joailliers parfumeurs

Publié le 14 Novembre 2009


Bonjour à tous


Dans le sillage des grands couturiers, et parce qu'on porte un parfum comme on porte un bijou, au cou, au poignet, aux oreilles, les bijoutiers-joailliers ont investi l'industrie de la parfumerie depuis une trentaine d'années.


Si l'on excepte l'eau de toilette Brut de Fabergé en 1964, tous les grands noms de la joaillerie ont pénétré ce rentable secteur à partir de 1976 : Van Cleef and Arpels (First 1976), Cartier (Santos et Must 1981), Boucheron (Boucheron Femme 1988), Chopard (Casmir 1992), Bulgari (Cologne au thé vert 1992), Chaumet (Chaumet femme 1999), Mauboussin (Mauboussin 2000), Poiray (Le Parfum 2008)...


Tous les grands groupes ont en effet compris que la vente en masse d'accessoires et de parfums permettait au plus grand nombre de porter ou d'offrir un peu de luxe, de rêve et de magie. Un petit vaporisateur griffé reste plus abordable qu'un diadème ou une rivière de diamants ! Le chiffre d'affaires (et la marge bénéficiaire) engendré(s) par la vente de ces "produits dérivés" est aujourd'hui considérable (le chiffre d'affaires total du marché européen de la parfumerie en 2008 est estimé à 10 millards d'euros).


Pour d'évidentes raisons de promotion, pour garder les codes maison, et pour ne pas galvauder leur marque, tous les bijoutiers-parfumeurs ont choisi de créer pour leurs parfums des flacons en accord avec leurs collections de bijoux et leur savoir-faire d'origine : boite à bijoux pour Poiray, pendentif chez Van Cleef, gemme chez Mauboussin, montre pour Chaumet, bracelet chez Cartier, diamant taillé pour Chopard, bague chez Bulgari, perle fine ou saphir cabochon signés Boucheron...


Ainsi, très opportunément avant les prochaines fêtes de Noël, la maison Cartier a demandé à son nez maison, Mathilde Laurent, de créer une série de 13 jus baptisée "Les heures de parfum". Enfermées dans des flacons évoquant les heures d'une pendule ancienne, seuls cinq fragrances sont disponibles aujourd'hui, les numéros I, VI, X, XII et XIII : L’Heure Promise, L’Heure Brillante, L’Heure Folle, L’Heure Mystérieuse et La Treizième Heure...


Tout un programme pour "capturer l’essence du temps" ! Sous-entendu : pour "capturer le client" avec la promesse d'un rêve à venir... Encore une bonne idée marketing dans un secteur très secret qui ne connait pas la crise !


http://www.osmoz.fr/Parfums/Marques-de-Joaillerie


http://www.lemonde.fr/la-crise-financiere/article/2009/11/13/le-parfum-un-secteur-rentable-pour-les-marques-de-luxe_1266704_1101386.html


Tonton Daniel





Rédigé par tonton daniel

Publié dans #le parfum

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