Publié le 27 Juillet 2009


Bonjour à tous


Le numéro 975 de Courrier International du 9 juillet 2009 a été interdit à la vente au Maroc. En cause, un article jugé diffamatoire à l'égard du roi Mohammed VI. Sur le blog de Tonton Daniel, pas de censure ! Voici donc l'intégralité de l'article de Fédoua Tounassi paru dans "Le Journal hebdomadaire" :


"Mohammed VI, un roi en or massif.


Au pouvoir depuis dix ans, le souverain marocain serait, selon le magazine financier Forbes, l’un des hommes les plus riches du monde. Et sa fortune aurait doublé au cours des dernières années.


Alors que la crise économique mondiale a eu des répercussions généralement négatives sur les fortunes des monarques du monde entier, Mohammed VI s’en tire plutôt bien : il a vu ses revenus presque doubler, contrairement aux autres. Il est à la tête d’un joli pactole s’élevant à 2,5 milliards de dollars [1,8 milliard d’euros] et il caracole à la septième place des rois les plus aisés du monde sur une liste comprenant quinze souverains. C’est ce que révèle le dernier palmarès du magazine américain Forbes. La publication spécialisée dans l’évaluation des fortunes des grandes célébrités de ce monde, notamment les monarques, place le roi du Maroc à la tête du classement relatif à l’accroissement des richesses pour l’année 2008. Sa fortune dépasse ainsi la fortune de l’émir du Qatar et elle est six fois supérieure à celle de l’émir du Koweït. Il laisse à la traîne les fortunes du prince de Monaco, Albert II, de la reine d’Angleterre, Elisabeth II, et de la reine Beatrix des Pays-Bas. La même source attribue cette augmentation à la hausse importante des prix du phosphate sur les marchés mondiaux de matières premières. “Ce qui est complètement faux, puisque l’Office chérifien des phosphates (OCP) est une entreprise publique et que le roi n’y possède pas de participations”, nuance un retraité de l’OCP. “Il est vrai que, dans le temps, une partie des bénéfices des phosphates était réservée à la monarchie, notamment durant le début du règne de Hassan II, en application d’un décret qui existait depuis le protectorat. Mais, depuis, ce décret a été abrogé”, poursuit-il.


Une telle augmentation de la fortune royale paraît peut-être tirée par les cheveux, mais les faits sont pourtant là : être aussi fortuné dans un pays où plus de 5 millions d’habitants vivent avec 10 dirhams par jour [0,88 euro], où le salaire minimum légal est de 55 dirhams par jour [5 euros], est plutôt troublant. Rappelons que le Maroc est toujours à la 126e place dans le classement du rapport mondial sur le développement humain du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et que le taux de pauvreté au Maroc est passé à 18,1 %. La dette extérieure publique du Maroc a enregistré une augmentation de 10 % par rapport à 2007, pour atteindre la somme de 11,9 milliards d’euros. Cela représente 20 % du PIB et 39 % des recettes courantes de la balance des paiements. Cette situation critique rend le train de vie fastueux du roi plus que choquant. Celui-ci perçoit une liste civile de 40 000 dollars mensuels non soumis à l’impôt. Dans son article, Forbes souligne également que l’entretien et la maintenance des douze palais royaux, répartis sur tout le territoire marocain, nécessitent une dépense évaluée à 1 million de dollars par jour. Car le palais est un gros employeur, avec pas moins de 1 100 postes budgétaires pour une masse salariale annuelle d’environ 70 millions de dollars. Le budget dédié au parc automobile est de 7 millions de dollars, auxquels s’ajoutent quelque 2 millions de dollars de dépenses vestimentaires. “Mohammed VI a amassé, depuis qu’il a succédé à son père Hassan II, en 1999, une importante fortune qui fait de lui l’un des monarques les plus riches de la ­planète”, confie une source ayant requis l’anonymat.


La fortune de Mohammed VI a été multipliée par cinq


“Jamais Hassan II ni la famille royale ne sont apparus dans les classements des fortunes mondiales, établis notamment par le magazine américain Forbes”, ajoute cet observateur. Alors qu’elle était estimée à 500 millions de dollars au début des années 2000, la fortune de Mohammed VI a en effet été multipliée par cinq, à en croire le magazine américain. Et encore, ce n’est que la partie visible de l’iceberg. La fortune royale a toujours été enveloppée d’un halo de mystère. Rares sont les personnes qui ont osé faire des estimations de cette fortune. Dans les années 1990, Abdelmoumen Diouri, un opposant au régime, avait tenté de faire l’inventaire des biens de Hassan II. L’estimation, fortement contestée par le palais, établissait la fortune royale à quelque 10 milliards de francs en dépôt dans différentes banques européennes et américaines. Elle comprend, au Maroc, une vingtaine de palais, plusieurs milliers d’hectares de terres agricoles qui ont été pour la plupart confisquées aux colons à la suite de la “marocanisation” instaurée par Hassan II, le groupe Omnium nord-africain (ONA : mines, agro-industrie, communications, assurances, distribution), la Sevam (emballage, embouteillage), Primarios (mobilier), la Compagnie chérifienne des textiles (CCT : textiles, films de serre agricole)… Plusieurs immeubles à Paris et à New York, de nombreuses propriétés en France et aux Etats-Unis. Au début de son règne, l’entourage du monarque avait peaufiné pour lui une image de “roi des pauvres”, qui a vite cédé la place à celle d’un roi amasseur de fortune. Aujourd’hui, il est plus que jamais présent dans le paysage économique du pays. Détenteur de la plus imposante fortune du pays, le roi est à la fois premier entrepreneur, ­premier banquier, premier exploitant ­agricole, etc. “Monarque exécutif”, comme il insiste pour le rappeler dans certains de ses discours, il bénéficie de pouvoirs constitutionnels lui conférant le statut hégémonique de juge et partie. Cette situation suscite de plus en plus de commentaires appuyés de la part d’investisseurs nationaux et étrangers. On se souvient du coup d’éclat de Miloud Chaâbi, patron d’Ynna Holding, qui a appelé à ce que le monarque “sorte des affaires”. La prévalence de la monarchie dans le secteur économique n’a jamais été aussi forte. Elle s’est accentuée depuis la mort de Hassan II. L’argument qui veut que le chef de l’Etat soit aussi aux commandes de l’économie pour mener la locomotive d’un royaume à la ­croissance présente plusieurs limites. La manière déséquilibrée dont sont menées ses affaires et la prédation de ses holdings depuis son accession au trône battent en brèche cette argumentation. La fortune royale a toujours été un grand tabou. L’estimation de Forbes est bien en deçà de la réalité. Et pour cause : du peu que l’on connaît à travers la cotation en Bourse (holdings ONA, SNI et autres), on atteint allègrement 1,5 milliard de dollars. Qu’en est-il du patrimoine foncier hérité de Hassan II, des nombreuses propriétés en France, aux Etats-Unis et en Amérique latine ? “C’est plutôt grâce à ce patrimoine foncier que la fortune du roi a été presque multipliée par deux en l’espace d’une année”, déclare un observateur. La flambée de l’immobilier qu’ont connue le Maroc et le reste du monde en 2006 et 2007 a fortement contribué à remplir les caisses de la monarchie. La montée en puissance du roi dans les affaires ces dernières années n’est que le prélude à des visées plus gargantuesques".


http://fr.wikipedia.org/wiki/Mohammed_VI


Tonton Daniel





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Publié dans #afrique

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Publié le 26 Juillet 2009


Bonjour à tous


C'est l'été ! Sur mon balcon aussi ! Coquelicot, ipomée volubilis, platycodon, lin à fleurs rouges, voici quelques photos prises hier et ce matin...


Tonton Daniel












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Rédigé par tonton daniel

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Publié le 25 Juillet 2009


Bonjour à tous


J'étais très content de trouver le livre de Gaston Kelman "Je suis noir et je n'aime pas le manioc" qui avait fait coulé beaucoup d'encre et de salive lors de sa parution en 2005. Malgré tous les commentaires dithyrambiques relevés sur le net, j'avoue ma légère déception après cette séance d'auto-flagellation bourgeoise et paranoïaque...


L'auteur dénonce à juste titre l'esclavage, le colonialisme, le racisme et la ghettoïsation, et sur le fond, il a souvent raison : "La République a pour mission d'intégrer tous les migrants dans l'unité nationale" (p.45). Mais sur la forme, le ton supposé drôle et dénonciateur est constamment ironique et donc choquant : demander le suicide des "intello-suicideurs-naufrageurs" (p.194) est outrancier et stupide !
Gaston Kelman s'avoue lui-même orgueilleux et intolérant par rapport à ceux qui n'ont pas su ou voulu s'intégrer : "Est-ce que tu penses sérieusement que j'ai envie de les avoir comme voisins de palier ?" (p.64)
Le racisme anti-"blackitude", le discours sécuritaire, le contrat d'intégration et la discrimination positive, il assume et les revendique !


S'il affirme "Il n'existe pas de culture africaine" (p.46), sa définition de la Culture est plutôt celle de l'intelligence ("la capacité de s'adapter à son milieu et à son temps" p.47 puis "l'adaptabilité à un milieu et à un moment" p.48).
Plus loin, afin d'assimiler les noirs et de supprimer le racisme, l'auteur soumet une idée farfelue : "Il s'agit de rendre les mariages mixtes obligatoires" (p.186). On pense immédiatement à du 23e degré, mais Gaston Kelman récidive plus loin avec le "métissage biologique forcé" (p.202) !


Preuve que l'auteur se trompe et qu'il voit... tout en noir : la dernière page en forme de politique-fiction et l'élection d'un noir à la Maison blanche en 2100 ! Pas de chance pour lui : l'élection de Barack Obama à la Maison blanche et la mort de Michael Jackson pleuré sur toute la planète prouvent que les mentalités évoluent bien plus vite (aux Etats-Unis et en France) qu'il ne veut l'avouer !


Il me revient en mémoire la plaisanterie (douteuse mais de circonstance) d'une amie amoureuse de l'Afrique à propos d'un collègue antillais (transposée ici à l'auteur) :
Quelle différence entre Gaston Kelman et un Bounty ?
Réponse : Aucune ! Noir dehors et blanc dedans !


Tonton Daniel






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Rédigé par tonton daniel

Publié dans #littérature

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Publié le 24 Juillet 2009


Bonjour à tous


Aujourd'hui, dans la rubrique Sexualité, je vais vous parler du Prince Albert... Pas celui de Monaco ! Sa vie privée n'a aucun intérêt ! Quoique... ;-)))
Non, je veux juste évoquer la pratique du piercing génital masculin, dont le "Prince-Albert" est le plus connu.


De tous temps, hommes et femmes se sont percés oreilles, joues, narines, cloison nasale, lèvres, langue, arcades sourcilières, nombril, têtons, sexe (clitoris, lèvres, pubis, gland, prépuce, scrotum) par souci esthétique, tradition culturelle, rituel social ou pratique érotique, voire même comme moyen d'abstinence sexuelle dans certaines communautés religieuses.


Si tous les piercings sont considérés comme des bijoux, les piercings génitaux ont aussi une fonction sexuelle.
Chez l'homme, ils peuvent être de formes variées (tiges droites, boucles, tubes) et placés à différents "endroits" : bord ou frein du gland, verge, scrotum, urètre...
Le plus connu et le plus fréquent est le piercing "Prince-Albert", anneau qui perce le gland et terminé par une petite bille amovible. Il devrait son nom au prince Albert de Saxe-Cobourg-Gotha, mari de la Reine Victoria, qui en aurait porté un... Une autre hypothèse plus vraisemblable rappelle qu'à cette époque, les pantalons étaient très moulants, et que le prince Albert aurait attaché son sexe avec un ruban le long de sa cuisse afin que son pantalon tombe parfaitement droit, sans marquer de bosse à l'entre-jambes.
Les spécialistes ne sont pas tous d'accord sur ce sujet de la petite Histoire... On est en tout cas bien loin de la sévérité des moeurs et de la rigueur victorienne qui suivirent la mort du Prince Albert en 1861 et qui caractérisèrent la fin du règne de Victoria !


Pour voir les photos, et si vous n'êtes pas trop sensible, consultez le lien suivant (cliquez sur "Dérouler" dans chaque paragraphe) :


http://fr.wikipedia.org/wiki/Prince_Albert_(per%C3%A7age)#Le_Prince_Albert


http://fr.wikipedia.org/wiki/Piercing


http://fr.wikipedia.org/wiki/Albert_de_Saxe-Cobourg-Gotha


Tonton Daniel





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Rédigé par tonton daniel

Publié dans #sexualité

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Publié le 23 Juillet 2009


Bonjour à tous


Savez-vous pourquoi le débardeur, vêtement sans manches, est appelé familièrement un "Marcel" ?
La légende l'attribue au boxeur Marcel Cerdan qui "aurait supprimé les manches de son vêtement d'entraînement afin de lui permettre de ne pas en changer toutes les 10 minutes, à cause de la transpiration".
Comme d'autres explications circulent sur le net, j'ai donc interrogé le site marcelcerdanheritage.com :

"Bonjour
J'ai parcouru votre site avec beaucoup de plaisir mais j'aimerai éclaircir un point de la petite Histoire : est-il exact que le maillot appelé "Marcel" doit son nom à Marcel Cerdan comme le prétendent sans preuve quelques internautes ?
Merci"


Et voici la réponse que j'ai reçue le 15 juillet :


"Bonjour,
C’est une légende, dont nous ne connaissons ni l’origine, ni la véracité.
Merci de votre visite.
Cordialement le Staff"
www.marcelcerdanheritage.com
www.marcelcerdan.com


Autre explication, la plus plausible selon moi, ce vêtement sans manches fabriqué par l'entreprise Marcel de Roanne aurait été "répandu à partir de la moitié du 19ème siècle par les manutentionnaires des Halles. Il libérait leurs mouvements tout en leur réchauffant les reins". A l'origine en laine, il est lancé en 1946 sous sa forme actuelle par la marque Eminence qui le produit en coton blanc. Le "Marcel" devient alors "un symbole populaire, machiste, érotique ou voyou !"


http://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9bardeur_(v%C3%AAtement
)


http://fr.wikipedia.org/wiki/Marcel


Tonton Daniel





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Rédigé par tonton daniel

Publié dans #le saviez-vous

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