nom du pape

Publié le 5 Avril 2007


Bonjour à tous

A la veille de Pâques et à la demande d'un de mes collègues, voici mon "rapport" sur le nom des papes de l'église catholique romaine, très largement documenté grâce à Wikipedia :

"La coutume de changer de nom en montant sur le trône pontifical ne date pas des origines de la fonction pontificale, mais, en accordant les noms des papes modernes avec les anciens, en respectant une unité de style dans la nomenclature de tous les papes depuis les origines, elle contribue à sa manière à la pérennité de cette institution.

On pense généralement que les premiers papes nous sont connus sous leur vrai nom. Rien ne permet de l’affirmer, vu la pauvreté des sources. D’après l’Évangile selon Matthieu, l’apôtre Pierre était nommé « Simon fils de Jonas » avant que le Christ ne le renomme par une phrase qui, pour les catholiques, fonde également l’institution de la papauté qui lui est confiée :
« Tu es Pierre, et sur cette pierre, je bâtirai mon Église. »

Le premier cas attesté de changement de nom d’une personne élue pape est un dénommé Mercurius qui, en 533, pour ne pas porter le nom d’un dieu païen, a pris le nom de Jean II. Cela s’est reproduit lorsqu’un homme portant le nom d’un dieu ou d’un empereur païen était élu : en 955, un dénommé Octavien est devenu pape sous le nom de Jean XII.

En 983, Pierre Campanora devint pape sous le nom de Jean XIV. La raison cette fois-ci était qu’il ne voulait pas qu’il y eût un autre pape Pierre que saint Pierre l’apôtre et premier pape. Les quelques autres Pierre qui accéderont à la papauté changeront toujours de nom pour cette raison.

Pour toutes ces raisons, la nécessité de changer de nom concernait déjà la plupart des papes à la fin du Xe siècle, mais cette coutume s’établit dès lors pour tous les papes, quel que soit leur nom d’origine. On y trouva une signification symbolique : le nouveau pape n’est plus le même homme qu’avant son avènement et son nom ne saurait être le même. C’était donner une importance nouvelle à cet avènement bien qu’il n’ait jamais été reconnu comme un sacrement au même titre que l’ordination d’un prêtre ou la consécration d’un évêque.

Le nom de règne choisi par un nouveau pape peut avoir mille significations, et la raison du choix de beaucoup d’entre eux nous est inconnue. Le nouveau pape peut choisir de rendre hommage à un saint en particulier, à un parent ou à un prédécesseur, voire à une Église où il a officié. Et, pourquoi pas, à plusieurs personnes à la fois portant le même prénom.
Certains élus reprirent tout simplement le nom d’un précédent pape membre de leur famille. Si Pie III était le neveu de Pie II, Honorius IV était le petit-neveu d’Honorius III et Léon XI le petit-neveu de Léon X.

Mais depuis que les papes changent de nom au moment de leur accession au pontificat, la raison la plus souvent invoquée pour un changement de nom est une référence à un prédécesseur pas trop lointain envers lequel le nouvel élu entend exprimer sa gratitude pour des raisons personnelles. On a appelé cette coutume "pietas", ce qui signifie "la piété" en latin.
De plus en plus souvent, des papes nouvellement élus choisirent le nom du pape qui les avait fait cardinaux, ou grâce auquel ils étaient montés en grade dans la hiérarchie.
D’autres hommages sont plus subtils, certains élus honorant la mémoire d’un pape ayant aidé leur famille ou, dans l’autre sens, dont la famille avait permis leur élection. La systématisation de ce système à partir du XVIe siècle a conduit à un grand apauvrissement des noms de papes et, de fait, les quatorze papes qui se sont succédé de 1644 à 1774 n’ont porté que quatre prénoms différents.

Les papes suivants ont repris l’habitude de rendre hommage à leur prédécesseurs récents : Jean-Paul Ier fait explicitement référence à ses deux prédécesseurs immédiats... mais on a pu y voir aussi un hommage à la ville de Venise dont il était évêque et où une basilique porte le nom de Saints-Jean-et-Paul (San Zanipolo). Son règne très bref ne permit que d’esquisser un style nouveau. Après sa mort subite et inattendue, on espérait un successeur semblable et le journal Le Monde titrait déjà le 10 octobre 1978 « À la recherche de Jean-Paul II ». Et de fait, le 16 octobre, le cardinal Wojtyla fut élu et c’est ce nom, Jean-Paul II, qu’il choisit.
Une anecdote prétend que le jour de son élection, Karol Wojtyla aurait voulu choisir le nom de Stanislas Ier en souvenir du saint protecteur de la Pologne, mais que les cardinaux l’en dissuadèrent car ce nom était inédit et étranger aux traditions du nom de règne. On ne sait si cette histoire est véridique ou une simple légende. On notera que son prédécesseur avait innové en prenant un nom

composé jamais porté avant lui.

Quant à Benoît XVI, il a lui-même déclaré que son nom est une double référence à saint Benoît de Nursie et au pape Benoît XV qui avait exhorté à la paix durant la Première Guerre mondiale. De nombreuses autres interprétations possibles de ce choix ont cependant été proposées.

Chaque pape est théoriquement tout à fait libre de choisir n’importe quel nom de règne. Toutefois, depuis 913, un seul nouveau pape a opté pour un nom inédit ; le prochain choisira sans trop de doute un nom porté par un ou plusieurs de ses prédécesseurs.
Si le prochain pape décidait malgré tout de choisir un nom encore jamais porté, il en aurait tout à fait le droit, et il le ferait suivre de l’adjectif Ier."

Daniel Ier
Amen !

Rédigé par tonton daniel

Publié dans #religion

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