Publié le 28 Août 2019


Bonjour à tous

Sous la surface lisse de la mer et au-delà de son apparent silence bouillonnent la vie, la fureur, l'amour et le désespoir... Un silence trompeur et violent qui inspirera en 1942 l'écrivain français Vercors, pseudonyme de Jean Bruller, pour le titre de sa première et plus célèbre nouvelle, "Le silence de la mer".

Publié secrètement à Paris en pleine période d'Occupation par les Editions de Minuit créées clandestinement pour la circonstance, le récit évoque la cohabitation en temps de guerre d'un vieil homme et de sa nièce avec un officier allemand pour qui a été réquisitionnée une des chambres de leur maison. Si l'officier, artiste, musicien et féru de culture française, se révèle souvent bavard, jamais l'oncle et sa nièce ne lui adresseront une seule parole pour bien signifier leur opposition à cette intrusion à la fois individuelle et collective.

Si la première partie du récit, romantique à souhait, laisse présager une passion contrariée entre le jeune homme et la demoiselle, l'intention de l'auteur et le vrai sujet de la nouvelle n'apparaissent encore qu'en filigrane. Au fil des pages, l'officier, utopiste et idéaliste, réalisera trop tard qu'il est lui-même la victime et la dupe du système nazi et que les sentiments tempétueux qu'il éprouve pour la jeune fille, bien que sans doute partagés sous le silence de cette eau qui dort, sont sans espoir.

Histoire d'amour impossible, appel à la résistance civile, aux "refus individuels" et à "l'engagement collectif", manifeste pour la paix, témoignage humaniste, réflexion sur l'unité de l'Europe et support d'un indispensable travail de mémoire, "Le silence de la mer" sera diffusé largement pendant et après guerre, servira à son tour de propagande dans le monde entier et demeure aujourd'hui comme une des œuvres les plus célèbres et les plus puissantes de cette période.

Tonton Daniel
 

le silence de la mer

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Rédigé par tonton daniel

Publié dans #littérature

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Publié le 24 Août 2019

Rédigé par tonton daniel

Publié dans #environnement, #déchets et recyclage

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Publié le 7 Août 2019


Bonjour à tous

Aïe ! Aïe ! Aïe ! Lequel d'entre nous n'a jamais souffert un jour d'une mystérieuse et douloureuse lombalgie apparue sans crier gare ? Le personnage anonyme et central du roman "Je vais mieux" signé par David Foenkinos en 2013 est subitement confronté dès la première page au "mal du siècle", un sévère mal au dos qui s'acharne sur lui a priori sans raison.

A la recherche d'un événement déclencheur, notre homme va envisager toutes les causes possibles à son mal, réelles ou fantasmées, physiques ou psychologiques, bénignes ou mortelles. Examens médicaux classiques, médecines parallèles, acupuncture... rien n'y fait ! Même le passage chez un magnétiseur ou une tentative de sexe monnayée auprès d'une professionnelle restent sans succès ! A bout de force et d'idées, il faudra bien se résoudre à envisager une origine psycho-somatique et débuter une analyse de ses rapports avec autrui chez un psychologue.

Conscient d'être "responsable de ses relations avec les autres", notre patient est en effet un anti-héros passif, effacé, docile, inhibé, introverti, silencieux, un adulte "sage et prévisible" qui "subit sa vie et son corps". Successivement soumis à un burn-out professionnel, à une séparation conjugale et à un deuil familial, bref au temps qui passe et à un stress invisible, croissant et pernicieux, Mr X navigue entre nocebo, hypocondrie et somatisation avant de réaliser et d'admettre que l'on peut "être le créateur de sa propre maladie".

Afin de guérir, faut-il se réfugier dans la vie des autres pour s'oublier soi-même, dans la solitude, source de bonheur tranquille et sans fatigue, ou dans le mensonge social, celui qui "protège des tensions et des désaccords" ? Faut-il changer de vie et tout quitter radicalement ou simplement relativiser les événements, extérioriser son mal-être grâce au pouvoir de la parole et vivre le moment présent ? Le hasard fait souvent bien les choses et la réponse viendra pour notre malade de quelques rencontres, celles de ces "figurants qui passent dans nos vies" et celle d'une inconnue qui permettra l'ouverture d'une nouvelle histoire d'amour dans un grand vent de liberté.

Menée comme une enquête policière ponctuée d'indices, de fausses pistes et de vrais coupables, la recherche de notre héros ne manque ni de légèreté ni d'humour. Mieux que tout autre, David Foenkinos pose des mots sur les maux et donnera peut-être à certains l'occasion de se remettre en question, de révéler leur personnalité ou d'affirmer enfin comme son personnage après un long parcours introspectif : "Je vais mieux" !

Tonton Daniel
 

je vais mieux

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Rédigé par tonton daniel

Publié dans #littérature

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