Publié le 28 Novembre 2018


Bonjour à tous

Dernier opus des aventures officielles du gentleman-cambrioleur imaginées juste avant sa mort par Maurice Leblanc en 1939, "Les milliards d'Arsène Lupin" promet une bataille sans merci entre Lupin et une organisation redoutable et mystérieuse... la mafia ! Que de promesses !

Hélas, cette oeuvre de vieillesse se révèle très vite décevante, inepte et ridicule. Dialogues grotesques, construction bancale, personnages caricaturés, le résultat est superficiel, bavard et grand-guignolesque. Même Lupin a pris des rides ! S'il a gardé son caractère gouailleur et fanfaron, il raisonne désormais comme un bourgeois orgueilleux et vieillissant, spéculateur à ses heures et proche de ses gros sous...

Les plus fidèles et les plus indulgents de la bande à Lupin retrouveront néanmoins tous les codes qui leur sont chers, anagrammes, déguisements, fausses identités, nuits d'orage, trésor à partager, passages secrets, enlèvements et rebondissements invraisemblables, ainsi que des banquiers, des voleurs, une jeune mère en danger, la vieille nourrice Victoire, les inspecteurs Béchoux et Ganimard, les boucles de la Seine et les ruines d'un château mystérieux, tout ce qui a fait la légende lupinienne.

Quant aux autres, ils se souviendront au mieux du charme suranné des vieux films muets en noir et blanc, saccadés, surjoués et idiots et oublieront très vite ces mauvais milliards qui riment avec brouillard, cauchemar et traquenard !

Tonton Daniel

A lire :
 

A éviter :

 

les milliards d'arsène lupin

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Rédigé par tonton daniel

Publié dans #littérature

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Publié le 24 Novembre 2018


Bonjour à tous

Abandonné dans un parc public, un petit livre aux pages jaunies par le temps attendait patiemment son heure ! "Boule de Suif", recueil de nouvelles de Guy de Maupassant paru en 1880, doit son titre à la première de l'ouvrage, une des plus célèbres pages de l'auteur normand, mise en lumière par la magnifique Marilou Berry sur le petit écran. Drôle, féroce et cruelle, "Boule de Suif", c'est l'histoire d'une prostituée au grand coeur, patriote et pleine de principes, un récit qui rappelle l'occupation prussienne en France en 1871, fait revivre le temps des maisons closes, de la petite vérole et des abbés en soutane, raconte l'époque des omnibus à impériale, des cochers en livrée et des gendarmes en tricorne, évoque le siècle de la vie de Bohême et les ateliers d'artistes de Montmartre.

Constat pessimiste doublé d'un réquisitoire contre la guerre, illustré d'allusions coquines et polissonnes, témoin du temps qui passe et ne revient pas, l'ensemble de l'ouvrage dresse avec précision et acuité le portrait d'une société où règnent vanité, bêtise, méchanceté, hypocrisie et cupidité. De ce recueil varié et représentatif de l'oeuvre de Maupassant, regroupant fables paysannes, étude sociale et récits fantastiques, on retiendra parmi la vingtaine de nouvelles "Le lit 29", "La chevelure", "Auprès d'un mort", "La parure" ou "Rose" qui nous rappelle que l'auteur de "Bel-Ami" a souvent pris la Corse et la Côte d'Azur pour décors de son oeuvre, bien loin du Pays de Caux et de sa Normandie natale.

Une intuition, un court détour par le jardin, un livre aux pages couleurs d'automne... Et nous voici en 1870, "Chez Maupassant", prêts à monter dans une diligence à quatre chevaux en compagnie de quelques personnages pittoresques et de la magnifique Boule de Suif... Fouette, cocher !

Tonton Daniel
 

boule de suif

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Rédigé par tonton daniel

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Publié le 14 Novembre 2018

Rédigé par tonton daniel

Publié dans #paroles et musique

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Publié le 9 Novembre 2018


Bonjour à tous

Niché au pied des Pyrénées, entre champs et forêts du Pays Basque, un petit village du nom de Barcus vit depuis bien longtemps éloigné de toute agitation, au rythme des saisons et des traditions de la vallée de Soule. Eloigné de toute agitation ? Pas exactement ! En réalité, l'histoire de Barcus est intimement liée depuis 200 ans à ce qu'on désigne sur place "l’affaire Uthurburu" !

C'est dans l'une des maisons regroupées autour de l'église et du fronton que naquit en 1803 Léon Uthurburu, "cadet de fermier" que rien ne prédestinait à entrer dans l'Histoire. Parti à l’âge de 20 ans pour l'Amérique latine comme beaucoup de basques fuyant la pauvreté avant lui, pêcheurs harponnant les baleines dans l'Atlantique ou éleveurs exportant leur savoir-faire en Argentine et en Uruguay, le jeune homme s'installe en Equateur, monte "une affaire commerciale florissante" et devient banquier à Quito. Fortune faite et réputation établie, "don Iturburu" entre en politique et devient même vice-consul de France à Guayaquil !

Après une vie entière au pied des Andes, nostalgique et malade, Léon Uthurburu rentre définitivement en France en 1853, revient à Barcus et s'installe dans une maison qu'il fait construire près de l'église, devenue depuis le presbytère du village. C'est donc à des milliers de kilomètres de l'Amérique du sud qu'il reçoit le courrier de l'un de ses débiteurs, le général José de Villamil, gouverneur général de l’archipel des Galapagos qui lui avait emprunté plusieurs années auparavant une grosse somme destinée à payer la solde de ses troupes. Incapable de rembourser son banquier français, le général lui propose de régler sa dette en lui cédant ses titres de propriétés sur l'île Floreana, petite île volcanique de 173 km2, très peu peuplée, et l'une des terres principales de l'archipel des Galapagos dans l'Océan Pacifique.

L'ancien diplomate de napoléon III finit par accepter la transaction et, à sa mort le 8 novembre 1860 (1863 selon certaines sources), Uthurburu lègue par testament ses droits sur l'île Floreana au bureau de bienfaisance de Barcus. Hélas, confrontée à l'éloignement, aux difficultés administratives et aux revendications territoriales, la municipalité ne rentrera jamais en possession de son héritage. Même l'arbitrage de Paul Laxalt, gouverneur du Nevada, basque d'origine et conseiller de Ronald Reagan sollicité pour l'occasion dans les années 80 n'aboutira jamais. 

Aujourd'hui, malgré l'histoire mystérieuse et la réputation sulfureuse de Floreana, les 700 habitants du village de Barcus n'ont pas oublié cette histoire et certains exhument de temps en temps le dossier poussiéreux et ses fantômes... L’affaire Uthurburu n'est toujours pas close !

Tonton Daniel
 

 

Barcus

Barcus

Floreana

Floreana

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Rédigé par tonton daniel

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Publié le 7 Novembre 2018


Bonjour à tous

Saviez-vous que le célèbre peintre néerlandais Rembrandt signait ses toiles, comme Raphaël, Michel-Ange ou Vincent Van Gogh, de son seul prénom ? Son nom de famille était en effet Harmenszoon van Rijn !

En France, la loi du 11 germinal an XI (1er avril 1803) fixa les règles d'attribution des prénoms acceptés par l'état civil. En plus des saints du calendrier et des personnages de l'Histoire ancienne, le texte contenait une liste de prénoms aussi grotesques et saugrenus que ridicules et excentriques mais ratifiée par le gouvernement consulaire et dans laquelle on relèvera deux noms de baptême aujourd'hui usuels, Gabin et Dorothée, ainsi que celui du célèbre professeur Triphon Tournesol !

Pour les garçons :

Abédécales, Abide, Abscode, Acepsimas, Anstriclinien, Aphone, Aproncule, Bananuphe, Calépode, Canisius, Coconain, Cordule, Delcolle, Dorymédon, Eupsyque, Eusémiote, Frichoux, Gobdélas, Gorgon, Guthagon, Gabin, Havenne, Huldegrin, Injurieux, Ithamace, Keintegern, Lézin, Lupède, Ludon, Latin, Mappalique, Melchiad, Métromane, Moucherat, Nizilon, Némèse, Odilard, Oenillin, Onésiphore, Ouarlax, Palphètre, Pamphalon, Patape, Pèlerin, Pétronin, Philogon, Pipe, Proscidile, Quoamal, Rasyphe, Sabas, Smaragde, Syarèse, Télesphore, Théoïde, Théopiste, Théopompe, Triphon, Tripodes, Tychique, Ubède, Urciscène, Usthazades, Viedemial, Ynsigo, Zotoucque.

Pour les filles :

Agetine, Animaïde, Arcade, Avaugourg, Bertoarde, Bibienne, Conchinne, Crispine, Cuthburge, Dodoline, Dorothée, Dorphate, Édifrède, Égobille, Ensvide, Épicaride, Ésothéide, Godine, Golinduche, Guimfroye, Hérondine, Hune, Irmine, Kymescide, Lupite, Macarie, Mamelthe, Mazote, Mirlouriraine, Nossète, Obdule, Oringue, Panduine, Piste, Pompine, Porcaire, Rusticule, Sigouleine, Sosipatre, Supporine, Tatienne, Venefride, Yphenge, Zingue, Zite, Zuarde.

Heureusement, la quasi totalité de ces noms propres républicains dont pourrait s'inspirer Amélie Nothomb est aujourd'hui tombée en désuétude ! Une nouvelle loi datée du 12 avril 1966 a néanmoins élargi les possibilités de choix et d'attribution, en autorisant des prénoms issus de langues régionales et étrangères, d'origine coranique ou à l'orthographe modifiée. Deux autres textes, datés du 10 juin 1981 et du 8 janvier 1993, permettent avec l'approbation de l'officier d'état civil le choix de prénoms originaux ou nouveaux, à la seule condition qu'ils ne remettent pas en cause l'intérêt de l'enfant comme les trop connus Mégane Renault, Mylène Micoton et autres Sandy Quilaut !

Sources : Internet et QUID 2000 - Ed.R.Laffont (p.1680)

Tonton Daniel

 

prénoms révolutionnaires

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Rédigé par tonton daniel

Publié dans #le saviez-vous, #histoire

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