la marche

Publié le 12 Mars 2021


Bonjour à tous

Exercice le plus naturel du monde, la marche est aussi l'activité la plus simple et la plus efficace permettant de retrouver silence, lenteur et sérénité perdus. Motivations, durée ou parcours, l'expérience peut néanmoins être vécue différemment que l'on soit promeneur du dimanche ou randonneur aguerri. Pour le premier, un temps ralenti, la découverte du monde, la contemplation de la Nature, le regard tourné vers l'autre et vers l'ailleurs. Pour l'autre, seul par définition, le temps figé, l'introspection, la découverte de soi, la conscience de l'impermanence des choses et l'indifférence envers son prochain.

Pour évoquer la pratique de la marche à pied, les sensations qu'elle procure et les sentiments qu'elle fait naitre, le sociologue David Le Breton se range d'évidence du côté des randonneurs en quête de spiritualité ! "Transcendance", "retrouvailles avec le cosmos", "félicité métaphysique" et "résonance sans défaut avec les mouvements du monde" traversent son dernier ouvrage "Marcher la vie", sobrement sous-titré "un art tranquille du bonheur". Au fil des pages se croisent Jean-Jacques Rousseau, Henry David Thoreau, John Muir, Alexandra David-Néel, Robert-Louis Stevenson, Théodore Monod ou Jacques Lanzmann, marcheurs qui tous ont eu un jour besoin de liberté, chaussé leurs souliers et vécu un "sentiment intense de présence au monde" et une "expérience du temps autant que de l'espace".

Marcher est-il un simple loisir aux vertus thérapeutiques ? Un art qui donne accès au bonheur comme le suggère David Le Breton ? L'occasion de trouver la paix et la béatitude devant un paysage sublime ? Que l'on soit promeneur curieux ou randonneur au long cours, il faut savoir se perdre, s'égarer, s'arrêter et prendre son temps pour réaliser que le chemin et le cheminement importent plus que la destination et l'arrivée. Memento Vivere !

Tonton Daniel
 

marcher la vie

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Publié dans #littérature, #la marche

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Publié le 6 Mars 2021

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Publié le 19 Août 2018


Bonjour à tous

Quel plaisir de déambuler dans les rues de la Capitale en compagnie de l'écrivain Léon-Paul Fargue ! Marcher au hasard, flâner sans but, se laisser porter par l'envie du moment ont toujours été les meilleurs moyens de découvrir une ville, ses habitants, son rythme, son âme. Afin de prendre l'air de la Capitale et comprendre l'esprit de Paname, il suffit donc de suivre "Le piéton de Paris" qui nous invitait en 1938 à le suivre à la découverte de sa ville-lumière !

Guidés par la plume amoureuse d'un vrai parisien, notre visite commence entre barrières et faubourgs par les arrondissements du nord-est, populaires et ouvriers, où se croisent le métro aérien, les tramways à chevaux et les eaux noires des canaux. Coincés entre des notes d'accordéon et d'orgues de barbarie, voici les bains publics, les usines, l'Hôtel du Nord, le Service municipal des pompes funèbres, les abattoirs et le marché aux bestiaux de la Villette... Quartier actif, encombré, toujours en mouvement, "ennemi de Dieu et du snobisme" où demeurent et travaillent les "paumés" et les "mômes de la cloche". Quartier où des mirages d'horizons lointains chevauchent la fumée des locomotives le long du canal Saint-Martin et du canal de l'Ourcq...

Notre deuxième vagabondage nous amène à Montmartre où, selon Fargue, on ne se promène pas, on voyage ! Après une évocation des passages couverts, nous voici dans les cafés des Champs-Elysées, puis à Passy-Auteuil, "quartier pour rentiers, en perpétuelle garden-party". Viennent ensuite les quais de Seine et leurs bouquinistes, la place du Théâtre-Français et les prostituées du Palais-Royal, le Marais et l'armoire de fer des Archives Nationales, la place des Vosges et le ghetto juif qui permet à l'auteur la dénonciation des pogroms et de l'antisémitisme en prévision de "lendemains chargés d'un imprévu qui pèse" et de noctambules "peut-être fascistes"...

Entre deux étapes, arrêtons-nous un instant au Fouquet's, "Bibliothèque Nationale du parisianisme élégant", au Boeuf sur le toit, à la Boule Rouge, à la halle aux vins, à la Rotonde et à la Coupole, "académies de trottoir où s'enseigne la vie de bohême, le mépris du bourgeois, l'humour et la soulographie". Sur la rive gauche, voici la Tour Eiffel au pied de laquelle on se baigne dans l'eau fraiche du fleuve, le jardin des plantes et le Museum, Saint-Germain des Prés et ses brasseries, l'esprit du boulevard, l'agitation littéraire et le tourbillon des nuits parisiennes de Montparnasse...

Hélas, dans cette ville en perpétuel mouvement, tout change ! Le pittoresque se dissout dans la vulgarisation, l'illusion et le rationalisme. Constat amer de la disparition d'un monde, d'une époque et de "l'esprit parisien". Adieu, esprit du front populaire ! Adieu, café de Montmartre dont "le patron jouait aux cartes" et qui a été remplacé par un débit de boissons touristique ! Adieu, cabarets et salles obscures de la rue de Lappes, artère vivante désormais "varice gluante d'enseignes électriques de la dernière heure" !
Aujourd'hui, un an après l'exposition universelle de 1937, les "grands buildings-colombariums" et les "immeubles de trente étages" dressent leurs silhouettes froides, la télévision reste un mystère, les journaux parlent de trains aérodynamiques et, plus graves, de parachutes et d'automitrailleuses... Comme le souligne l'auteur : "Chaque époque a ses ahurissements" !

Quatre-vingt ans après sa première parution, "Le piéton de Paris" se lit comme on regarde de vieilles cartes postales au bord dentélé ou un vieux film en noir et blanc d'avant-guerre. Déjà en 1938, Léon-Paul Fargue posait un regard désabusé et nostalgique mais non sans humour sur des souvenirs "chaque jour plus pâles". Le vrai parisien, "celui qui va aux Courses, goûte la peinture, connait les restaurants dignes de porter ce nom, promène une petite vendeuse en taxi entre deux corvées administrative et mondaine, celui qui ne prend rien au tragique et que l'on prend plaisir à rencontrer", le vrai parisien se fait rare ! Sous la "file indienne des réverbères" commencent aussi à disparaitre artistes, poètes, fantômes du passé, légendes et figures historiques, concierges de palaces ou conducteurs de fiacres... Même les parisiennes, grisette, cocotte, modiste, femme du monde ou maîtresse de maison tenant salon, toutes celles sans qui Paris ne serait plus rien ont rangé leurs tabliers et leurs coquetteries...

Anecdotes amoureuses et savoureuses, galerie de portraits parfois invraisemblables, témoignage extraordinaire sur une cité sans pareille mais aussi vision prémonitoire d'une société sur le point de basculer dans la folie... Suivons donc sans réserve ce "Piéton de Paris" et goûtons avec lui le plaisir d'une promenade dans la plus belle ville du Monde !

Tonton Daniel

http://tontondaniel.over-blog.com/2014/06/il-avait-plu-tout-le-dimanche.html

 

le piéton de paris

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Rédigé par tonton daniel

Publié dans #littérature, #paris - ile de france, #la marche

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Publié le 6 Avril 2018


Bonjour à tous

Ils sont 100 au départ. Il n'en restera plus qu'un à l'arrivée. Les autres mourront...

Par défi, désoeuvrement, appât du gain ou simple besoin d'exister, une centaine d'adolescents volontaires participent au péril de leur vie à la Longue Marche, "sport national" dans une Amérique dystopique où la vie n'a pas beaucoup de valeur. Dirigé par un mystérieux commandant jouant les animateurs vedettes, "The Long Walk" est en effet un spectacle mortel et ultra-violent au règlement implacable, encadré par des soldats froids et insensibles comme des automates et par des spectateurs avides de sang et de paris comme bien avant eux le public des jeux du cirque ou celui de la guillotine...

Au fil des heures et des kilomètres, dans une alternance de rêves éveillés, de somnolence mécanique et d'instinct animal, les participants vont ralentir, s'arrêter ou tomber un par un, avant d'être achevés en direct par une rafale de pistolet-mitrailleur devant l'oeil morbide des caméras... Avec un suspense terrifiant et des scènes d'une précision parfois insoutenable, "Marche ou crève" de Stephen King appartient au thème des "TV death games" si fréquent en littérature et au cinéma depuis les années 60 : "La Dixième Victime", "La Mort en direct" ou "Le Prix du danger", "Running Man", "Battle Royale" ou "The Hunger Games", auxquels on peut ajouter la violence de "Rollerball", les marathons sportifs du roman "On achève bien les chevaux" d'Horace McCoy, l'étonnant "Acide sulfurique" d'Amélie Nothomb ou le décompte funèbre et infernal des "Dix petits nègres" d'Agatha Christie...

La société de "Marche ou crève" décrite en 1979 par Stephen King fait elle aussi froid dans le dos : de mystérieuses et implacables "escouades" assurent une répression politique, les naissances sont contrôlées suivant un programme d'enfant unique nommé "responsabilité", les écoles sont surpeuplées, le voyeurisme morbide est assumé grâce à des caméras de télévision aussi invisibles qu'indiscrètes et implacables. Désirez-vous remporter "le Prix", "tout ce que vous voulez pour le restant de vos jours" ? Toute ressemblance prémonitoire avec une télé-réalité moderne...

Parabole sur la vie et la mort, "Marche ou crève" c'est chacun de nous allant son chemin, à sa vitesse, traversant des villages, croisant d'autres marcheurs, perdant en route amis et parents, changeant de direction au gré des carrefours, guettant le terme du parcours, plus ou moins lointain mais forcément inéluctable. L'important est-il de gagner ? d'aller le plus loin possible ? d'avoir aidé son prochain au cours du voyage ? de garder espoir ? d'être le meilleur, le plus fort, le plus intelligent ? de laisser une empreinte sur le chemin ? de croire qu'il y a quelque chose derrière la ligne d'arrivée ?

Quelle que soit la réponse, il faut marcher ou crever...

Tonton Daniel

 

marche ou crève

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Publié dans #littérature, #la mort, #la marche

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Publié le 1 Novembre 2015

Une petite sélection de photos prises aujourd'hui :

l'été indien à marnes-la-coquette
l'été indien à marnes-la-coquette
l'été indien à marnes-la-coquette
l'été indien à marnes-la-coquette
l'été indien à marnes-la-coquette
l'été indien à marnes-la-coquette
l'été indien à marnes-la-coquette
l'été indien à marnes-la-coquette
l'été indien à marnes-la-coquette
l'été indien à marnes-la-coquette

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Rédigé par tonton daniel

Publié dans #paris - ile de france, #la marche

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