Publié le 14 Juin 2019


Bonjour à tous

A l'occasion du 75e anniversaire du débarquement allié en Normandie, journalistes et historiens évoquent enfin l'un des épisodes les plus secrets de la seconde guerre mondiale, l’opération Tigre.

"Pendant la Seconde Guerre mondiale, l’opération Tigre ou exercice Tigre (operation Tiger ou exercice Tiger en anglais) fut un exercice militaire de répétition du débarquement de Normandie (opération Neptune) qui eut lieu du 22 au 30 avril 1944 à Slapton Sands, dans le comté de Devon, au sud-est de l'Angleterre.

Cette répétition générale, planifiée par le Quartier général suprême allié (Supreme Headquarters Allied Expeditionary Force ou SHAEF) et conduite par les Britanniques et les Américains, fut émaillée de nombreuses erreurs, défaillances et accidents mais surtout d'une attaque surprise de 9 vedettes lance-torpilles allemandes, qui coûtèrent la vie à 946 soldats alliés le 21 avril 1944. Le général Eisenhower, commandant du SHAEF, ne donna l'ordre de récupérer les naufragés qu'à l'aube et de nombreux marins, attendant d'être secourus, moururent d'hypothermie ou noyés dans les LST (Landing Ship Tank) coulés. Les soldats, qui n'étaient pas habitués à l'évacuation en mer, paniquèrent et n'attachèrent pas correctement leur gilet de sauvetage. Pour certains, lorsqu'ils sautèrent à l'eau, le poids de leur équipement de combat les fit basculer en arrière, maintenant leur tête sous l'eau et les noyant.

Un certain nombre d'officiers noyés durant l'exercice Tigre étaient porteurs de plans partiels du débarquement de Normandie, avec des instructions secrètes référencées sous le nom de code « bigot ». L'État-major allié, qui s'était lancé dans un vaste plan de diversion et d'intoxication (l'opération Fortitude qui visait à faire croire à un débarquement aux environs de Calais) craignit que l'attaque des S-Boote allemands n'ait pas été une simple coïncidence et que les plans du débarquement avec l'objectif réel sur les côtes de Normandie ne fussent tombés aux mains des Allemands. Il lança une vaste pêche aux cadavres dans la baie de Lyme et ce n'est que lorsque tous les plans manquants furent récupérés que le feu vert put être donné à la poursuite de l'opération Overlord.

Le SHAEF tira les conséquences de l'événement en ordonnant la standardisation des fréquences radio américaines et britanniques, un meilleur entrainement à l'utilisation des gilets de sauvetage, la planification de récupération d'éventuels naufragés par l'utilisation de petites embarcations et de meilleures collaborations entre les États-major alliés. L’opération Tigre fut longtemps ignorée des historiens, même après la guerre, en raison du strict secret militaire qui entoura cette opération et ses pertes."

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Op%C3%A9ration_Tigre_(1944)

Tonton Daniel

 

opération tigre

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Rédigé par tonton daniel

Publié dans #histoire

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Publié le 12 Juin 2019


Bonjour à tous

Tous deux amoureux de la langue française, Laure de Chantal et Xavier Mauduit ont eu la bonne idée de vouloir retrouver les mots rares aujourd'hui hors d'usage et sortis peu à peu du dictionnaire par l'Académie du quai de Conti. Dans "Crapoussin & Niguedouille, la belle histoire des mots endormis", ils évoquent des mots rares et inusités, endormis mais pas morts, regroupés par thèmes et retrouvés dans notre extraordinaire littérature. Des fables de La Fontaine aux romans de Simenon, en passant par le théâtre de Molière et les écrits de Huysmans, surgissent coquecigrues, pimpesouées, pecques et autres saupiquets qui nous rappellent que le français est une langue toujours vivante, évoluant sans cesse, s'enrichissant de multiples échanges, aussi bien avec l'argot des rues qu'avec de nombreuses langues étrangères.

Hélas, malgré un sujet prometteur, la forme se révèle en revanche fort décevante ! Choix arbitraires, jeux de mots faciles, style approximatif, liaisons incertaines, contrepèteries déplacées, le tout forme un recueil superficiel, par nature incomplet, qu'on pourrait presque qualifier de travail de gougnafier, amphigourique et fuligineux...

Certains mots rares peuvent mourir ou s'endormir mais d'autres peuvent aussi tuer ou anesthésier ! Scrogneugneu !

Tonton Daniel
 

crapoussin et niguedouille

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Rédigé par tonton daniel

Publié dans #littérature, #lexique

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Publié le 10 Juin 2019


Bonjour à tous

"Qu'il est doux de ne rien faire quand tout s'agite autour de nous" écrivaient déjà Jules Barbier et Michel Carré au milieu du XIXe siècle. 
Cent cinquante ans plus tard, dans un monde absurde, bruyant et en perpétuel mouvement, dans "un univers trop pensé et pas assez rêvé" où le temps est souvent "mis en boite", le truculent et malicieux académicien Dany Laferrière regrette cet art presque perdu de l'inactivité et de la contemplation...

Réflexion en forme de monologue, "L’Art presque perdu de ne rien faire" est l'occasion pour son auteur d'évoquer son enfance en Haïti, "pays d'été éternel", la dictature politique, les premiers émois amoureux, les parfums de jasmin et d'ylang-ylang, la lenteur, la patience, l'occasion aussi de raconter "l'art de dormir dans un hamac", de "se mettre à la fenêtre pour regarder la pluie tomber" et de rappeler que les fourmis ne font jamais la sieste, cette "invention d'adulte" qui permet la méditation et le voyage immobile au pays des rêves.

Comme des songes éparpillés, ces miscellanées nous chuchotent au fil des pages et dans un désordre ensommeillé une recette du bonheur pour tous les opprimés, une dénonciation du tourisme de masse, un extraordinaire "carnet de guerre", une réflexion sur la beauté ou un constat amer sur la fugacité de l'existence, ainsi qu'une longue analyse littéraire et les portraits des auteurs préférés de notre académicien.

Fin, drôle, léger, intelligent, érudit, poétique et passionnant, "L’Art presque perdu" c'est aussi l'éloge de la lecture, activité solitaire, intime et silencieuse, qui oxygène l'esprit, permet de vivre par procuration et autorise le voyage dans un temps non linéaire, puis l'éloge de la poésie qui incite à passer de l'autre côté du miroir et enfin l'éloge de la relecture qui donne le pouvoir de retrouver des amis et de reprendre une conversation avec des penseurs disparus.

Le livre refermé, on aura compris qu'inactivité n'est pas paresse, que méditation n'est pas ennui et qu'immobilité n'est pas mort... Loin du bruit et de la fureur, ne rien faire est définitivement un art majeur à préserver et à partager !

Tonton Daniel
 

l'art presque perdu de ne rien faire

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Rédigé par tonton daniel

Publié dans #littérature

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Publié le 5 Juin 2019


Sources : https://www.sciencesetavenir.fr/ (14.05.2019) + magazine Sciences et Avenir n°868 - juin 2019

"Les premiers camions électriques alimentés par caténaires roulent en Allemagne.
Une voie autoroute équipée de caténaires et réservée aux camions hybrides vient d'être inaugurée près de Francfort-sur-le-Main en Allemagne. Cette technologie doit permettre de réduire les émissions de CO2 liées au transport de marchandises.

Ce n'est ni tout à fait une autoroute, ni tout à fait une voie de chemin de fer. Depuis le 8 mai 2019, des camions hybrides circulent sur une voie qui leur est réservée en Allemagne, sur l'autoroute A5 dans le Land de Hesse près de Francfort. Une voie appelée l'eHighway, pour "autoroute électrique", qui devrait être testée jusqu'à la fin 2022. A l'issue de cette première phase de test, le système pourrait être étendu progressivement à d'autres voies de transports logistiques. 

Les camions, reliés par le toit à des câbles électriques aériens, alternent entre une alimentation électrique et à l'essence. "Les camions ont des batteries qui peuvent être chargées rapidement grâce aux lignes aériennes", explique le ministère allemand de l'Environnement. Tous les véhicules sont limités à 90 km/h. Ces 36 tonnes reliés aux caténaires par des pantographes intelligents : ces branches articulées disposées sur le toit du camion captent le courant par frottement sur un caténaire. Ils permettent aux véhicules de rouler grâce à l'énergie électrique de la batterie et de la charger en même temps.

En cas d'accident, les câbles de 650 volts s'éteignent automatiquement. "Le pantographe peut automatiquement se connecter à la ligne de contact et s'en déconnecter au moyen d'un système de capteurs pendant que les camions sont en train de rouler, leur offrant la même flexibilité que des camions diesel conventionnels. Cela permet aux camions de changer aisément de voie ou de dépasser d'autres véhicules sans être reliés en permanence aux lignes aériennes comme un tramway", explique Siemens, qui pilote le projet, dans un communiqué.

6 millions de tonnes de CO2 pourraient éviter d'être émises si 30% du trafic de camions était électrifié et alimenté par des énergies renouvelables en Allemagne, explique l'industriel dans le même document. Selon le ministère allemand de l'Environnement, ce projet permettrait d'économiser 20.000 euros de carburant. Un premier bilan sera tiré à l'issue des 3 prochaines années d'exploitation. Si le résultat est positif, d'autres tronçons pourraient voir le jour, comme dans le Schleswig-Holstein, où des travaux d'aménagements sont en cours. Le Bade-Wurtemberg vient aussi d'émettre un appel d'offres pour un chantier similaire.

Mais quitte à créer des voies équipées de caténaires, pourquoi ne pas aller plus loin et simplement construire des rails pour créer de nouvelles lignes de train? "En réalité, il ne faut pas opposer train et camions hybrides", explique Aurélien Schuller, spécialiste des secteurs énergétiques et climatiques chez Carbone4, un cabinet de conseil indépendant spécialisé dans la stratégie bas carbone et l'adaptation au changement climatique. "Sur un trajet comme le Paris-Lille, sur lequel circulent 14 000 poids lourds par jour, un tel système permettrait de réduire considérablement les émissions de gaz à effet de serre et serait également rentable d'un point de vue financier. Le coût d'une telle infrastructure est amorti sur des gros axes comme celui-ci." En revanche, du point de vue de la réduction des gaz à effets de serre, le train reste une solution imbattable. "Depuis plusieurs années, le fret ferroviaire perd de l'importance au profit des camions classiques. Pourtant, le train a l'avantage de déjà utiliser une énergie décarbonée. En plus, il existe très peu de déperdition d'énergie au niveau du contact entre les roues et le rail, donc de fer à fer."

Reste le problème des premiers et derniers kilomètres de ces trajets de marchandises, qui sont pour le moment majoritairement effectués avec des véhicules essences ou diesel. Dans le cas de la eHighway, les camions quittent le réseau alimenté par les caténaires et finissent par repasser sur l'alimentation en diesel. Certains trains, eux, réussissent à faire un acheminement complet d'un point A à un point B. "Il existe par exemple des réseaux capillaires qui poursuivent leur trajet jusqu'aux ports ou jusqu'aux zones industrielles", explique Aurélien Schuller. Mais ces cas restent isolés.

L'impact de ces camions d'un nouveau genre n'est pas le même selon le mix énergétique et l'importance du fret routier dans l'environnement où ils sont déployés. En France métropolitaine par exemple, "36,5 % des émissions de CO2 sont dues aux activités de transports" selon une étude de l'ADEME, l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie. "En France, adopter ces camions hybrides permettrait de réduire par 10 les émissions de CO2 par tonne de marchandise transportée. En Allemagne, c'est plus compliqué. Pour réduire l'empreinte carbone, il faudrait déjà réduire l'importance du charbon dans le mix énergétique", rappelle le spécialiste. Mis à part l'Allemagne, d'autres pays on commencé à tester l'utilisation de camions hybrides sur des voies dédiées, à l'image des Etats-Unis ou la Suède."
 

 

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Rédigé par tonton daniel

Publié dans #transports, #environnement, #dérèglements climatiques

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Publié le 2 Juin 2019


Bonjour à tous

Nouvel ouvrage du chercheur Jacques Tassin sur les liens qu'entretiennent hommes et arbres depuis toujours, "Penser comme un arbre" alterne faits scientifiques, symbolisme multiple et réflexion mystico-philosophique de manière assez déconcertante et souvent trop superficielle. Un titre "commercial" rappelant la vision anthropomorphe d'un Peter Wollehben malgré les dénégations de l'auteur qui refuse la notion de cerveau végétal et toute forme d'empathie, d'entraide ou de dialogues entre arbres et qui évoque plutôt une intelligence du troisième type, simple capacité des arbres à atteindre leurs objectifs en s'adaptant à leur environnement.

Entre citations de Victor Hugo et de Gaston Bachelard, Jacques Tassin ne fait que rappeler des thèmes aujourd'hui bien connus, les connexions du vivant, les différents effets régulateurs des arbres, les bienfaits de l'arbothérapie et de la marche dans un environnement arboré, l'effet apaisant du shirin-yoku japonais et la production de phytoncides, la symbiose arbres-champignons grâce aux mycorhizes racinaires, la croissance des arbres favorisée par le réchauffement climatique ou leur résilience face aux changements expliquée par un biorythme relativement lent. Les solutions aux dérèglements climatiques et à la pollution atmosphérique présentées par l'auteur ne sont pas non plus très originales, nécessité d'une mobilisation citoyenne (sobriété volontaire, mutualisation, consommation locale...), développement de l'agroforesterie, ferroutage et plantation d'arbres... mais il est évidemment toujours utile de les rappeler !

En revanche, en plus de ces thèmes connus, Jacques Tassin propose également quelques thèses innovantes, les parfums de fleurs expliqués par des fragrances bactériennes et les émanations du microbiote végétal, la migration des arbres influencée par la baisse des ressources en eau plutôt que par le réchauffement climatique ou encore notre arbophilie justifiée par un atavisme culturel maintenu par voie épigénétique.

Si "Penser comme un arbre" se révèle inégal et parfois hermétique, son auteur affirme néanmoins avec optimisme que "la fin des forêts n'est pas pour demain". Modèles de recyclage et de développement durable, les arbres possèdent tout ce qui nous fait défaut aujourd'hui, immobilité, silence, lenteur, sobriété, autonomie, générosité et non-violence. A nous de les redécouvrir et de nous en inspirer davantage !

Tonton Daniel
 

penser comme un arbre

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Rédigé par tonton daniel

Publié dans #littérature, #arbres

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