Publié le 22 Juillet 2009
Bonjour à tous
Voici un sujet de réflexion original : que faut-il faire d'un cadeau d'Adolf Hitler quand ce présent... est un arbre ? Encore un épisode de l'éternel combat entre pragmatisme et idéologie...
"Le chêne de la discorde.
Dans la petite ville de Jaslo, les habitants se déchirent sur l’avenir d’un arbre offert par Adolf Hitler en 1942. Faut-il vraiment l’abattre ?
On vient seulement de découvrir que certains chênes qui poussent dans notre pays pourraient avoir été offerts par Adolf Hitler. Si tel est bien le cas, faut-il les abattre ou les laisser en paix
? Les autorités de la petite ville de Jaslo, dans le sud-est de la Pologne, penchent pour cette seconde solution.
Le chêne qui a allumé la controverse se situe au cœur de Jaslo, au carrefour des rues Kosciuszko et Kollataj – qui devrait bientôt devenir un rond-point. Kazimierz Polak, un défenseur de l’arbre, raconte qu’en avril 1942 l’administrateur de la localité avait envoyé ses vœux d’anniversaire à Adolf Hitler. Celui-ci, touché par cette attention, avait répondu en lui offrant un plant de chêne. “J’avais alors 13 ans. J’ai vu des notables allemands planter cet arbre. Il y avait même un orchestre militaire. Ils ont sorti l’arbre d’une malle ornée de svastikas”, se souvient-il.
“Je suis choquée, tout comme les habitants de la ville”, affirme Maria Kurowska, maire de Jaslo [élue du parti Droit et justice]. Il y aurait dans le pays d’autres cadeaux de ce genre. “Hitler
attachait beaucoup d’importance aux rituels et aux symboles”, rappelle l’historien Grzegorz Kucharczyk, membre de la commission d’histoire de l’Allemagne et des relations germano-polonaises de
l’Académie des sciences de Pologne. “Dans la mythologie germanique, le chêne symbolisait la force. Il y a peu, on a découvert en Allemagne des chênes plantés selon le tracé d’une croix gammée.”
En 1944, les Allemands chassèrent la population de Jaslo et détruisirent la ville. Seuls en réchappèrent une partie de la salle de sport et le chêne de Hitler. “De nombreux habitants ne sont plus
jamais revenus à Jaslo. Je n’ai jamais parlé du chêne, car j’étais sûr que le pouvoir communiste le ferait immédiatement abattre”, explique M. Polak. Il estime que l’arbre est l’un des rares
souvenirs du vieux Jaslo, et même une curiosité. C’est pourquoi il défend le chêne avec un comité d’habitants. “On ne peut pas défendre un arbre offert par un homme aussi horrible”, répond Maria
Kurowska. “C’est d’autant plus inapproprié que Jaslo fut l’une des villes les plus meurtries par la guerre”, ajoute-t-elle. Une fois que l’arbre sera abattu, elle voudrait planter un autre chêne
en mémoire des officiers polonais fusillés en 1940 à Katyn par les Soviétiques".
Agata Komosa pour Przekrój.
(source Courrier International n°974 du 2 juillet 2009)
Mon opinion est très claire : laissez cet arbre en paix ! Ceux qui souhaitent raser cet arbre veulent-ils aussi supprimer tous les enfants et petits-enfants de soldats nazis ?
Tonton Daniel