numéro zéro

Publié le 15 Mai 2016

Bonjour à tous

Disparu il y a trois mois, le romancier italien Umberto Eco, maitre de l'illusion, de la mystification et de la manipulation, a développé une habile mise en abyme dans "Numéro zéro", son dernier roman paru en 2015. D'hémérothèques en salles de rédaction, à travers la ligne éditoriale d'un journal factice et de son numéro zéro, l'auteur du "Nom de la Rose" et du "Pendule de Foucault" dénonce mensonges et propagande diffusés par des médias souvent manipulateurs d'opinion. Preuves, dates et noms à l'appui, l'un des personnages de son roman, journaliste et enquêteur, prétend que Benito Mussolini ne serait pas mort fusillé en avril 1945 mais aurait survécu pendant trente ans après la fin de la guerre avant d'être utilisé par une structure paramilitaire secrète...

Comme à son habitude, avec humour et érudition, Umberto Eco nous entraine dans ce qu'il prétend dénoncer et invite le lecteur à réfléchir et à interpréter tout ce qu'on lui montre et raconte. Rumeurs, photos retouchées, absences de sources... Au-delà des illusions et des apparences, où est la vérité ? Doit-on croire tout ce qui est écrit par les faiseurs d'idées, de courants, d'opinions ? L'information proposée par le quatrième pouvoir peut-elle être fausse, sinon orientée ? Toute paranoïa exclue, le soupçon est-il toujours de rigueur et la théorie du complot à envisager ?

Fiction ? Réalité ? Par la bouche de son enquêteur, le malicieux auteur prévient subrepticement ses lecteurs en fin d'ouvrage : "Il ne faut jamais croire ce qu'on nous raconte..."

Même ce que racontent les romanciers ?

Tonton Daniel

numéro zéro

Rédigé par tonton daniel

Publié dans #littérature

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