Publié le 11 Décembre 2015

Rédigé par tonton daniel

Publié dans #paroles et musique

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Publié le 9 Décembre 2015

Bonjour à tous

Parue en 1705, la très courte "Fable des abeilles" de l'écrivain anglo-néerlandais Bernard Mandeville compare dans une vision sombre et cynique la société humaine à une ruche ou à un essaim, système paradoxal et anthropomorphe dans lequel les vices individuels sont moteurs de progrès et permettent la survie de la collectivité. En affirmant que le vice aiguillonne l'Etat comme la faim "nécessaire pour nous obliger à manger", et bien que justifiant par sa parabole les différences sociales du XVIIe siècle, Mandeville est devenu un auteur aussi dérangeant pour la Société et pour ses contemporains que le furent avant lui l'italien Nicolas Machiavel et l'anglais Thomas Hobbes.

Pour appuyer sa thèse, Mandeville propose d'imaginer un monde sans vices ni passions, débarrassé de tous les "fripons", parasites et fainéants. Adieu, envie, vanité, corruption, excès et avarice ! Adieu, mauvais médecins, faux dévots, ministres corrompus, héros de guerre prétentieux, épiciers voleurs et juges partiaux ! Selon lui, dans ce modèle social utopique de vertu, d'honnêteté, de probité, de simplicité, de modération, d'altruisme et de bénévolat, travail, industrie, art, commerce et luxe disparaitraient du jour au lendemain, remplacés par misère, mendicité, ignorance et chômage ! Jusqu'au jardin qui ne produirait plus que des fruits et des légumes de saison ! Plus de besoin ni d'envies, plus de projection vers l'avenir mais une vie frugale, vécue au jour le jour, un modèle de décroissance bien avant l'heure...

De récentes découvertes scientifiques tendraient à ratifier le rapprochement fait par Mandeville avec les insectes sociaux : il existerait au sein de chaque colonie de fourmis (ainsi que chez les rats, et peut-être chez les abeilles et les termites) une forte proportion d'individus inutiles, improductifs, consommant les ressources de la communauté, a priori nuisibles mais dont l'utilité est encore à découvrir s'il ne s'agit pas de simples variations naturelles génétiques : émulation des autres travailleurs, réserve de main d'oeuvre, guerrières en attente de conflit, attribution des tâches les plus risquées aux individus les plus âgés...

Morale de la fable de Mandeville ? L'Homme n'est pas un animal social comme le pensait Aristote, il est individualiste, égocentrique, asocial, égoïste, immoral et imparfait de nature. Critiqué par Voltaire, Mandeville représente néanmoins pour beaucoup de penseurs, de philosophes et d'économistes le triomphe du pragmatisme victorieux sur une idéologie trop naïve. Les exemples sont nombreux. Impatient, faible et fainéant par nature, l'Homme n'a-t-il pas inventé la roue, le moulin et l'outil afin de se faciliter la vie et fait évoluer involontairement la Société dans le même élan ? Poussé par son intérêt personnel, le paysan n'est-il pas plus productif à cultiver son lopin privé qu'à travailler pour un petit groupe et donc plus rentable pour la collectivité ?

Tonton Daniel

http://tontondaniel.over-blog.com/2015/11/l-abeille-et-le-philosophe.html

la fable des abeilles

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Rédigé par tonton daniel

Publié dans #littérature

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Publié le 6 Décembre 2015

Bonjour à tous

A l’occasion du centenaire de la publication de la théorie de la relativité générale émise par Albert Einstein en 1915, le Palais de la découverte présente à Paris et jusqu'au 3 avril 2016 une minuscule exposition consacrée à cette extraordinaire et géniale intuition. Sur une dizaine de panneaux didactiques et vulgarisateurs sont réparties en quatre grands chapitres (Théorie, preuves, applications et questions) les grandes lignes de cette théorie de la gravitation.

Le problème de la vitesse constante de la lumière depuis une source en mouvement a engendré la théorie de la relativité restreinte, la notion d'espace-temps et la célèbre formule E=mc2. Le mouvement accéléré, l'abandon de la géométrie euclidienne et la notion de champ de pesanteur ont, eux, annoncé la relativité générale. Plus visionnaire que Newton, Einstein a démontré que la gravitation n'est rien d'autre qu'une courbure de l'espace-temps : si la Terre tourne autour du Soleil, ce n'est pas à cause d'une force de gravitation mais parce qu'elle file tout droit dans un ensemble espace-temps courbé et déformé par la matière ou l'énergie !

Révolutionnaire en son temps mais aujourd'hui remise en cause car trop rigide et non compatible avec la mécanique quantique et l'expansion de l'Univers, la relativité générale sera bientôt dépassée par de nouvelles théories, gravitation quantique à boucles ou théorie des cordes, qui permettront peut-être de résoudre les problèmes de la matière noire et de la masse manquante, de visualiser le Big Bang, de voir derrière l'horizon d'un trou noir ou de détecter les énigmatiques ondes gravitationnelles. Mais ceci est une autre histoire !

Tonton Daniel

relativité générale

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Rédigé par tonton daniel

Publié dans #paris - ile de france, #astronomie et espace

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Publié le 5 Décembre 2015

Bonjour à tous

Symboles de fermeture et de division, les murs ne servent pas uniquement à séparer ou à cloisonner mais permettent également aux anonymes et aux artistes de s'exprimer publiquement. Le mur d'expression populaire le plus symbolique et le plus connu est sans doute celui de Berlin, dont la partie ouest a été très vite couverte de graffitis et de peintures murales. On peut également énumérer les graffitis sur le mur John Lennon à Prague, les tags sur la barrière de séparation israélienne, les fresques sur les murs de la paix à Belfast et sur les murs de l'apartheid au Cap et à Johannesburg, ainsi que les manuscrits affichés sur le mur de la démocratie à Pékin.

Les murs peuvent aussi servir de support à des messages religieux comme celui des Lamentations à Jérusalem, artistique quand ils sont décorés par les oeuvres de graffeurs comme Banksy ou culturelle dans le cas des entrées des musées de Gand et de Roubaix couvertes de timbres-tickets autocollants. Sans oublier les murs plus symboliques des réseaux informatiques et sociaux sur lesquels chacun peut s'exprimer d'un seul clic.

A Seattle, dans le nord-ouest des Etats-Unis, afin de tromper leur ennui dans la file d'attente, les spectateurs d'un théâtre local s'expriment depuis 1992 grâce à un mur du quartier de Pike Place Market sur lequel ils collent leurs shewing-gums usagés avant d'entrer dans la salle ! Résultat, après vingt ans de mastication, le Gum Wall est recouvert sur 16 mètres de long et 2 mètres de hauteur de plus d'un million de chewing-gums aussi collants et baveux que malodorants et inesthétiques ! Malgré le succès et la célébrité de cette attraction attirant également touristes et passants, les autorités locales ont enfin décidé il y a quelques jours de nettoyer le mur et de déloger les gommes, mégots de cigarettes et autres objets insérés dans ce magma visqueux. Mais cette pratique peu ragoûtante ne sera ni interdite ni définitivement terminée pour autant. En effet, à la demande des commerçants du quartier, spectateurs et passants seront à nouveau invités à coller leurs shewing-gums usagés sur le mur rafraichi ! Et tant pis pour l'hygiène ! On ne tue pas une poule aux oeufs d'or, même si celle-ci chante faux ou si son plumage est peu reluisant.

Mur de Berlin, affiches politiques, déclarations d'amour, graffitis artistiques ou Gum Wall, à chaque civilisation son mur symbolique !

Tonton Daniel

http://tontondaniel.over-blog.com/article-encore-un-mur-3-55168029.html

le mur de seattle
le mur de seattle

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Rédigé par tonton daniel

Publié dans #USA

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Publié le 5 Décembre 2015

Rédigé par tonton daniel

Publié dans #paroles et musique

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