Publié le 11 Janvier 2020


Bonjour à tous

Les passagers du Titanic avaient-ils lu le roman de Jules Verne "Une ville flottante" paru quarante ans avant le naufrage de leur navire en avril 1912 ? Inspiré par le voyage qu'il effectua en 1867 sur le Great Eastern entre Liverpool et New-York, le célèbre écrivain français y décrit à la fois le paquebot avec, comme à son habitude, une somme effarante de chiffres et de détails techniques, mais aussi le microcosme grouillant sur ce bateau hors norme à travers une série de personnages pittoresques, société cosmopolite composée de milliers de personnes, repliée sur elle-même et soumise aux mêmes occupations que sur la terre ferme.

Décor du roman, le gigantesque et luxueux Great Eastern navigua de 1860 à 1890 et fut le plus grand bâtiment de son époque. Navire mixte à voiles et à vapeur, à la silhouette improbable ornée de roues à aubes géantes et de six mâts démesurés, cet "éléphant blanc" eut très tôt mauvaise réputation après une construction difficile, l'échec d'un premier lancement, la faillite de l'architecte et toute une série de grèves, d'échouages, de "fortunes de mer" et d'accidents mortels dont la liste fait frémir, depuis sa mise en chantier et ses essais jusqu'à sa première arrivée dramatique à New-York !

Dès les premières pages, comme dans la réalité, incidents, accidents et mauvais présages se succèdent, mort de plusieurs hommes d'équipage, épave dérivante ou icebergs menaçants auxquels Jules Verne ajoute un souffle fantastique, une histoire d'amour, quelques fantômes et le style parfois naïf et passionné qui le caractérisent pour faire de la traversée transatlantique un véritable "voyage extraordinaire" plein de suspense et de rebondissements.

A la fois récit d'anticipation, guide touristique et "roman documenté", "Une ville flottante" préfigure la course au temps, la concentration humaine, les "touristes enragés et voyageurs express" embarqués aujourd'hui sur des paquebots de ligne et de croisière toujours plus grands et plus anonymes. A l'instar du "Naufrage du Titan" écrit par Morgan Robertson en 1898, il laisse aussi augurer et pressentir la plus célèbre des tragédies maritimes, celle d'un voyage qui prit fin une nuit d'avril 1912 dans l'Atlantique nord et qui alimente depuis plus d'un siècle une invraisemblable collection de questions, de légendes et de rumeurs...

Tonton Daniel
 

une ville flottante

Lire la suite

Rédigé par tonton daniel

Publié dans #littérature, #transports

Repost0

Publié le 8 Janvier 2020


Bonjour à tous

Evoqué en 1799 par le poète anglais William Cole, peint en 1809 par le paysagiste allemand Caspar David Friedrich puis décrit en 1870 par Jules Verne dans son roman "Une ville flottante", l'arc-en-ciel lunaire est un phénomène optique et météorologique aussi rare que majestueux.

L'arc-en-ciel lunaire se forme exactement de la même manière que l'arc-en-ciel solaire, par réfraction et réflexion des rayons lumineux dans des gouttes d'eau et peut donc apparaître dans des circonstances simultanées et exceptionnelles de forte lumière nocturne et d'humidité, par temps de pluie, dans le brouillard ou dans la brume d'une chute d'eau. En revanche, la quantité de lumière solaire réfléchie par la Lune étant nettement plus faible que celle émise directement par le Soleil, le phénomène nocturne est beaucoup moins lumineux et son observation nécessite donc un ciel bien sombre sans pollution lumineuse. A cause de la faiblesse des récepteurs de couleurs de l'oeil humain, le "moonbow" apparaît blanc à l'observation directe et ne révèle hélas la beauté de son spectre lumineux que sur de fascinantes et improbables photographies.

Pont mythologique, chemin symbolique, signe d'alliance, présage de renouveau et d'espoir, l'arc-en-ciel solaire a depuis toujours inspiré et envoûté les hommes. Associé aux mystères de la nuit et de la Lune, l'arc-en-ciel lunaire, lui, rappellerait plutôt la trace d'une étoile filante, l'apparition fugace et magique d'une comète, le voile fantomatique de quelque spectre romantique...

"A un moment où les rayons de la lune frappèrent sous un certain angle la poussière liquide, j'entrevis une bande laiteuse, un ruban diaphane qui tremblotait dans l'ombre. C'était un arc-en-ciel lunaire, une pâle irradiation de l'astre des nuits, dont la douce lueur se décomposait en traversant les embruns de la cataracte." (Jules Verne - Une ville flottante)

Tonton Daniel
 

arc-en-ciel lunaire

Lire la suite

Rédigé par tonton daniel

Publié dans #le saviez-vous, #secrets et mystères

Repost0

Publié le 1 Janvier 2020

Rédigé par tonton daniel

Publié dans #sur les routes de france

Repost0

Publié le 22 Décembre 2019


Bonjour à tous

Comment raconter le temps qui passe, décrire la vacuité de l'existence ou résumer une vie d'Homme, ce mélange bien ou mal dosé d'évènements heureux et malheureux, de naissances et de deuils, de rencontres et de voyages, de joies et de chagrins, d'amitiés et d'élans amoureux, d'espoirs puis de souvenirs, de joie de vivre et de questions sans réponses ?

Pour la douce et romantique Jeanne, fille unique de petits nobliaux normands et personnage central du premier roman de Guy de Maupassant "Une vie" publié en 1883, l'histoire est simple et se résume à un hiver sans fin, à une longue descente aux enfers bornée d'une succession ininterrompue de grands malheurs, à peine ponctuée de bonheurs fugitifs et de quelques rayons de soleil pâles et froids.

C'est d'abord pour Jeanne une enfance pleine de rêves et d'innocence, une famille unie, une campagne idyllique, un château dominant la mer et les falaises d'Yport, entre Fécamp et Etretat. Vient ensuite le mariage avec Julien qui met fin à l'espoir et à l'attente de la jeune femme. Puis, dans un décor pluvieux de chemins boueux et de ciels bas, le vide et la monotonie d'une vie provinciale bien réglée, le rythme des saisons, les fenêtres fermées, l'ennui, le désamour, les dogmes intransigeants de la religion et les contraintes de conventions sociales brutales et archaïques. Humiliée, trompée et méprisée, Jeanne demeurera toute sa vie dans une mélancolie passive et sera confrontée au mensonge, à l'infidélité, à la solitude, à la maladie et à la mort de ses proches avant l'apaisement final et le début d'un nouveau cycle familial.

Comme il le fera plus tard dans toute son oeuvre, l'auteur brosse dans ce récit magnifique et pessimiste une série de portraits extraordinaires, il dénonce tous les défauts d'une noblesse vaniteuse, d'un clergé fanatique et d'une paysannerie avaricieuse, la méchanceté, l'hypocrisie et la bêtise que se partagent château, église et chaumière avant de conclure avec philosophie : "La vie, voyez-vous, ça n'est jamais si bon ni si mauvais qu'on croit." Linéaire ou cyclique, toute vie est imparfaite et chacun, au contraire de Jeanne, doit impérativement user de sa liberté pour contrer les aléas du destin !

Tonton Daniel
 

une vie

Lire la suite

Rédigé par tonton daniel

Publié dans #littérature, #le temps qui passe

Repost0

Publié le 18 Décembre 2019


Bonjour à tous

Peu d'entre nous connaissent de nos jours l'histoire des "arbres de Sully". Surintendant des finances du roi Henri IV et grand voyer de France, Maximilien de Béthune, duc de Sully (celui qui déclara que "labourage et pâturage sont les deux mamelles dont la France est alimentée" !), fit planter des millions d'arbres dans tout le royaume à partir de 1598, ormes le long des grandes routes du royaume en prévision des besoins en construction de la marine, mûriers destinés à l'industrie de la soie ou tilleuls devant les églises et sur les places publiques de nombreux villages. Ces derniers, "intégrés socialement", devaient servir de repère pour resserrer les liens communautaires, rassembler les paroissiens à la sortie de la messe ou abriter l'organisation des fêtes et célébrations locales.

Malgré leur grand âge, beaucoup de ces monuments classés et signalés "arbres remarquables de France" sont aujourd'hui toujours verts et vigoureux, en particulier les tilleuls dont la longévité est bien supérieure à quatre cents ans et qui pourront encore survivre à des générations d'hommes à la seule condition que le climat ne varie pas trop...

Parmi ces témoins de l'Histoire, on peut noter le tilleul de Brieulles-sur-Bar dans les Ardennes et ses 9 mètres de circonférence, le tilleul d'Innimond dans l'Ain ou celui de Servoin à Cormaranche dans l'Ain, qui a survécu à plusieurs tailles et à plusieurs impacts de foudre et qui fut planté en 1601 à l'occasion du rattachement du Bugey à la couronne de France.

Source : Arbres patriarches - Georges Feterman - Collection Geo - Ed. Prisma

Tonton Daniel
 

les arbres de sully

Lire la suite

Rédigé par tonton daniel

Publié dans #arbres, #histoire

Repost0