les arts

Publié le 11 Mars 2007


Bonjour à tous

C'est avec une grande surprise que je n'ai trouvé aucun article ni aucune référence sur Frida Kahlo
dans différents ouvrages (Quid, Dictionnaire Larousse, Encyclopédie de peinture)
Grâce à Internet, Wikipédia, et maintenant Tonton Daniel ;-), justice est rendue à une artiste de
talent et une femme exemplaire. J'ai volontairement supprimé quelques passages pour faciliter la lecture
de ce qui reste une vie pour le moins "bien remplie"...

"Magdalena Carmen Frida Kahlo Calderón naît le 6 juillet 1907 dans la « Maison Bleue », actuel Musée Frida Kahlo, au milieu d’un quartier populaire de Coyoacán au sud de Mexico.


Dès l'âge de 8 ans, Frida est atteinte par la poliomyélite : sa jambe droite s’amincit et le pied ne grandit pas
comme il le devrait, ce qui lui vaudra le surnom de « Frida l’estropiée » par ses camarades de classe.
En 1922, alors qu’elle a 15 ans, elle intègre l’ « Escuela Nacional Preparatoria » considérée comme le meilleur
établissement éducatif du Mexique. À cet âge, elle souhaite devenir médecin ; car malgré l’intérêt qu’elle porte aux beaux-arts, elle n’envisage pas à cette époque une carrière artistique. Frida entame de brillantes études et s'intéresse tout naturellement à la politique et cherche, comme nombre de personnes, à faire acquérir une âme mexicaine dans le pays nouvellement indépendant (1821).


Le 17 septembre 1925, Frida prend le bus pour rentrer chez elle après ses cours. Mais l’autobus sort de la route et percute un tramway. Plusieurs personnes trouvent la mort sur le lieu même de l’accident.
Frida est transpercée au niveau de l'abdomen par une tige de fer jusqu’au vagin, le pied droit est broyé,
la jambe gauche en mille morceaux (11 fractures). Le bassin, les côtes et la colonne vertébrale sont également brisés. L'épaule n'est que démise. Elle est clouée au lit pendant trois mois et passe un mois à l’hôpital. Environ un an après l’accident, elle doit retourner à l’hôpital et on constate qu’une vertèbre lombaire est fracturée.


Elle doit porter divers corsets en plâtre pendant neuf mois pour guérir. C’est à ce moment là qu’elle commence à peindre : on place un baldaquin sur son lit sous lequel on met un miroir sur toute la longueur pour qu’elle puisse se servir de son reflet comme modèle. C'est le début d'une longue série d'autoportraits, parmi les 150 peintures qu'elle accomplira dans sa vie. Elle devra subir de très nombreuses interventions chirurgicales durant sa vie, et sera souvent restée couchée dans son lit d'hôpital.


En 1928, Frida Kahlo s’inscrit au Parti Communiste Mexicain (PCM). Elle s’intéresse particulièrement à l’émancipation de la femme dans la société mexicaine qui est encore très machiste. Elle décide dès son jeune âge, qu'elle ne veut pas suivre le même parcours que les autres femmes mexicaines. Elle a un désir de voyage, d'étudier, elle veut la liberté et le plaisir. Grâce à la photographe Tina Modotti, Frida rencontre Diego Rivera (1886-1957) en 1932. Elle admire beaucoup le peintre (de 21 ans son aîné), et se marient le 21 août 1929. Ils s’installent ensemble à Mexico dans un atelier, et l'année suivante aux Etats-Unis où Rivera travaille pour la California School of Fine Art.


Après deux fausses couches, la nationaliste mexicaine peint surtout des tableaux qui traduisent sa lassitude et
son dégoût des États-Unis et des Américains alors que son mari, lui, est toujours autant fasciné par ce pays
et ne veut pas le quitter. En décembre 1933, Diego Rivera céde et rentre avec sa femme au Mexique.
En 1935, elle ne réalise que deux tableaux dont "Quelques petites piqûres". Ce tableau évoque un meurtre par jalousie perpétré sur une femme. Comme la plupart de ses œuvres, cette représentation doit être mise en rapport avec sa situation personnelle. En effet, Diego Rivera, qui avait eu plusieurs relations extra-conjugales, a une aventure avec Cristina, la sœur de Frida Kahlo, qui lui avait souvent servi de modèle.
Profondément blessée, elle quitte le foyer commun quelques mois pour s’isoler et s’installe dans un appartement au centre de Mexico. Pendant cette période, elle a plusieurs relations extra-conjugales, notamment avec des femmes. Au milieu de 1935, elle part avec deux amies pour New York et ne revient fin 1935 que lorsque la liaison entre sa sœur et Rivera est terminée.


Le 9 janvier 1937, Diego parvient à accorder l'asile politique à Léon Trotski qui est accueilli avec sa femme dans la « Maison Bleue » où Frida et Diego vécurent deux ans, jusqu’en avril 1939. Une brève liaison que l'on dit passionnée se développe entre Trotski et Frida. Il sera assassiné deux ans plus tard.
André Breton et Jacqueline Lamba sont arrivés au Mexique en avril 1938 et vécurent dans la maison du couple Kahlo-Rivera à San Angel. Pour Breton, chef de file du surréalisme, le Mexique en était l’incarnation et il interpréta les œuvres de Frida Kahlo comme surréalistes même si elle ne pensa pas appartenir à ce style. « On me prenait pour une surréaliste. Ce n’est pas juste. Je n’ai jamais peint de rêves. Ce que j’ai représenté était ma réalité ». Breton est subjugué par Frida, il dira d'elle un jour « Frida est une bombe avec un ruban autour ».


Après ses premières expositions personnelles à New-York et Paris, sa relation avec Diego Rivera est de plus en plus mouvementée et en décembre, c’est le divorce.  À cette même période, elle a de nouveau de grandes douleurs dans la colonne vertébrale et se rend à San Francisco en septembre 1940 pour y être soignée. Diego Rivera étant lui aussi à San Francisco à cette époque, il propose à Frida de l’épouser de nouveau et le second mariage a donc lieu à San Francisco le 8 décembre 1940. Ils s’installent tous les deux dans la « maison bleue » à Coyoacán.


En 1942, Frida est élue membre du « Seminario de Cultura Mexicana », organisation créée par le ministre des affaires culturelles et composée de 25 artistes et intellectuels dont Frida. Elle devait encourager et diffuser la culture mexicaine, organiser des expositions, des conférences, et publier des ouvrages.
En 1943, elle dirige une classe de peinture dans l’académie des Beaux Arts pour un total de douze heures hebdomadaires.


Mais au bout de quelques mois, Frida est obligée d’enseigner chez elle à cause de sa mauvaise santé.
Des douleurs permanentes dans le pied droit et dans le dos l’empêchent de marcher correctement.
Elle doit porter un corset de fer et en juin 1946, elle subit une opération de la colonne vertébrale.
A la fin des années 1940, l’état de santé de Frida Kahlo s’est beaucoup aggravé et en 1950, elle doit entrer
à l’hôpital ABC de Mexico pendant neuf mois. Après une seconde opération de sa colonne, une inflammation
rend inévitable une troisième opération. C’est au bout de la sixième intervention (sur un total de sept)
qu’elle peut se remettre à peindre néanmoins couchée sur le dos, un chevalet spécial fixé au lit. Au printemps 1953, la photographe Lola Alvarez Bravo qui avait compris l’importance du Mexique aux yeux de Frida organise sa première exposition individuelle dans son pays. Le soir de l’inauguration, la santé de Frida est si mauvaise que les médecins lui interdisent de se lever de son lit. Mais comme elle ne veut en aucun cas manquer le vernissage, son lit est transporté jusqu’au lieu de l’exposition. Elle peut donc participer depuis son lit au vernissage qui est un franc succès.


En août 1953, on doit lui amputer sa jambe droite jusqu’au genou. Cette opération apaise ses souffrances mais la plonge dans une profonde dépression. Atteinte d’une grave pneumonie, Frida Kahlo s’éteint dans la nuit du 13 juillet 1954, sept jours après son quarante-septième anniversaire. Les derniers mots de son journal furent « J'espère que la sortie sera joyeuse… et j’espère bien ne jamais revenir… Frida » pourtant en travers de son dernier tableau, peint juste avant de mourir, elle a écrit : « Viva la Vida » (Vive la Vie). Elle est incinérée le 14 juillet comme elle le désirait.
« Même dans un cercueil, je ne veux plus jamais rester couchée ! ». Ses cendres reposent dans sa maison a Coyoacan, connue comme "La Casa Azul" (La maison bleue), sur son lit, dans une urne qui a la forme de son visage."

Ce parcours exceptionnel a été interprété par Salma Hayek dans le magnifique et bouleversant film "Frida" qui sera récompensé à juste titre par un Oscar en 2003.

Tonton Daniel

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Rédigé par tonton daniel

Publié dans #portraits, #les arts

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Publié le 23 Décembre 2006


Bonjour à tous

Aujourd'hui, un peu d'histoire de l'art avec un résumé rapide trouvé
dans un magazine de décoration sur le style "gustavien" :

"Associé à Gustave III qui règne sur la Suède de 1771 à 1792, le style
gustavien s'impose dans les grandes demeures et châteaux suédois dès la
fin du XVIIIe siècle et connait son apogée à la fin du XIXe siècle.
Une époque au cours de laquelle le mobilier et les intérieurs du royaume
se nourrissent de différentes influences, du style Louis XVI au rococo,
en passant par le baroque italien... Mais, à mi-chemin entre la splendeur
de l'un et la fantaisie de l'autre, le gustavien se démarque par ses formes
plus classiques, ses motifs plus subtils, ses boiseries aux teintes légères,
ses soieries, ses lins et ses cotons bruts.
Outre cette prédilection pour les tons clairs (bois blanchis, bleutés,
grisés, etc...) et les ornementations discrètes (rosaces sculptées,guirlandes
de laurier, entrelacs de feuilles ou de fleurs), le style gustavien se
caractérise pour son goût marqué pour le trompe-l'oeil et les décorations
murales : fausses boiseries, faux marbre, panneaux en lin peint, etc...
A pied tourné ou galbé, le mobilier ne goûte, quant à lui, ni la perfection
d'une laque, ni la préciosité d'une marqueterie. Bien au contraire, c'est
dans son jus qu'il exprime toute son identité, dans ses bois presque délavés,
dans ses formes simples et généreuses : commodes ventrues, chaises à dossier
ovale, canapés à pattes d'ours, hautes bibliothèques, etc...
Juste retour des choses, c'est aujourd'hui à la France se s'inspirer de la
maison suédoise."

Tonton Daniel

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Rédigé par tonton daniel

Publié dans #les arts

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Publié le 3 Septembre 2006

Bonjour à tous

Question : quel est l'un des plus beaux musées de Paris, avec un jardin magnifique,
havre de paix en plein Paris, qui regroupe sculptures, gravures, dessins, peintures,
et autres chefs d'oeuvre du début du 20e siècle ???
Réponse : comme l'indique le titre, en effet, c'est le musée Rodin, situé dans l'hôtel
Biron en plein 7e arrondissement, rue de Varenne, à deux pas de l'hôtel Matignon.
Je n'y étais pas retourné depuis novembre 1984 !!! Et la visite d'hier fut un vrai
plaisir : quelques oeuvres majeures vous accueillent dans le parc comme le "penseur",
les "bourgeois de Calais", "Balzac" ou la "porte de l'enfer". A l'intérieur, le "baiser",
la "cathédrale", l'"âge d'airain" cotoient quelques toiles de Van Gogh et une collection
d'art réunie par Rodin lui-même.
A noter la présence d'une jeune fille aveugle parmi les visiteurs et seule autorisée,
guidée par une amie, à toucher, caresser, "lire" les statues du maitre sous l'oeil
bienveillant des gardiens de salle : initiative intelligente et trop rare qui méritait
un coup de chapeau.
En sortant, l'ombre des tilleuls le disputait au parfum des roses anciennes encore en
fleur et au murmure du vent sur le plan d'eau...
Un dernier mot pour signaler que l'hôtel Matignon est bien moins gardé que le palais de
l'Elysée : un planton seul devant une porte fermée... en tout cas en apparence, car je
soupçonne la rue de Varenne et tout le quartier d'être truffés de caméras et de gendarmes
en civil...???

Tonton Daniel

                                         

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Rédigé par tonton daniel

Publié dans #paris - ile de france, #les arts

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