la légende de la 13e note

Publié le 2 Septembre 2022


Bonjour à tous

Une légende ancienne raconte qu'une amphore fut un jour trouvée dans la tombe d'un pharaon et, qu'une fois ouverte, un parfum miraculeux s'en échappa. Grâce aux résidus qu'elle contenait, douze essences purent être identifiées mais personne ne put jamais identifier la dernière et treizième fragrance qui demeura pour toujours un mystère. La même histoire affirme qu'en sublimant les douze autres, cette "13e note" au chiffre on ne peut plus symbolique serait l'élément vital et mystique permettant la création d'un accord parfait, celui du Paradis et de "l'odeur de Dieu" !

Hors contes et légendes, égyptologues et historiens reconnaissent l'Egypte antique comme le berceau de la parfumerie et rappellent que le parfum, "transpiration des dieux", relevait alors d'une pratique sacrée et d'une origine divine, qu'à ce titre il était le privilège de Pharaon et de sa famille et qu'il était jalousement préparé par les prêtres dans l'enceinte des temples afin d'honorer les dieux et soigner certaines maladies. D'aucuns affirment d'ailleurs que l'un des charmes de la reine Cléopâtre reposait sur ses parfums épicés et musqués capables d'avoir envoûté à la fois Jules César et Marc Antoine ! Conservées dans de fragiles flacons en verre ou en albâtre, les huiles aromatiques accompagnèrent peu à peu les hauts dignitaires du royaume afin d'imprègner vêtements, tuniques et petits cônes de graisse posés dans les perruques de cérémonie et les chevelures abondantes. Pour ceux qui y avaient accès, le rituel de l'embaumement était enfin destiné à accéder à la vie éternelle, à devenir un "Parfumé", autrement dit un Dieu.

Parmi les créations antiques connues aujourd'hui grâce aux écrits de Pline l’Ancien figurent le "parfum de Mendès", le Kyphi, le Métopion et l’Aegyptium, réputés pour leurs ténacités et leurs profondeurs intenses. A base d'huiles de ben (extraite des graines de moringa), d’olive verte (omphacium), de souchet, de lin ou de sésame et surtout d'iris et d'amande amère, ces parfums tenaient davantage d'onguents gras et solides obtenus par macération ou enfleurage d'ingrédients végétaux et floraux. Parmi ces matières nobles, rares et coûteuses, la myrrhe, l'encens, le safran, la résine de pin, le galbanum, la graine de baumier ou la cannelle ainsi que le miel comme conservateur et le jonc odorant comme épaississant et fixateur.

Parfumeurs, écrivains et fous évoquent souvent le mythe de la "13e note" mêlant Histoire, fiction et scène biblique. Parfums et légendes n'ont-ils pas en effet en commun de faire rêver, frissonner, réveiller la mémoire et arriver à l'extase des sens ?

Tonton Daniel
 

la légende de la 13e note

Rédigé par tonton daniel

Publié dans #le parfum, #secrets et mystères

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