international

Publié le 19 Février 2023


Bonjour à tous

Arte rediffusait ce matin le passionnant documentaire de Peter Bardehle "Une base secrète sous la glace" consacré au mystérieux site de "Camp Century" installé dans le nord du Groenland par l'armée américaine en 1959. Cette même année, Nikita Khrouchtchev et Ike Eisenhower se rencontrent pour leurs propagandes respectives mais la Guerre froide entre les deux blocs bat son plein depuis 1945, Spoutnik est lancé en 1957 et le sous-marin à propulsion nucléaire USS Nautilus passe sous la banquise du pôle nord en 1958. De part et d'autre, la portée des missiles intercontinentaux est encore limitée, les Etats-Unis décident donc, avec l'accord du Danemark, d'installer au nord du Groenland une véritable ville enterrée sous la glace et parfaitement invisible pour les espions ennemis.

Présenté au public comme un projet scientifique, celui-ci est avant tout militaire, première étape d'un plan beaucoup plus ambitieux, le projet "Iceworm", toujours classé aujourd'hui "secret defense" outre-Atlantique. Celui-ci prévoyait la construction sous la glace de milliers de kilomètres de tunnels et de voies ferrées pour le transport et l'installation de rampes de lancement pour 600 missiles nucléaires pointés vers Moscou et l'URSS ! Première étape en 1960, le creusement du camp enfoui à trente mètres de profondeur à l'est de la base aérienne de Thulé. Sur 55 hectares, logements, infirmerie, laboratoires, salles de loisirs, chapelle, réserves de nourriture, tout est prévu pour 200 soldats, un petit réacteur nucléaire de 2 MW, envoyé au Groenland en pièces détachées, assure même la production d'électricité et un puits est foré dans le glacier pour l'approvisionnement en eau douce et le refroidissement du réacteur.

Après quatre ans de fonctionnement, les risques d'effondrement de la structure de glace consécutifs aux vibrations, au réchauffement produit par les installations et aux mouvements naturels du glacier vers l'océan remettent en question la pérennité de l'ensemble. Dans cet univers exclusivement masculin, des scientifiques ont lancé une expérience sociale de longue durée en évoquant un premier pas vers la colonisation de l'espace, d'autres ont profité de l'occasion pour forer les toutes premières carottes de glace destinées à une étude sur l'histoire du climat mais rien n'y fait, le site est définitivement abandonné en 1966.

Aujourd'hui, écologistes et scientifiques tirent le signal d'alarme face à une menace environnementale de grande envergure. Si aucune ogive nucléaire n'a été stockée dans la base et si le réacteur a été évacué par l'armée américaine, on estime en revanche à quelques 10.000 tonnes la quantité de déchets laissés sur place et recouverts par la neige depuis 60 ans. Déchets radioactifs, PCB, fuel et eaux usées devraient réapparaitre avant la fin du siècle et atteindre l'océan suite à l'accélération prodigieuse de la fonte des glaces dans cette région du globe. Episode méconnu de la Guerre froide, le mystère de la "base secrète sous la glace" sera alors définitivement dévoilé...

Tonton Daniel
 

une base secrète sous la glace

Lire la suite

Repost0

Publié le 9 Novembre 2018


Bonjour à tous

Niché au pied des Pyrénées, entre champs et forêts du Pays Basque, un petit village du nom de Barcus vit depuis bien longtemps éloigné de toute agitation, au rythme des saisons et des traditions de la vallée de Soule. Eloigné de toute agitation ? Pas exactement ! En réalité, l'histoire de Barcus est intimement liée depuis 200 ans à ce qu'on désigne sur place "l’affaire Uthurburu" !

C'est dans l'une des maisons regroupées autour de l'église et du fronton que naquit en 1803 Léon Uthurburu, "cadet de fermier" que rien ne prédestinait à entrer dans l'Histoire. Parti à l’âge de 20 ans pour l'Amérique latine comme beaucoup de basques fuyant la pauvreté avant lui, pêcheurs harponnant les baleines dans l'Atlantique ou éleveurs exportant leur savoir-faire en Argentine et en Uruguay, le jeune homme s'installe en Equateur, monte "une affaire commerciale florissante" et devient banquier à Quito. Fortune faite et réputation établie, "don Iturburu" entre en politique et devient même vice-consul de France à Guayaquil !

Après une vie entière au pied des Andes, nostalgique et malade, Léon Uthurburu rentre définitivement en France en 1853, revient à Barcus et s'installe dans une maison qu'il fait construire près de l'église, devenue depuis le presbytère du village. C'est donc à des milliers de kilomètres de l'Amérique du sud qu'il reçoit le courrier de l'un de ses débiteurs, le général José de Villamil, gouverneur général de l’archipel des Galapagos qui lui avait emprunté plusieurs années auparavant une grosse somme destinée à payer la solde de ses troupes. Incapable de rembourser son banquier français, le général lui propose de régler sa dette en lui cédant ses titres de propriétés sur l'île Floreana, petite île volcanique de 173 km2, très peu peuplée, et l'une des terres principales de l'archipel des Galapagos dans l'Océan Pacifique.

L'ancien diplomate de napoléon III finit par accepter la transaction et, à sa mort le 8 novembre 1860 (1863 selon certaines sources), Uthurburu lègue par testament ses droits sur l'île Floreana au bureau de bienfaisance de Barcus. Hélas, confrontée à l'éloignement, aux difficultés administratives et aux revendications territoriales, la municipalité ne rentrera jamais en possession de son héritage. Même l'arbitrage de Paul Laxalt, gouverneur du Nevada, basque d'origine et conseiller de Ronald Reagan sollicité pour l'occasion dans les années 80 n'aboutira jamais. 

Aujourd'hui, malgré l'histoire mystérieuse et la réputation sulfureuse de Floreana, les 700 habitants du village de Barcus n'ont pas oublié cette histoire et certains exhument de temps en temps le dossier poussiéreux et ses fantômes... L’affaire Uthurburu n'est toujours pas close !

Tonton Daniel
 

 

Barcus

Barcus

Floreana

Floreana

Lire la suite

Rédigé par tonton daniel

Publié dans #pays basque, #international, #histoire, #secrets et mystères

Repost0

Publié le 5 Septembre 2018


Bonjour à tous

Alternative au classique et très touristique voyage en paquebot, la navigation en cargo attire chaque année davantage de curieux avides de silence et d'expériences inédites. Ce monde à part, vide d'hommes ou presque, c'est le choix du grand reporter Nicolas Delesalle qui a embarqué en 2015 sur le cargo MSC Cordoba pour un périple de neuf jours entre Anvers et Istambul. Rejetant inactivité et ennui, le séjour à bord sera prétexte aux souvenirs, aux digressions, à la rédaction de mémoires intitulées "Le goût du large", temps propice à une réflexion sur la marche du monde et sur la nature humaine, occasion d'un voyage intérieur et d'un inévitable travail d'introspection.

Alternant récits de missions et quotidien sur le porte-conteneurs, Nicolas Delesalle nous entraine au fil des pages dans un tour du monde beaucoup plus vaste que prévu, de Gaza au Proche-Orient à Mourmansk et Moscou en Russie, en passant par Banda Aceh en Indonésie, Kaboul en Afghanistan, le désert malien et l'Afrique, Dakar, Brazzaville, Oyo, Abidjan ou Le Caire. Autour du bateau, le miroir de la mer, le chant des mouettes, les grands espaces, le spectacle de la Nature et de l'océan... Au loin, la futilité des conflits humains, les détails de guerre terrifiants, les famines et les épidémies, la corruption et la misère, la surpopulation et la dévastation de l'Environnement ! En fermant les yeux, l'auteur se souvient aussi de tous ceux qu'il a croisés, orphelins nigériens, mercenaires français, humanitaires anglais, chasseurs pygmées, prostituées russes, marins philippins, ouvriers chinois, agents secrets tunisiens, réfugiés syriens, traficants de toutes nationalités ainsi que le fantôme du petit Aylan mort quelques semaines plus tôt sur une plage turque en septembre 2015...

Après une vie de reportages et cet indispensable témoignage sombre et pessimiste, Nicolas Delesalle finit par s'avouer "épuisé par le malheur des autres". Malgré le plaisir indescriptible du voyage, du mouvement, de la vie, il conclut symboliquement qu'il est inutile de chercher le mythique rayon vert ou de "courir partout sur le navire", comprenez "partout sur la planète". Afin d'éviter les frustrations et les rendez-vous manqués, il suffit de contempler la mer, l'horizon et le ciel nocturne étoilé "sans plus penser à rien", ni au contenu mystérieux des conteneurs ni à la fin du voyage...

Tonton Daniel


http://tontondaniel.over-blog.com/2016/02/cargos-la-face-cachee-du-fret.html

http://tontondaniel.over-blog.com/article-28178914.html (Hôtel Intourist)

 

le goût du large

Lire la suite

Rédigé par tonton daniel

Publié dans #littérature, #transports, #international

Repost0

Publié le 12 Juin 2018

une poignée de main historique
une poignée de main historique

Lire la suite

Rédigé par tonton daniel

Publié dans #actualité, #international, #USA

Repost0

Publié le 27 Avril 2018


Bonjour à tous

Rencontre historique entre les deux Corée ce jour avec la poignée de main des deux dirigeants Kim Jong-un et Moon Jae-in dans le village de Panmunjom à la frontière des deux états et la plantation symbolique d'un pin dans un mélange de terres des deux pays.

Pourvu que ça dure !

Tonton Daniel

 

Pourvu que ça dure !
Pourvu que ça dure !
Pourvu que ça dure !

Lire la suite

Rédigé par tonton daniel

Publié dans #international, #actualité

Repost0