islamistes au nigéria

Publié le 29 Juillet 2009


Bonjour à tous


De nouvelles violences inter-religieuses au Nigéria ont fait près de 300 morts depuis dimanche.
Dépêche du mardi 28 juillet :


"Au moins 150 morts dans les violences au Nigeria, sécurité renforcée :


Les affrontements dans le nord du Nigeria dimanche et lundi entre forces de l'ordre et islamistes radicaux ont fait au moins 150 morts, poussant le président Yar'Adua a décréter l'"alerte totale" des forces de sécurité.
Le bilan officiel communiqué lundi fait état de 55 morts dans les Etats de Bauchi et Yobe. Mardi, des journalistes locaux ont indiqué avoir vu la veille une centaine de cadavres entreposés dans un poste de police à Maiduguri, capitale de l'Etat de Borno.
"D'après ce que nous avons vu, il y aurait plus de 100 corps amenés dans la cour du commissariat", a affirmé l'un d'eux, Ibrahim Bala, travaillant pour une radio locale. Un témoignage corroboré par une autre journaliste ayant requis l'anonymat.
Les violences dans le nord du Nigeria ont éclaté dimanche matin, quand des islamistes radicaux de la secte "Taliban", appelée en langue haoussa "boko haram" ("l'éducation occidentale est un pêché") ont tenté d'attaquer un poste de police dans l'Etat de Bauchi, selon la police.
Elles se sont ensuite propagées dans la région, touchant en tout quatre Etats: Bauchi, Borno, Kano et Yobe.
En réponse, le président Umaru Yar'adua, lui-même originaire du nord du pays, a ordonné lundi soir aux services de sécurité de se mettre en "alerte totale".
Le chef de l'Etat, qui était lundi en déplacement dans le sud-ouest du pays pour l'inauguration d'une centrale électrique, leur a ordonné "de prendre toutes les mesures nécessaires pour contenir et repousser les attaques".
Maiduguri a été placée sous couvre-feu de 19H00 à 06H00 du matin. Mardi matin, les combats avaient cessé et la ville était calme en apparence, selon des témoins.
Les rues étaient désertes, policiers et militaires quadrillaient la ville à la recherche de militants de la secte qui se réclame des talibans d'Afghanistan.
Selon la police ainsi que des témoins dans plusieurs villes du nord, les "talibans" ont mis le feu notamment à des églises et des postes de police.
A Potiskum, à 200 km à l'ouest de Maiduguri, ils ont égorgé lundi un pompier et brulé vif un policier, selon des sources policières.
Dans la nuit de dimanche à lundi, ils avaient déjà brûlé vif un officier des douanes et égorgé un ingénieur local à Gamboru-Ngala (Etat de Borno), ville frontalière du Cameroun, selon un témoin.
Les militants islamistes ont mené leurs attaques munis d'arcs, de flèches, de cocktails Molotov et de bâtons, selon la presse.
La secte des "talibans", dont le berceau est Maiduguri, s'est fait connaître en 2004 quand elle a établi sa base dans le village de Kanamma (Etat de Yobe), à la frontière avec le Niger.
Composée essentiellement d'étudiants en rupture d'université, elle comptait à ses débuts environ 200 membres. Sa taille actuelle est inconnue. A l'instar de l'ancien régime taliban en Afghanistan, elle veut instaurer un Etat "islamique pur" dans le nord du Nigeria.
Depuis 2004, des heurts entre ces "talibans" et les forces de l'ordre ont éclaté de manière sporadique dans différents Etats du nord, mais le bilan des violences depuis dimanche est le plus lourd que la secte ait enregistré à ce jour.
Le nord du Nigeria, pays d'au moins 140 millions d'habitants, est à dominante musulmane et le sud est majoritairement chrétien. Douze Etats septentrionaux ont instauré la charia (loi islamique) depuis 2000".


Dépêche du mercredi 29 juillet :


"Nigeria : poursuite de combats avec les extrémistes islamistes :


Des combats entre forces de l'ordre et extrémistes islamiques dans le nord du Nigeria se sont poursuivis dans la nuit de mardi à mercredi à Maiduguri et ont repris dans l'Etat voisin de Yobe, ont indiqué des habitants.
Des témoins ont entendu toute la nuit des tirs dans certains quartiers de Maiduguri, capitale de l'Etat de Borno, où les affrontements de lundi ont fait plus de 200 morts.
"Ca n'a pas arrêté. A mon avis les combats ont été favorisés par la lune qui éclairait bien. Et puis les tirs ont cessé vers 04H30 (03H30 GMT) dans le quartier Bayan", a déclaré  par téléphone Abdul Mimini Hassan, un habitant de la ville.
Des affrontements ont été ensuite signalés à Ungwani Shamu, un quartier voisin à environ un kilomètre des bases des extrémistes "talibans". "J'entends des coups de feu de temps en temps. On ne peut pas sortir, trop dangereux. Je pense que les militaires traquent les extrémistes", a poursuivi Hassan.
Les forces de l'ordre ont lancé mardi une vaste offensive pour venir à bout de la secte islamiste dirigée par Mohamed Yusuf, qui a son fief à Maiduguri.
L'armée a notamment bombardé au mortier une mosquée, considérée comme un repère de "talibans", ainsi que le domicile de Mohammed Yusuf à Maiduguri. "Nous ne savons pas s'il a été tué ou s'il a pu s'échapper", a confié un policier .
Juste avant son départ mardi après-midi pour le Brésil, le président Umaru Yar'Adua avait affirmé que "d'ici à la fin de la journée, tout serait rentré dans l'ordre" à Maiduguri. Dans l'Etat de Yobe, voisin de celui de Borno, "les combats ont repris ce matin entre les soldats et des membres des +talibans+ à Hawan Malka, à l'extérieur de Potiskum", a indiqué un habitant, Kabiru Hardewa, joint par téléphone.
"Des troupes ont été déployées hier (mardi). Elles sont engagées dans des combats sérieux", a-t-il poursuivi, ajoutant que les forces de l'ordre traquaient environ 300 membres de la secte qui se seraient cachés dans une forêt à 20 km de Potiskum.
Composée essentiellement d'étudiants en rupture d'université, la secte comptait à ses débuts environ 200 membres, mais sa taille actuelle est inconnue. A l'instar de l'ancien régime taliban en Afghanistan, elle veut instaurer un Etat "islamique pur" dans le nord du Nigeria.Les violences dans le nord du Nigeria ont éclaté dimanche matin, quand des islamistes de la secte "Taliban", appelée en langue haoussa "boko haram" ("l'éducation occidentale est un péché"), ont tenté d'attaquer un poste de police dans l'Etat de Bauchi. Elles se sont ensuite propagées dans la région, touchant en tout quatre Etats: Bauchi, Borno, Kano et Yobe. Selon un expert occidental du renseignement, toutes ces attaques étaient "coordonnées".
Le bilan provisoire de trois jours de violences est d'au moins 260 morts".

http://tontondaniel.over-blog.com/article-25292324.html


Tonton Daniel






Rédigé par tonton daniel

Publié dans #afrique

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