entreprises pourront se prévaloir de leurs actions en la matière dans le cadre de leur responsabilité sociale et environnementale. Les amendements de M. Garot reprennent les préconisations d'un rapport qu'il avait remis en avril au gouvernement, portant sur tous les acteurs de la chaîne alimentaire. Plusieurs parlementaires se disputent la paternité de ces mesures. L'élu de la Mayenne a réuni les plus engagés et les amendements sont co-signés - fait rarissime - par des députés de tous bords, dont Jean-Pierre Decool (UMP), lui-même auteur d'une proposition de loi qui avait été récemment rejetée dans l'attente du rapport Garot, ainsi que Brigitte Allain (EELV) et Marc Dolez (Front de gauche). Leur validation a été saluée jeudi comme "l'aboutissement d'un travail de terrain" par l'élu de Courbevoie divers droite Arash Derambarsh, qui a distribué cet hiver des invendus et réuni quelque 200.000 signatures "pour dire stop au gâchis alimentaire".

L'UMP Frédéric Lefebvre s'est toutefois inquiété d'un éventuel risque de censure du Conseil constitutionnel sur ces mesures car elles ont été introduites au cours d'une nouvelle lecture du projet de loi et non dès la première lecture. Les sénateurs avaient déjà voté en février un amendement au projet de loi sur la transition énergétique prévoyant la suppression de la date limite d'utilisation optimale (DLUO) sur les produits alimentaires non périssables. A l'occasion de l'examen de la loi Macron, les sénateurs ont aussi soutenu à l'unanimité un cadre pour la distribution des invendus par les supermarchés aux associations.

Une fois ces mesures anti-gaspillage entrées en vigueur, "il restera néanmoins beaucoup à faire", estime M. Garot, citant la mobilisation des collectivités locales, la formation des professionnels et la sensibilisation des consommateurs. Le gouvernement s'était fixé dès 2012 un objectif de division par deux du gaspillage alimentaire d'ici 2025. La grande distribution, mise à l’index alors qu’elle ne représente que 5 % des déchets alimentaires selon la Commission européenne, a fait valoir les actions déjà mises en oeuvre, notamment auprès des associations d’entraide. « C’est bien d’interdire mais il faut organiser la collecte de l’autre côté », plaide aussi Michel-Edouard Leclerc, patron du groupe homonyme. Leclerc préconise un plan d’aide aux associations pour qu’elles s’équipent en réfrigérateurs et en camions afin d’écouler les marchandises qui leur seront données."

(Source : internet)

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Rédigé par tonton daniel

Publié dans #alimentation, #économie

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Publié le 20 Mai 2015

Rédigé par tonton daniel

Publié dans #paroles et musique

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