comment rester écolo sans finir dépressif

Publié le 2 Février 2024

A la fois science de l'environnement, doctrine politique et courant de pensée idéologique, l'écologie serait-elle également cause d'une nouvelle forme de souffrance nommée éco-anxiété ? La journaliste et réalisatrice Laure Noualhat, alias Bridget Kyoto, qui se définit elle-même avec humour comme "écolo radicale à l'opposé de la zénitude" est formelle : dans un monde où les "pathologies de civilisation" ont remplacé les maladies infectieuses, la réponse est oui et elle le prouve avec son essai paru en 2020 "Comment rester écolo sans finir dépressif".

Car Laure Noualhat l'affirme : être écolo, c'est renoncer à une part de ses habitudes et de son confort ! De plus, comment ne pas se sentir dépassé(e) face à l'ampleur du problème environnemental, aux preuves du dérèglement climatique, à la masse de prévisions anxiogènes quotidiennes, à la lenteur des actions officielles et à notre incapacité individuelle à réagir à tant de bêtise, d'insouciance et de passivité collectives ?

Pour l'auteure, éco-anxiété et dépression classique répondent au même schéma compréhension-sidération-déni-colère ou tristesse-acceptation-action. Elle propose donc de traiter les deux affections de la même manière grâce à des remèdes, des solutions et des actes de résistance très variés, individuels ou collectifs : le rire, la respiration, la méditation, la marche en forêt, les bains de nature, la lutte médiatique et non-violente, les groupes de parole ou les mouvements associatifs.

Quant aux réflexes négatifs, Laure Noualhat balaie avec humour la résignation (le soleil disparaitra dans quatre milliards d'années), le suicide (écolo mais très égoïste), la solastalgie (mélancolie liée à la perte de l'environnement connu) et la collapsologie (crainte d'un effondrement général) au profit de la patience, de la lenteur, de l’action locale et de la sobriété. Si elle n'évoque que très vaguement la démographie mondiale galopante, elle souligne cependant la prise de conscience récente mais planétaire d'un problème global, l'engagement et l'action constructive des jeunes générations et les résultats positifs de plusieurs combats récents comme la sanctuarisation de nombreux sites naturels.

Malgré un titre humoristique et un ton souvent léger, le livre tient toutes ses promesses, se révèle informatif, efficace, érudit, bourré d'anecdotes, de faits, de noms et se veut résolument optimiste. De Nicolas Hulot et Delphine Batho à Cyril Dion et Isabelle Autissier, en passant par Greta Thunberg et Edgar Morin, Matthieu Ricard et Pierre Rabhi, tous apportent leurs témoignages et leurs réponses à un mal-être individuel ou collectif croissant.

Pour rester écolo et ne pas déprimer, il suffit d'agir et de réagir. Ecolos et dépressifs de tous les pays, unissez-vous !

Tonton Daniel
 

comment rester écolo sans finir dépressif

Rédigé par tonton daniel

Publié dans #littérature, #environnement

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