Publié le 30 Avril 2023


Bonjour à tous

"Saurez-vous résoudre l'énigme la plus diabolique du monde ?" A l'occasion de son 70e anniversaire, le Livre de Poche vient de rééditer "La mâchoire de Caïn" ("Cain's Jawbone"), livre mythique signé en 1934 sous le sulfureux pseudonyme de Torquemada par le mystérieux traducteur, poète et verbicruciste anglais Edward Powys Mathers. Principe de ce roman policier : ses 100 pages sont publiées dans le désordre, le texte révèle six meurtres et le lecteur doit lui-même reconstituer le puzzle littéraire afin de désigner les victimes et leurs meurtriers. Problème : il existe 32 millions de combinaisons de pages possibles et une seule correcte ! Depuis presque un siècle, seuls trois enquêteurs perspicaces auraient résolu l'énigme de ce jeu de piste et gardé le secret par contrat !

Préfacé dans la nouvelle édition française par Hervé Le Tellier, membre de l’Oulipo et prix Goncourt 2020, les pages fourmillent d'indices, de références historiques et littéraires, de dates codées, de noms d'emprunts, de formules latines, de descriptions botaniques, d'indications géographiques, de périphrases, de contrepèteries, de définitions en abyme, de jeux de mots et autres anagrammes. Il apparaît à la première lecture que le récit est fait par plusieurs personnes, que quelques rares pages se suivent logiquement grâce à des poèmes tronqués et qu'un certain Henry revient souvent, peut-être parce qu'un même nom peut désigner plusieurs personnages ou qu'un seul personnage peut être désigné sous plusieurs noms... Enigme authentique, complot littéraire, manipulation à grande échelle ou farce monumentale ?

Comme à l'origine, la publication du livre en 2023 s'accompagne d'un concours qui a débuté le 8 février et qui offre au vainqueur un prix dérisoire de 1000 € (accompagné de 100 bouquins de la collection Poche) et des seuls ouvrages aux deux suivants capables de résoudre le problème, de trouver la solution unique, de nommer victimes et assassins et d'expliquer leur méthode afin d'éviter toute fraude. Fin du concours le 7 février 2024. Et comme on ne tue pas la poule aux oeufs d'or, un accord de confidentialité sera exigé des vainqueurs après cette date !

L'inquisiteur Torquemada fera-t-il de nouvelles victimes, cette fois bien réelles ?

Tonton Daniel
 

la mâchoire de caïn

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Rédigé par tonton daniel

Publié dans #littérature, #secrets et mystères

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Publié le 23 Avril 2023

Bonjour à tous

"Ecrire, c'est convoquer des fantômes" affirme le romancier Didier Blonde dans son dernier ouvrage "Autoportrait aux fantômes". Afin de découvrir les raisons avouées de cette monomanie littéraire, le biographe qui reconnait avec humour être un "collectionneur de femmes mortes" évoque et invoque au fil des pages les images d'un passé réel ou imaginaire capables de le rassurer face à un présent anxiogène et à un avenir incertain, noms gravés sur les monuments aux morts, adresses mystérieuses et imaginaires, vieilles photos de Nadar et d'Eugène Atget, aventures parisiennes du commissaire Maigret et d'Adèle Blanc-Sec, livres oubliés au fond de bibliothèques poussiéreuses ou "étoiles filantes" du cinéma en noir et blanc de Louis Feuillade : "Les fantômes nous donnent une chance de rattraper le temps"...

Dans son univers de "futurs antérieurs", de "points de suspension" et "d'invisible romanesque" cohabitent Belphégor, Arsène Lupin et Fantômas, les visiteurs de cimetières, anonymes et silencieux, les reflets de personnages flous dans les vitres d'un café disparu, les figurants et acteurs de complément sur l'écran du mythique Gaumont-Palace ou les voix entendues dans le poste de radio, aujourd'hui éteintes mais dont les enregistrements sonores ont "vaincu la mort".

Enfin, parmi tous ses fantômes, Didier Blonde en distingue plus précisément deux, celui de son père, magistral et omniprésent, et celui d'un inconnu, revenu il y a bien longtemps de déportation, esprits qui l'ont toujours inspiré, guidé, motivé, soutenu dans ses recherches. Le texte semble aussi désorganisé qu'un rêve dans lequel les idées surgissent et disparaissent comme par enchantement. Mais grâce aux ombres qui hantent ses souvenirs, Didier Blonde réussit à dresser un autoportrait romantique parfaitement réussi, souvent empreint de mélancolie et d'une certaine nostalgie, empli de grâce et de légèreté, évanescent et furtif comme le suaire immaculé d'un revenant sympathique et bienveillant...

Tonton Daniel
 

autoportrait aux fantômes

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Publié dans #littérature

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Publié le 18 Avril 2023

Rédigé par tonton daniel

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Publié le 16 Avril 2023

"La planification familiale, nouvel enjeu de l'Inde désormais pays le plus peuplé du monde - 14/04/2023

Face à la montée en flèche de la population de l'Inde, le service indien de planification familiale a un rôle important à jouer pour maintenir le taux de natalité à la baisse. Pour cela, le pays devra relever plusieurs défis, dont celui de ne plus faire peser ce fardeau uniquement sur les femmes et celui de réussir à toucher les classes populaires.

Freiner la croissance démographique en s’appuyant sur la contraception. C’est le grand défi qui attend l’Inde, en passe de détrôner la Chine de sa place de pays le plus peuplé du monde. Selon les prévisions des Nations unies, le pays doit passer ce cap dans la journée du 14 avril, durant laquelle sa population doit atteindre le seuil de 1 425 775 850 habitants.

Fait étonnant, au cours des deux dernières décennies durant lesquelles la croissance démographique de l'Inde est montée en flèche, son taux de fécondité a chuté. En 1964, les Indiennes avaient en moyenne six enfants, alors qu'aujourd'hui elles n'en ont plus que deux. Et ce, en partie grâce au service public de planification familiale, que l'Inde affirme avoir été le premier pays à mettre en place, en 1952.

"L'objectif premier était de ralentir la croissance démographique afin de soutenir le développement économique du pays, qui n'avait alors que quelques années d'existence [l'Inde a proclamé son indépendance en 1947, NDLR]", explique Anita Raj, directrice du centre de recherche sur l’égalité Femmes-Hommes, Center Gender Equity and Health de l'université de Californie à San Diego.

Le programme a connu quelques succès. Une enquête du ministère de la Santé indien révèle que quasi toute la population mariée en âge de concevoir connait les méthodes de contraception. Par ailleurs l'État fournit 68 % des contraceptifs aux personnes concernées, notamment des préservatifs, des pilules et des stérilets.
"Toutefois, si l'objectif était véritablement le choix et l'autonomie des femmes en matière de procréation, il faudrait en faire plus", explique Anita Raj.

Or baisse de la natalité et liberté de choix des femmes sont intimement liées. "Les données recueillies dans le monde entier montrent que lorsque les femmes ont la possibilité de contrôler leur fécondité et qu'elles bénéficient des opportunités qui en découlent [telles que l'éducation et les opportunités économiques], la taille des familles diminue toujours", explique Alistair Currie, directeur de campagne de Population Matters, une organisation caritative basée au Royaume-Uni qui s'intéresse à la démographie.

Aujourd’hui, la stérilisation masculine et féminine est encouragée par des incitations financières. Certains États indiens ont aussi introduit une politique de deux enfants assortie de sanctions, telles que l'interdiction d'occuper un emploi dans la fonction publique pour ceux qui ne s'y conforment pas.

La forme de prévention de la grossesse la plus utilisée en Inde reste la stérilisation féminine. Elle représente 38 % de tous les moyens de contraception utilisés, alors que le recours à la stérilisation masculine ne représente que 0,3 % des cas, d’après une étude du ministère de la Santé indien. Cela s'explique en partie par la mentalité patriarcale qui domine largement la société indienne. L'enquête sur la santé des familles révèle ainsi que plus d'un tiers des hommes considèrent la contraception comme une "affaire de femmes". 

La vasectomie masculine se heurte également à une résistance due aux souvenirs d’une politique conduite dans les années 1970 par le gouvernement indien. Face à la stagnation économique et sociale, l’exécutif avait alors lancé une campagne massive de stérilisation des hommes afin de contrôler la natalité. Les hommes ont été contraints de subir une vasectomie sous peine de voir leur salaire réduit ou de perdre leur emploi. Les hommes des classes les plus populaires pouvaient même être arrêtés par la police dans les gares ou aux arrêts de bus pour être envoyés en "camp de stérilisation".

Or actuellement, en plus de faire peser le fardeau sur les femmes, le recours à la stérilisation féminine après plusieurs grossesses "ne favorise pas l'espacement des naissances, qui est important pour la santé et la survie de la mère et de l'enfant. Elle n'est pas non plus une solution permettant aux femmes de contrôler le calendrier des grossesses, mais seulement de les limiter", explique Anita Raj. "Si la stérilisation est le choix de la femme et qu'elle contribue à sa santé, c'est très bien. Mais trop souvent, ces décisions sont fondées sur les attentes de la famille et de la communauté".

Selon Debanjana Choudhuri, spécialiste des droits de l'Homme basée en Inde, le fait que le ministère de la Santé ait récemment mis à disposition des stérilets (une contraception réversible) pourrait "changer la donne", mais il faudra selon elle attendre de 5 à 10 ans pour qu'il devienne populaire.
Dans l’état actuel des choses, il subsiste un écart important entre le taux de fécondité souhaité (nombre d'enfants que les femmes veulent avoir) de 1,6 et le taux de fécondité réel de 2. Ce qui laisse penser qu’un certain nombre de grossesses est subi, d’où le rôle à jouer par le planning familial.
"Nous espérons que toutes les grossesses sont désirées et que les gens ont la capacité de choisir [de tomber enceinte]", explique Alistair Currie. "Si c'était le cas, le taux de fécondité serait moins élevé en Inde.

Autre défi à relever pour le planning familial indien : réussir à toucher les classes populaires. En effet, les conditions socio-économiques déterminent les choix de nombreuses femmes en matière de grossesse, comme l'a révélé l'enquête sur la santé familiale de 2022. Les Indiennes plus pauvres et les moins éduquées vivant dans les zones rurales sont susceptibles d'avoir plus d'enfants à un âge plus jeune et sont moins exposées aux messages sur la contraception moderne. 

Selon les prévisions, la population de l'Inde devrait continuer d'augmenter au cours des prochaines décennies. La "variante moyenne" des projections des Nations unies fixe le pic de croissance à 1,7 milliard d'habitants en 2064. D’après les projections de la "variante basse", la courbe de croissance commencerait à s'aplanir en 2047. 
Cette poussée de croissance démographique se profile, car près de la moitié de la population indienne a moins de 25 ans. Une catégorie susceptible d'avoir ses propres enfants dans les années à venir. 

Pour ne rien arranger, une grande partie de cette population manque d'information sur les contraceptifs, explique Debanjana Choudhuri. "Le programme de planification familiale s'accompagne d'un préjugé : parce qu'il s'agit de planification familiale, beaucoup de jeunes [non mariés] pensent qu'il ne s'adresse pas à eux. La population adolescente doit être intégrée au débat sur la contraception. À l'heure actuelle, ils sont exclus, et c'est alarmant."
 

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Rédigé par tonton daniel

Publié dans #démographie, #actualité, #inde

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Publié le 6 Avril 2023


Bonjour à tous

En octobre 2022, à l'instar de cinq autres pays européens, l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) a délivré l'autorisation de mise sur le marché français du premier engrais à base d'urine humaine. Riche en phosphore, en azote et en potassium, l'urine concentre effectivement les principaux nutriments nécessaires à la croissance des plantes. Après collecte et stockage de plusieurs mois, l'urée se transforme en azote ammoniacal capable d'éliminer d'éventuels pathogènes contenus dans le liquide et l'on obtient du lisain (urine stockée), équivalent du lisier d'origine animale. Des recherches comme celles menées en France par le LEESU et son programme OCAPI (Organisation des cycles Carbone, Azote et Phosphore dans les territoires) ont démontré “un potentiel fertilisant similaire entre les engrais naturels à base d’urine et les engrais azotés de synthèse.” De plus, la valorisation de l’urine permet une production locale d’engrais alors que les matières fossiles contenues dans les solutions synthétiques sont limitées et polluantes. On estime que la production industrielle d'azote (qui nécessite une grande quantité de gaz naturel) représenterait à elle seule 3% des émissions mondiales de gaz à effet de serre !

Parmi d'autres, la start-up Toopi Organics a pour ambition de développer ce procédé simple, économique et écologique afin de remplacer les engrais industriels par des engrais organiques (lisier, fumier ou urine) et d'éviter le rejet massif et nocif de nitrates et de substances chimiques dans les nappes phréatiques, les rivières et les océans. Plus énergivores, d'autres techniques de recyclage de l'urine existent, nitrification et concentration par extraction d'une partie de l'eau (Orin), alcalinisation par contact avec de la chaux qui permet de produire un granulé concentré (Granurin) ou mélange avec des sciures et copeaux de bois pour enrichir un compost (Urinofertilisants organiques). Enfin, il est possible techniquement de transformer l’urine pour n’en garder que les nutriments comme la struvite ou le sulfate d’ammonium mais par des procédés plus coûteux et énergivores.

Aujourd'hui, la solution pour récupérer l'urine humaine à grande échelle réside sans doute dans la commercialisation, l'installation et l'utilisation de "toilettes à séparation". Finis le tout-à-l’égout et le rejet d'azote dans les rivières qui favorisent l'eutrophisation et le développement d’algues asphyxiant les milieux aquatiques ! Reste le problème des résidus médicamenteux et hormonaux et les produits de soins corporels regorgeant de nanoparticules et de perturbateurs endocriniens contenus dans nos urines mais ceci est un autre débat ! Parmi les premiers organismes convaincus, l'Agence spatiale européenne (ESA) dont le siège parisien équipé de toilettes séparatives copie désormais les technologies employées pour traiter les effluents humains dans l'espace. Il est donc possible à la fois de regarder le ciel et les étoiles et de conserver les pieds sur Terre, de rêver et d'être pragmatique ! Bel exemple à suivre !

Sources : Internet / Wikipedia / Magazine Sciences et Avenir n°914 - Avril 2023 / Site du LEESU (voir ci-dessous)

Tonton Daniel
 

lisain
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Rédigé par tonton daniel

Publié dans #déchets et recyclage, #environnement

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