zoologie

Publié le 11 Novembre 2016


Bonjour à tous

N'en déplaise à M. de La Fontaine, la cigale américaine, ayant chanté tout l'été, ne se trouve pas fort dépourvue quand la bise est revenue ! Et pour cause ! Magicicada septendecim ne passe pas l'hiver à quémander un petit morceau de mouche ou de vermisseau chez la fourmi sa voisine pour subsister jusqu'à la saison nouvelle. Ce petit insecte meurt avant la fin de l'été en laissant derrière lui de nombreux descendants destinés à s'enfouir sous terre pour une durée de... 17 ans !

Bizarrerie de Dame Nature, le cycle de vie de la cigale américaine intrigue les entomologistes depuis qu'il fut observé pour la première fois en 1893. Habitant les forêts de l'est des États-Unis, la larve de notre insecte sort de terre au printemps après y avoir passé 17 ans afin d'achever sa métamorphose. Aggripée au tronc d'arbre qu'elle a escaladé, la nymphe sort de sa carapace, fait sécher ses ailes, commence à chanter afin d'attirer son partenaire, se reproduit, pond ses oeufs et meurt ! Chaque femelle pondant des centaines d'oeufs, ce sont après quelques semaines, des milliards de petites larves tout juste écloses qui se laissent tomber au sol pour s'enfouir et se nourrir à leur tour de la sève des racines durant 17 ans ! Magicicada tredecim, une autre cigale périodique américaine plus pressée que sa cousine de 17 ans, n'attendra que 13 ans sous terre pour achever son cycle...

"Que faisiez-vous au temps chaud ?
Dit-elle à cette emprunteuse.
- Nuit et jour à tout venant
Je chantais, ne vous déplaise.
- Vous chantiez ? j'en suis fort aise.
Eh bien! dansez maintenant."

Tonton Daniel

 

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Rédigé par tonton daniel

Publié dans #zoologie, #secrets et mystères

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Publié le 5 Novembre 2016


Bonjour à tous

Le hasard aura voulu que je termine "La 6e extinction" de la journaliste d'investigation américaine Elizabeth Kolbert quelques jours après la parution du rapport du WWF "Planète Vivante 2016" faisant état d'une accélération alarmante de la disparition de la faune sauvage, à quelques jours de l'ouverture de la COP22 et alors que le magazine Sciences et Avenir consacre un article passionnant sur le début de l'ére anthropocène dans son numéro d'octobre dernier.

Le constat dressé par Elizabeth Kolbert est très clair. Après les cinq grandes extinctions précédentes caractérisées par une "baisse marquée de la biodiversité", la sixième vient juste de débuter. Si les premières sont d'origine naturelle, dues à des causes multiples et réparties sur des durées géologiques très longues, météorites géantes, dérive des continents, glaciations ou simple sélection naturelle, la dernière a commencé avec l'apparition d'Homo Sapiens et se développe avec une effrayante et extrême rapidité.

A travers quelques exemples à la fois symboliques et très concrets, effondrement des stocks de batraciens et de chauves-souris ou modification des écosystèmes dépendant des arbres, l'auteure brosse un tableau pessimiste et réaliste, froid et sans passion, de l'extinction programmée de tout ou partie de la faune et de la flore sauvages de notre planète. Les avertissements sont nombreux : extinction du dodo en 1681, du grand pingouin en 1844 ou de la grenouille de Darwin en 2014, blanchiment des barrières de corail, constat de surchasse et de surpêche, crainte sur la disparition des abeilles et des grands singes, paradoxe des espèces obligées de migrer pour survivre mais bloquées par des réalisations humaines, routes, barrières, villes, zones défrichées... Parmi d'autres exemples, on citera également la migration des végétaux vers le nord ou en altitude, la propagation d'espèces invasives causées par le commerce mondial et le tourisme transcontinental engendrant la fin de la "distribution géographique" darwinienne, les extinctions locales à petite échelle dans des iles et des espaces réduits devenant rapidement régionales puis mondiales.

Chacune des cinq extinctions précédentes a été associée à une ère géologique précise. Capable de modifier rapidement, massivement et durablement son environnement, l'Homme a volontairement ou accidentellement engagé une nouvelle ère d'extinction massive, aujourd'hui nommée "Anthropocène" dans laquelle les biomes sont devenus des "anthromes". Homo Sapiens est désormais capable de modifier la "signature stratigraphique planétaire" par sa consommation de combustibles fossiles et de sable à béton, le stockage de déchets et les retombées d'explosions nucléaires, la création d'iles artificielles ou les détournements de fleuves, toutes cicatrices définitives qui demeureront bien après le bref passage de l'Homme sur Terre. Parmi d'autres conséquences des activités humaines entrainant la disparition de nombreuses espèces animales et végétales, on rappellera également l'emprise démographique, l'acidification des océans, la dispersion de plastiques, les émissions de gaz à effet de serre et la modification de la composition atmosphérique engendrant dérèglements climatiques, recul des glaciers, avancée des déserts et fonte des calottes glaciaires polaires..

Récompensé en 2015 par le Prix Pulitzer de l'essai et sous-titré sans ambiguité "Comment l'homme détruit la vie", le livre est passionnant de bout en bout. Il pointe du doigt le paradoxe de la petitesse de l'homme face à son énorme pouvoir de nuisance et laisse à penser qu'une espèce invasive appelée Homo Sapiens pourrait être la cause du "remplacement imparfait" de l'homme de Néanderthal... Les expériences de Biosphère, les parcs nationaux et les banques de gènes congelés ne serviront à rien. S'achevant par l'auto-destruction de cette espèce autrefois qualifiée de "sage", la sixième extinction pourrait bien être la dernière...

Tonton Daniel

 

la 6e extinction

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Rédigé par tonton daniel

Publié dans #littérature, #environnement, #zoologie, #dérèglements climatiques, #la mort

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Publié le 28 Octobre 2016

 

"Entre 1970 et 2012, la Terre a perdu plus de la moitié de ses animaux vertébrés (et ça continue).
Le nouveau rapport "Planète Vivante 2016" de WWF fait état d'une accélération alarmante de la disparition des animaux.
Selon le nouveau rapport "Planète Vivante 2016" produit par WWF et dévoilé ce jeudi 27 octobre, les espèces pourraient avoir perdu 67% de leurs effectifs d'ici à 2020, par rapport à 1970.

 Ce sera le cas si l'humanité continue à surexploiter la Terre. Car entre 1970 et 2012, l'effectif des populations de vertébrés a déjà reculé de 58%. Dans son précédent rapport, WWF rapportait que ce déclin était de 52% entre 1970 et 2010.
 "En d'autres termes, l'abondance des populations de mammifères, d'oiseaux, de reptiles, d'amphibiens et de poissons a, en moyenne, chuté de plus de moitié en l'espace de 40 ans", écrit l'ONG. Avec une moyenne de 2% d'animaux en moins par an, en 2020, il y aura donc 67% de vie en moins sur Terre.
 Tous les deux ans, le WWF décrypte l'indice planète vivante (IVP), qui mesure l'évolution de 14.152 populations appartenant à 3706 espèces vertébrées (mammifères, oiseaux, poissons, amphibiens, reptiles). Cette IVP sert de baromètre pour connaître l'état de la planète.
 Ce sont surtout les animaux vivant en eau douce qui subissent le plus l'impact de l'activité humaine. Entre 1970 et 2012, l'effectif moyen de ceux-ci a baissé de 81%. Pour les autres animaux marins (des océans et des mers donc), le déclin est de 36%. Quant à celui des animaux terrestres, il est de 38%.
 Les principales menaces concernant les espèces terrestres et d'eau douce sont la perte et la dégradation des habitats ainsi que la surexploitation, selon WWF. Pour les espèces marines, il s'agit aussi de la dégradation des habitats et de la surexploitation, mais également du réchauffement climatique.

WWF explique que certaines limites ne devraient pas être dépassées si nous voulons maintenir la vie sur Terre. Celles-ci sont au nombre de 9 :

1.L'intégrité de la biosphère (ou la destruction des écosystèmes et de la biodiversité)
2.Le changement climatique
3.L'acidification des océans
4.Le changement des écosystèmes terrestres
5.L'utilisation insoutenable de l'eau douce
6.La perturbation des flux biogéochimiques (azote et phosphore dans la biosphère)
7.L'altération des aérosols atmosphériques
8.La pollution par des substances nouvelles
9.L'appauvrissement de l'ozone stratosphérique

Problème: selon le rapport de WWF, nous en avons déjà dépassé quatre d'entre elles: changement climatique, intégrité de la biosphère, modification des écosystèmes terrestres ainsi qu'aux flux biogéochimiques. Actuellement, pour subvenir à nos besoins, nous aurions besoin d'1,6 planète Terre.

WWF rappelle que nous avons probablement déjà entamé la sixième extinction de masse. Il s'agit d'une disparition massive des animaux, qui d'habitude a mis des milliers voire des millions d'années à se produire, sauf que cette fois-ci elle se réalise à l'échelle d'une vie humaine. L'ONG ajoute que nous entrons peut-être dans une nouvelle ère, celle de l'Anthropocène, caractérisée par la capacité des êtres humains à profondément transformer la Terre.

Si WWF est lucide, elle n'est pas pour autant totalement pessimiste. Rappelons que cette année, un accord mondial pour combattre le changement climatique a été signé par 195 pays lors de la COP21 de Paris. Si de plus en plus, les Etats prennent conscience de la fragilisation croissante de la planète, il faudra toutefois, selon l'ONG, "rompre avec la prise de décision court-termiste pour adopter une vision inter-générationnelle complète privilégiant le long terme".
 En d'autres termes, agir maintenant, et pour longtemps, si nous ne voulons pas qu'en 2020, la planète soit peuplée de 67% de moins d'animaux."

 

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Rédigé par tonton daniel

Publié dans #environnement, #zoologie

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Publié le 6 Juillet 2016

Bonjour à tous

"Un comportement homosexuel a été documenté pour la première fois chez des femelles gorilles au Rwanda.

Des femelles gorilles des montagnes "qui paradent et se courtisent, vocalisent puis se frottent l’une à l’autre, s’accouplant vulve contre vulve, ou pressant leur appareil génital contre le dos de leur partenaire". Et qui parfois se "dissimulent à l’abri des feuillages” pour mener tranquillement leurs ébats sans être interrompues par un "dos argenté". Voici ce que Cyril Grueter, de l’Université d’Australie occidentale (Australie) et Tara Stoinski, du zoo d’Atlanta (États-Unis) ont pu observer deux ans durant chez deux clans différents de Gorilla beringei beringei, dans les massifs volcaniques des Virunga, côté rwandais. Leur recherche conduite de 2008 à 2010, au centre de recherche de Karisoke, piloté par le Fonds International Diane Fossey pour les gorilles (DFGFI) vient de faire l’objet d’une publication scientifique dans la revue Plos One.

Les chercheurs y analysent 44 accouplements entre femelles survenus entre 2008 et 2010, dans deux groupes de taille très différente, l’un de dix individus dominé par un seul mâle "dos argenté", l’autre d’une quarantaine de primates fréquenté par plusieurs mâles. C’est la première fois que des comportements homosexuels fréquents sont solidement documentés chez des femelles gorilles des montagnes en pleine nature, ce qui invalide l’hypothèse selon laquelle ces comportements seraient le fruit artificiel de la captivité. En réalité, ces jeux entre femelles sont connus depuis les années 1980 : la célèbre primatologue américaine Diane Fossey et son collègue Alexander Harcourt en avaient observé... mais n’y avaient consacré que quelques lignes discrètes et perplexes dans leurs travaux. Et pour cause… "Ces femelles s’accouplent hors du cadre théorique selon lequel le sexe vise à la reproduction", note ironiquement Thierry Lodé, un spécialiste d’écologie évolutive à l’Université de Rennes 1, persuadé que le désir est l’un des moteurs de l’évolution.

Depuis 1999, et la publication par le biologiste Bruce Bagemihl d’une somme "exubérante sur l’homosexualité animale", il est impossible de considérer cette dernière comme un comportement rare et isolé : elle serait pratiquée par 450 espèces, du cygne au lamentin, en passant par la girafe. Mais "ce comportement toucherait les mâles à 80 % dans le monde animal", selon l’auteur. L’homosexualité femelle est en revanche particulièrement bien documentée chez les primates, notamment chez les bonobos, qui en usent comme d’un moyen de consolidation sociale entre elles, et les femelles macaques japonaises, "qui n’en tirent aucune amélioration de leur statut social et cherchent simplement la gratification sexuelle", selon le Canadien Paul Vasey, spécialiste de la question.

Et nos femelles gorilles des montagnes, alors ? Les primatologues ont tour à tour éliminé les hypothèses. Notamment celle selon laquelle ces câlins viseraient à résoudre des conflits, puisqu'ils n’interviennent pas après une dispute. Ils ne renforçent pas les liens familiaux et sociaux, les partenaires se choisissant apparemment indépendamment des liens de clan.. "Il ne s’agit pas non plus d'un comportement de domination, ou de 'chevauchement hiérarchique', puisque des femelles de rangs inférieurs montaient tout autant des femelles de rang supérieur”, pointe Cyril Grueter. Ni d’un rituel d’initiation, car à une exception près, ces accouplements concernent des femelles matures entre elles ou des adolescentes entre elles. Reste l’excitation sexuelle ambiante lors des périodes d’ovulation et d’accouplement dans les groupes de primates. Les femelles — et parmi elles quelques-unes dédaignées par les mâles — chercheraient simplement à soulager leur tension et se faire du bien. Aucune d’elles n’avait de relations exclusivement homosexuelles, ni de relation durable, notent encore les deux chercheurs américain et australien. Ces conclusions rejoignent celles du primatologue Juichi Yamagiwa qui a étudié l'homosexualité chez les gorilles mâles des montagnes. Mâles ou femelles, les gorilles des deux sexes cherchent avant tout le plaisir."

(Source : http://www.sciencesetavenir.fr)

Tonton Daniel

homosexualité animale 3

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Rédigé par tonton daniel

Publié dans #zoologie

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Publié le 8 Février 2016

Bonjour à tous

Le saviez-vous ? 40% des 5500 éléphants domestiques employés traditionnellement en Birmanie pour le tractage des troncs d'arbres sont d'ores et déjà au chômage technique en raison de la déforestation et de ses différentes causes : augmentation des surfaces rizicoles et minières, production d'opium, poussée démographique, exportations de teck !

Un constat alarmant à la fois pour l'environnement, l'économie locale et l'avenir des "éléphants de labeur" au pays de la lauréate du prix Nobel de la paix Aung San Suu Kyi : dans le moins mauvais des cas, les pachydermes inactifs pourraient être confiés à des zoos pour y être enfermés à vie...

Quant aux éléphants sauvages de la région, chassés de leur habitat naturel par la déforestation, ils sèment souvent la panique dans les villages où l'on dénombre déjà plusieurs morts par piétinement et où les habitants ont dû construire des cabanes dans les arbres pour y trouver refuge la nuit !

(Sources : L'Obs n°2674 - 04.02.2016 + sites internet)

Tonton Daniel

http://tontondaniel.over-blog.com/article-des-oreilles-d-elephant-112064236.html

http://tontondaniel.over-blog.com/article-singe-eternueur-100630149.html

éléphants au chômage

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Rédigé par tonton daniel

Publié dans #le saviez-vous, #environnement, #arbres, #économie, #zoologie

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