Publié le 25 Février 2024

"La tour Eiffel" est une petite chanson coquine de Richard O’Monroy et Désiré Dihau, chanson humoristique "à texte" écrite en 1900 où il est question d'un certain Daniel...
Son interprète, la comédienne et chanteuse  Marguerite Deval, fut aussi la fondatrice en 1898 du Théâtre des Mathurins à Paris et la créatrice de la chanson " Quand je suis paf !", énorme succès de 1932...
A écouter jusqu'à la fin !
 

Tonton Daniel

 

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Rédigé par tonton daniel

Publié dans #paroles et musique

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Publié le 21 Février 2024

Naviguer sur la Seine au Moyen-Age n'était pas chose facile mais se révélait malgré tout plus assuré que le transport des marchandises sur des voies terrestres mal fréquentées et pas très carrossables. En direction de l'amont, de part et d'autre des cités, le trafic fluvial nécessitait des chemins de halage où hommes et chevaux "chableurs" tiraient des navires de tonnages très variés. Dans la Capitale, ces chemins disparaissaient et la traversée de Paris n'était possible que grâce aux "avaleurs de nefs", pilotes professionnels appelés aussi "Maître des Ponts" puis "Chefs de ponts", dont la charge était réglée par une ordonnance du prévôt des marchands de Paris édictée en 1416.

Grâce à son débit plus faible, la Seine a toujours été un fleuve plus calme que le Rhône ou la Loire mais au XVe siècle à Paris ses rives sont beaucoup plus instables qu'aujourd'hui, les tourbillons fréquents et les crues périodiques. Les ponts aussi sont bien différents. Il n'en existe alors que deux en pierre (le Grand et le Petit pont) et ceux en bois, fragiles et instables, sont "maisonnés" et couverts de boutiques et de lieux d’habitation. Leurs arches étroites sont encombrées d'une multitude de poutres, de moulins sur pilotis bâtis en pleine eau et de bateaux-lavoirs.

Faire appel aux avaleurs de nefs est donc obligatoire... et très coûteux ! Ces marins d'eau douce se font rémunérer mais sont aussi douaniers et font payer un droit de passage proportionnel aux quantités transportées. Une fois la taxe réglée, l'avaleur utilise des cordes, des perches et une petite barque nommée "flette", il dirige, pousse, tire, aiguillonne les barges et bateaux de toutes tailles souvent attachés ensemble en de de véritables trains d’embarcations. Ce qui n'empêche pas quelques accidents enregistrés méticuleusement sur les actes juridiques de la Prévôté des marchands de la ville !

La charge officielle de l'avaleur de nefs ne sera supprimée qu'en 1854, après 400 ans de règne sur le fleuve. Souvent réaménagés en "voies vertes", investis par les peintres et les pêcheurs du dimanche, les chemins de halage sont aujourd'hui synonymes de rives arborées, de nature sauvage et de lenteur... et laissent parfois apparaitre au détour d'un méandre un panneau à la mémoire de vieux métiers oubliés...

Tonton Daniel
 

les avaleurs de nefs

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Rédigé par tonton daniel

Publié dans #paris - ile de france, #histoire

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Publié le 18 Février 2024

Rédigé par tonton daniel

Publié dans #paris - ile de france

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Publié le 16 Février 2024

Malgré son titre provocateur, "Faut-il arrêter de faire des enfants pour sauver la planète ?" de l'ingénieur et consultant Emmanuel Pont se révèle à terme un ouvrage très sérieux, extraordinaire de logique et rassurant grâce à une analyse pertinente et argumentée.

Le monde n'est-il régulé que par la faim comme le suggèrait l'économiste Thomas Malthus au XIXe siècle ? La population humaine à croissance exponentielle condamne-t-elle la vie sur Terre à plus ou moins court terme ? Peut-on évoquer une "surpopulation" et l'expliquer par des politiques natalistes historiques, des enjeux stratégiques financiers et militaires, de très anciens "mécanismes de blocage" politiques et économiques ou de simples intérêts particuliers, égoïstes, capitalistes ou religieux ? Agriculture intensive, "extractivisme" et hyperconsommation menacent-ils vraiment notre Environnement ?

Seul constat évident : les déséquilibres simultanés de notre planète et de notre société contemporaine. En premier lieu, on relèvera les problèmes écologiques, le réchauffement climatique et ses conséquences (fonte du pergélisol et des glaciers, désertification, feux de forêts, montée des eaux, tempêtes...), l'effondrement de la biodiversité, la déforestation, la surexploitation des ressources naturelles, la raréfaction de l'eau douce et les diverses pollutions terrestres, aquatiques et atmosphériques. On pourra ensuite les confronter aux problèmes sociaux parmi lesquels les inégalités économiques, les conflits géographiques, les émeutes de la faim, les famines, les migrations, l'éco-anxiété ou la collapsologie. L'accroissement vertigineux de l'espèce humaine est-il la cause de tout ces dérèglements ? 

Ceux qui en sont convaincus proposent logiquement des solutions natalistes incitatives, individuelles et collectives, sur le long terme : favoriser l'accès à l'éducation, au planning familial, à la contraception et à l'avortement, récompenser les familles à enfant unique ou attendre une régulation naturelle au fil du temps. Beaucoup de mesures inadaptées, insuffisantes ou trop lentes en regard de l'urgence mondiale selon beaucoup d'autres qui déclarent que la population n'est pas "une variable d'ajustement" et qui prônent plutôt des mesures politiques autoritaires, coercitives et immédiates, des solutions technologiques comme l'agro-écologie, l'agro-foresterie ou la méthanisation, une décarbonation de la société et de l'économie, des "initiatives locales, diverses et complémentaires" plutôt qu'un plan unique, des raisonnements locaux au lieu d'une pensée globale, des mesures alternatives, un changement des habitudes de consommation, voire la sobriété ou la décroissance pour les plus radicaux.

Ecologistes et démographes, scientifiques et politiciens, producteurs et industriels, tous sont conscients d'un problème très complexe touchant de nombreux sujets, libertés individuelles et collectives, éthique, économie, environnement, religion, santé, droit des femmes, éducation et culture. La démographie n'a jamais été une science exacte, elle est multifactorielle, les indicateurs incomplets et peu fiables, les prévisions difficiles et souvent inexactes, la surpopulation, un concept subjectif et flou. A nous d'inventer un nouveau modèle de société et d'agir avant de subir : "le nombre d'humains est beaucoup moins important que la manière dont ces derniers vivent et s'organisent" conclut Emmanuel Pont qui nous met cependant en garde contre "la déshumanisation, l'eugénisme et l'autoritarisme".

Faut-il arrêter de faire des enfants pour sauver la planète ? Les plus résignés en sont persuadés et ont déjà choisi cette solution extrême. D'autres évoquent un faux problème et affirment que la population mondiale est déjà en voie de stabilisation. D'autres enfin, résolument optimistes, font le choix de la lutte, militent pour une indispensable liberté de procréation et le respect des choix personnels de chacun. Entre idéologie et pragmatisme, espoir et philosophie, choix de vie et choix de société, l'ère du grand questionnement vient de débuter. Celle de l'action suivra. Ou pas.

Tonton Daniel
 

faut-il arrêter de faire des enfants

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Rédigé par tonton daniel

Publié dans #littérature, #démographie, #environnement

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Publié le 14 Février 2024

Caractéristique des eaux froides des deux hémisphères, le fulmar est un oiseau marin gris et blanc aussi grand qu'un goéland. Résolument hauturier en dehors de la saison de reproduction, il niche en grandes colonies sur des falaises rocheuses. On le trouve sur les côtes françaises principalement dans la réserve du Cap Sizun dans le Finistère.

Autrefois, l'espèce était chassée pour en extraire de l'huile mais n'a heureusement jamais été en voie d'extinction. Son nom viendrait du vieux norrois "full" (puant) et "mar" (mouette) car ses représentants ont toujours été connus pour leur capacité à régurgiter et à projeter sur d'éventuels prédateurs le contenu de leur estomac, une substance huileuse et nauséabonde constituée en partie de poissons semi-digérés et normalement destinée à la nutrition des oisillons. Les adultes, oiseaux de haute mer souvent absents du nid, emploient également cette huile odorante afin de marquer leur territoire.

C'est ce même comportement étonnant qu'utilise le poussin du fulmar, grosse boule de duvet gris, quand il est seul au nid et qu'il se sent menacé par un prédateur. Nourri une seule fois par jour par ses parents, l'oisillon expulse violemment le contenu de son estomac sur son assaillant, mélange collant et puant d'huile gastrique et de vomi jaune-orangé qui repousse l'ennemi, alerte les parents et fait perdre son imperméabilité au plumage de l'intrus.

Quand fulmar fâché, lui toujours faire ainsi !

Sources : Wikipedia + "Ca pue !" - Clive Gifford - Ed. La Martinière

Tonton Daniel
 

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Rédigé par tonton daniel

Publié dans #zoologie

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