Bonjour à tous
Depuis quelques jours, la tempête qui agite les places financières mondiales nous a permis de re-découvrir tous les abus permis conjointement par le système de la spéculation boursière, le
principe du règlement différé et le mécanisme des "effets de levier" : vendre avant d'acheter, acheter sans argent, en gagner quand les indices baissent...
Premier exemple : la "vente à découvert". Le principe est simple, aberrant, mais parfaitement légal : vendre AVANT de les acheter des titres ou des valeurs mobilières en spéculant sur une baisse,
voire une chute de leur valeur, pour empocher à terme la différence sous-forme de plus-value.
En France, pour contrer cette spéculation (légale jusqu'ici !), l'AMF (Autorité des Marchés Financiers) a interdit depuis hier ce genre d'opérations sur les titres des groupes financiers et
bancaires :
"L'AMF a pris des dispositions exceptionnelles visant à interdire la vente à découvert des titres des sociétés financières.
Ces règles portent sur les actions émises par les établissements de crédit et entreprises d'assurance admises à la négociation sur les marchés français, ainsi que leurs dérivés.
Ces mesures entrent en application à compter du lundi 22 septembre 2008 et pour une durée minimale de 3 mois.
Ces dispositions sont similaires à celles prises dans les autres pays européens et aux Etats Unis.
L'interdiction est générale et porte sur tous types de transactions, qu'elles soient réalisées sur le marché ou de gré à gré, au comptant ou à terme, de manière ferme ou optionnelle. Ainsi, à
titre d'exemple, les ventes au SRD nécessitent une couverture de titres à 100%."
Deuxième exemple : l'"effet de levier", qui permet d'acheter des titres ou des actions avec un apport personnel très réduit. A charge pour l'acheteur de payer le solde plus tard grâce au bénéfice
empoché sur la revente, en supposant que la valeur du titre ait augmenté...
Vous en êtes restés aux transactions au comptant, aux SICAV, aux stocks-options ? Les deux instruments financiers précédents ne représentent qu'une petite partie des autres "produits dérivés"
permettant de spéculer en bourse : options, warrants, puts, calls, swaps, straddles, strangles... et j'en oublie des plus tordus et des plus complexes ! Autant d'énormités qui ont engendré les
incohérences et dérives du système bancaire et financier actuel.
Tonton Daniel