jimmy's hall

Publié le 3 Juillet 2014

Bonjour à tous

1932. Fuyant les Etats-Unis et la grande dépression, Jimmy Gralton revient dans son Irlande natale afin de reprendre la ferme familiale. Au village, il retrouve également la salle de danse abandonnée lors de son départ et entreprend de lui redonner vie avec l'aide de quelques voisins et amis. C'est compter sans le prude clergé catholique et les propriétaires terriens locaux qui voient d'un très mauvais oeil leur échapper toute autorité morale et économique. En 1932 en effet, douze ans seulement après la séparation du nord et du sud de l'Ulster, l'Irlande hésite encore entre guerre civile et guerre d'indépendance. La tutelle anglaise ne sera définitivement levée qu'en avril 1949, date officielle de la déclaration d'indépendance de l'Eire. Héros propulsé malgré lui dans la vie politique de sa communauté et de son pays, Jimmy Gralton, que l'Eglise n'hésitera pas à comparer au diable et que les grands propriétaires dénonceront comme communiste, sera expulsé vers les Etats-Unis où il s'éteindra en 1945 sans avoir jamais revu l'Irlande.

Cette histoire vraie mêlant destins d'un homme et d'un pays sert d'argument au dernier film de Ken Loach, "Jimmy's hall". On y retrouve la patte du réalisateur engagé dénonçant bêtise, violence, inégalités, injustice et intolérance ainsi que plusieurs thèmes récurrents de sa filmographie, chômage, vie communautaire ou désoeuvrement de la jeunesse. Prenant pour exemples les méthodes du K.K.K., les dénonciations publiques faites par un clergé puissant et conservateur ou les embarras politiques de Charlie Chaplin, Ken Loach réussit une fois de plus à faire passer son message.

Décor de tourbières, poèmes de Yeats, scones et thé au lait, tâches de rousseur et histoire d'amour contrariée par le contexte politique, voici les ingrédients d'une page d'Histoire à la résonance actuelle et très moderne. Par souci de vraisemblance, tous les acteurs sont irlandais, Barry Ward dans le rôle-titre, Simone Kirby ou Andrew Scott très loin de son rôle de Moriarty à la télévision. N'oublions pas enfin les magnifiques décors du comté de Leitrim et la musique du film, hymne à la Liberté mêlant jazz, Step Dancing ou chants celtes, qui invitent à entrer dans la danse et à découvrir l'Irlande au plus vite...

Tonton Daniel

jimmy's hall

Rédigé par tonton daniel

Publié dans #cinéma

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