inde

Publié le 13 Mai 2017


Bonjour à tous

Malheureusement, on ne peut que les regarder, les admirer... mais pas les photographier ! Propriétés du prince qatari Cheikh Hamad bin Abdullah Al-Thani, des centaines de bijoux et joyaux aussi somptueux et fabuleux qu'exotiques et extravagants sont présentés jusqu'au 5 juin au Grand Palais à Paris. Outre les regalia et les insignes royaux fabriqués depuis le XVIe siècle pour les souverains indiens par les plus grands orfèvres et bijoutiers, l'exposition "Des grands Moghols aux Maharajahs" rassemble beaucoup d'objets usuels sertis d'or, de perles et de pierres précieuses qui laissent deviner le train de vie de ces monarques de légende !

Chasse-mouches, boites à bétel, repose-bras, anneaux à faucons, aspersoir à eau de rose, bagues d'archer, ornements de turbans ou réservoirs de pipes à eau côtoient ainsi émeraudes gravées, spinelles impériaux, flacons en cristal de roche, coupes en jade et en néphrite, diamants exceptionnels comme l'Oeil du Tigre, l'Agra ou le Diamant rose de Golconde, ainsi que quelques pièces légendaires et inestimables telles l'extraordinaire dais de perles et diamants de Baroda ou le collier aux 2930 diamants du Maharajah de Patiala et son célèbre diamant jaune de 234 carats déjà présenté dans ce même Salon d'Honneur du Grand Palais pour l'exposition Cartier en 2014.

Pendant votre visite, cherchez bien les rares saphirs exposés. Contrairement aux autres pierres et gemmes qui possèderaient une dimension mystique bénéfique et des pouvoirs surnaturels à l'instar de la verte émeraude adulée par les Moghols musulmans, le saphir associé à Shani et à Saturne serait porteur pour les hindous de maléfices et de malédictions... Par mesure de précaution, on évitera donc de les photographier... Sait-on jamais ?

Tonton Daniel

 

 

Quelques photos prélevées sur internet :

 

joyaux de la collection al thani
joyaux de la collection al thani
joyaux de la collection al thani
joyaux de la collection al thani
joyaux de la collection al thani
joyaux de la collection al thani
joyaux de la collection al thani
joyaux de la collection al thani
joyaux de la collection al thani

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Rédigé par tonton daniel

Publié dans #paris - ile de france, #les arts, #inde

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Publié le 20 Juillet 2016

Bonjour à tous

Principalement connu aujourd'hui pour son "Livre de la jungle", l'écrivain britannique Rudyard Kipling fut aussi l'auteur de nombreux romans, nouvelles et poésies qui lui valurent le prix Nobel de littérature en 1907. Parmi ces nouvelles, "Les tambours du Fore & Aft" raconte les exploits imaginaires de deux jeunes tambours adolescents permettant la victoire de leur brigade avant d'être tués dans une bataille les opposant à des rebelles afghans à la fin du XIXe siècle. My goodness !

Né à Bombay en 1865 sous le règne de Victoria, reine d'Angleterre et Impératrice des Indes, Kipling s'est largement inspiré de ses souvenirs afin de donner vie à son récit colonial. Sortant d'un club anglais typiquement masculin ou s'affrontant lors de parties de polo viriles et courtoises, les officiers qu'il décrit ressemblent ici involontairement à de parfaites caricatures de soldats anglais ! Hautains, orgueilleux, mysogines et racistes, ils relèvent d'une société "raffinée et supérieure", dénoncent "l'égoïsme des classes inférieures", méprisent un ennemi oriental "laid, velu et bruyant" et considèrent le régiment comme une "chose sainte" où "des fripouilles sont commandées par des gentlemen"... Shocking !

Si l'histoire est magnifique sur la forme, le fond du récit laisse perplexe ! Fort de ses opinions personnelles, Kipling ne dénonce pas un état d'esprit méprisable mais semble au contraire le partager avec le plus grand sérieux, ce qui fit dire à son compatriote George Orwell à l'aube du XXe siècle qu'il le considérait comme "un prophète de l'impérialisme britannique". Kipling serait sans doute considéré aujourd'hui comme un auteur nationaliste et politiquement incorrect et aurait certainement milité avec force roulements de tambours pour la sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne ! Yes, indeed !

Tonton Daniel

les tambours du fore and aft
les tambours du fore and aft

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Rédigé par tonton daniel

Publié dans #littérature, #inde

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Publié le 31 Juillet 2011


Bonjour à tous

 

On connaissait Hearst Castle, demeure pharaonique du magnat de la presse William Randolph Hearst, Xanadu 2.0, maison de Bill gates, plus grande demeure privée des Etats-Unis, la villa Arabesque, gigantesque maison d'Acapulco construite pour le baron Ricky di Portanova, la villa Léopolda du russe Mikhail Prokhorov sur la riviera française et le ranch de Neverland, propriété démesurée du fantasque Michal Jackson. Voici désormais Antilia, la demeure personnelle et hors normes du milliardaire indien Mukesh Ambani.

 

Hors normes car cette résidence dont le nom s'inspire de la mythique Atlantide est une tour privée de verre et d'acier de 27 étages et 173 mètres de haut ! Située sur les hauteurs de Mumbai, l'ancienne Bombay, elle nécessiterait un personnel permanent de 600 membres pour 6 résidents !
37.000 m2 habitables (autant que le château de Versailles), Un parking de 6 niveaux pour 168 voitures, 9 ascenseurs, un héliport sur le toit, une salle de spectacles de 50 places, plusieurs piscines, un centre de fitness, trois étages de jardins suspendus, une salle de bal...

 

Même en Inde, où on est habitué au luxe et à la démesure fasteuse des Maharadjas et où règne la tolérance hindoue, cette tour fait polémique ! Alors ? La crise ? Quelle crise ?

 

http://en.wikipedia.org/wiki/Antilia_(building)

 

http://framework.latimes.com/2010/10/25/most-expensive-home-in-the-world-has-27-floors-ocean-and-slum-views/#/0

 

http://tontondaniel.over-blog.com/article-22046216.html

 

Tonton Daniel

 

 

 

antilia

 

 

 

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Rédigé par tonton daniel

Publié dans #architecture, #inde

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Publié le 17 Février 2011


Bonjour à tous

 

Vous pensiez avoir un boulot ingrat ? Lisez donc cet article de Mahim Pratap Singh paru dans The Hindu :

 

"Les mains souillées des sous-castes :

 

Afin d’éviter le nettoyage des latrines à mains nues, les autorités cherchent des alternatives. Mais cela ne met pas pour autant un terme aux discriminations sociales ancestrales.

 

Vidisha, florissante cité de l’Inde antique, est célèbre – d’abord parce que l’empereur Ashoka en fut le gouverneur, ensuite parce qu’elle est mentionnée dans les manuscrits palis [textes fondateurs bouddhistes], ainsi que dans le Meghaduta, le célèbre Nuage messager écrit par le grand poète sanskrit Kalidasa. En revanche, le fait que, dans le district où elle se situe et qui porte le même nom, plus de 200 familles dalit [intouchables] soient contraintes de collecter manuellement les excréments (manual scavenging) n’est que rarement mentionné.

 

“Chaque matin, je passe chez huit à dix familles pour nettoyer leurs toilettes, récolter leurs déchets et aller les jeter à plus de un kilomètre et demi du village. Lorsqu’il pleut, les ordures coulent à travers le panier et dégoulinent sur mes cheveux”, témoigne Guddi Bai, 38 ans, du tehsil [canton] de Nateran. Les ordures dont parle cette jeune femme sont des excréments humains, désignés par l’euphémisme “déchets de la nuit”. Guddi Bai est dalit et appartient à la sous-caste valmiki, dont la profession traditionnelle, selon le système des castes, consiste à collecter les ordures à la main. Comble de l’ironie, elle dispose chez elle de toilettes à eau.

 

Si cette pratique majoritairement féminine a été interdite en 1993 par une loi ­intitulée The Employment of Manual Scavengers and Construction of Dry Latrines (Prohibition) Act [loi portant sur l’interdiction du nettoyage à la main et sur la construction de latrines sèches], elle perdure dans plusieurs régions d’Inde. Après avoir été repoussée trois fois, la date butoir de suppression totale de la collecte manuelle des excréments humains a été fixée à la fin de l’année 2012.

 

En 2006, le gouvernement du Madhya Pradesh – ainsi que ceux de plusieurs autres Etats – a déclaré sous serment à la Cour suprême que la pratique n’avait plus cours dans l’Etat. Mais 17 organisations réparties dans tout le pays ont à leur tour déclaré sous serment que la proclamation des autorités était fausse, diffusant des photographies et des vidéos de personnes en train de collecter des fèces humaines à mains nues. Selon les chiffres du gouvernement du Madhya Pradesh, sur un total de 81 307 travailleurs, 77 512 ont été pris en charge et redirigés vers d’autres professions dans le cadre du Plan de réhabilitation les concernant et seuls 3 795 d’entre eux exercent encore cette profession. Pourtant, selon des sources non officielles, ils seraient encore entre 8 000 et 10 000. Mais le plan de réhabilitation se concentrait uniquement sur l’aspect économique et ignorait les questions sociales. Dès lors, plusieurs personnes “réhabilitées” ont fini par reprendre leur ancienne fonction.

 

La collecte manuelle des excréments dérive également d’une tradition clientéliste d’allégeance envers les plus hauts placés dans l’échelle des castes, fermement enracinée dans l’esprit des personnes qui exécutent ces tâches dégradantes. Les familles de Nateran reconnaissent qu’elles n’ont pas besoin de ce travail pour vivre et qu’elles arrivent à joindre les deux bouts avec d’autres activités, comme les emplois agricoles. “Tout ce que ce travail quotidien me rapporte, ce sont 20 à 50 kilos de céréales par an et quelques vieux vêtements de temps en temps”, rapporte Basanti Bai, 40 ans, qui accomplit cette tâche depuis que sa belle-sœur la lui a confiée, après son mariage.

 

Alors, pourquoi n’arrête-t-elle pas ? “Si nous arrêtons, les femmes de la caste supérieure nous ridiculisent. Elles nous disent : ‘Mais tu te prends pour une femme brahmane maintenant !’ Du reste, nous avons toujours accompli cette tâche”, explique-t-elle. “Bizarrement, ce système de clientélisme apporte une sécurité de l’emploi et, étant donné la nature de leur tâche, les collecteurs d’excréments sont certains de ne pas avoir de concurrents. Pour mettre fin à cette pratique, le gouvernement devra donc élaborer des mesures de réhabilitation sociales, politiques et économiques”, résume Nandu Ram, professeur et directeur de la chaire Ambedkar au Centre d’études des systèmes sociaux de l’université Jawaharlal Nehru, à New Delhi. D’autant que les hautes castes ne sont pas les seules à mépriser les ramasseurs. Même au sein de la caste des intouchables, les autres sous-castes discriminent les valmiki au motif qu’ils appartiennent à la plus basse des sous-castes…"

 

Tonton Daniel

 

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Rédigé par tonton daniel

Publié dans #international, #inde

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Publié le 26 Juillet 2008


Bonjour à tous


Après les murs entre Israël et Palestine, entre Etats-Unis et Mexique, entre les enclaves espagnoles de Ceuta et Mellila et le Maroc, et les murs de séparation entre sunnites et chiites à Bagdad (enclave sunnite d'Adhamiya), voici les murs indiens construits par la "plus grande démocratie du monde" pour la "protéger" de ses voisins pakistanais et bangladais !


Article paru dans Courrier International n° 921 du 26 juin 2008 :


"Quand le ministère des Affaires étrangères indien évoque l’esprit de camaraderie qui règne dans la région, on est tenté de le croire. Lors du sommet de l’Association de l’Asie du Sud pour la coopération régionale (SAARC) qui aura lieu du 27 juillet au 3 août prochain à Colombo [au Sri Lanka], toutes les capitales, y compris New Delhi, vont certainement souligner l’importance qu’il y aurait à resserrer les liens entre les pays du sous-continent et à promouvoir les échanges commerciaux et les contacts entre les personnes. On sera tenté de les croire. Mais, alors même que des efforts sont faits en matière d’assouplissement des régimes d’octroi des visas et de prolongation de la ligne symbolique de chemin de fer qui relie à nouveau l’Inde au Pakistan et au Bangladesh [depuis avril dernier], le fait demeure que le ministère de l’Intérieur indien est en train de construire une barrière le long des frontières orientale et occidentale du pays. Le projet est très avancé : il ne reste plus que 1 495 kilomètres à fermer sur les 4 095 qui séparent l’Inde du Bangladesh, et moins de 100 kilomètres, sur un total de 2 000, sur le front occidental. Nous avons beau essayer, nous sommes incapables de comprendre comment la construction de cette clôture – avec routes de service, pylônes en acier, barbelés, miradors et projecteurs – va participer à la bonne entente proclamée au sein de la SAARC.
A la frontière avec le Pakistan, l’ouvrage est censé empêcher l’infiltration d’extrémistes, et à l’est, celle des terroristes comme des immigrés clandestins venus du Bangladesh. Si certains prétendent que le chantier en lui-même a permis de réduire les tensions et de mieux assurer le calme, nous estimons que la relative paix actuelle est due à des facteurs autres qu’à une orgie de clôtures. L’édification de ces enceintes va à contre-courant des mouvements démographiques historiques dans la région, et crée une frontière rigide qui semble incongrue.
La folie bâtisseuse actuelle est essentiellement une réaction primitive de New Delhi à l’ultranationalisme populiste en Inde, qui met tous les maux dont souffre le pays sur le compte du “terrorisme transfrontalier”. Parmi les responsables indiens, ceux qui sont plutôt gênés par la clôture demandent à leurs voisins de tenir compte du fait qu’elle ne répond pas vraiment à l’objectif prévu : elle ne peut pas empêcher la venue de clandestins parce qu’un terroriste ou un migrant déterminé dispose de nombreux moyens pour la franchir."


Et pour prouver que ces murs sont inutiles et exacerbent les passions, voici une dépêche relevée ce soir sur le net (29 morts dans une série d'attentats en Inde) :


http://fr.news.yahoo.com/ap/20080726/twl-inde-attentats-1be00ca.html


Il faudrait aussi recenser toutes les enclaves privées construites en milieu urbain, à Rio, Los Angeles, Manille, etc...


http://tontondaniel.over-blog.com/article-4079610.html


http://tontondaniel.over-blog.com/article-13712240.html


http://fr.wikipedia.org/wiki/Barri%C3%A8res_de_s%C3%A9paration_internationales


http://www.ladocumentationfrancaise.fr/catalogue/9782110068385/


"Les hommes construisent trop de murs et pas assez de ponts." (Isaac Newton)


Tonton Daniel

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Rédigé par tonton daniel

Publié dans #international, #inde

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