Bonjour à tous
Extrait de l'article Wikipedia sur la sexualité animale : "L'homosexualité au sens large se définit par des rapports sexuels et/ou amoureux entre individus de même sexe. Des comportements homosexuels ont été observés chez plusieurs centaines d'espèces animales. La sexualité animale ne se limite pas à des rapports monosexuels ou hétérosexuels reproductifs. Ainsi, les comportements sexuels animaliers peuvent avoir différents objets et revêtir de multiples formes. Les spécialistes ont noté divers comportements analogues aux comportements humains non reproductifs tels qu'homosexualité, bisexualité, masturbation... Comme le souligne Thierry Lodé, les comportements sexuels des animaux ne révèlent aucune "norme" et privilégient clairement la variation des conduites sexuelles."
Depuis l'antiquité et le philosophe grec Aristote qui avait été intrigué par l'attitude équivoque de hyènes mâles entre elles, les spécialistes du monde animal ont tous observé des comportements homosexuels dans la nature, principalement chez les vertébrés, plus faciles à observer et à comprendre : singes bonobos, dauphins, orques, lamantins, cachalots, girafes, lions, bisons, putois, macaques, cygnes, flamands, ou même colibris ! Pour l'instant, on a dénombré 1500 espèces animales à l'homosexualité avérée dont 450 espèces vertébrées, les cas les plus célèbres étant les manchots de Humboldt du zoo de Bremerhaven en Allemagne et les pingouins du zoo de New York. Des insectes ont aussi été observés : guêpes, punaises, mouches... ainsi que des mollusques comme les poulpes !
Le documentaire "Homosexualité animale" produit par Canal + en 2001 et sous-titré "Tous les goûts sont dans la nature" s'appuie sur des observations d'animaux sauvages, mais un exemple très fréquent observé par tous les éleveurs est celui des vaches laitières : on appelle "bouvardes" les vaches ayant des comportements de taureaux et "grimpant" sur le dos de leurs consoeurs en période de menstruation. Dans ce même reportage, on souligne que nos cousins génétiques les singes bonobos "font l'amour, pas la guerre", principalement pour des raisons sociales.
La bisexualité dans le monde animal est parfois la conséquence de stratégies évoluées : "Un mouflon mâle peut être exclu du troupeau s'il se refuse à d'autres mâles. Il lui faut donc s'accoupler avec ses petits camarades pour être accepté. Et en étant accepté, il se construit un réseau social très important qui lui donnera un plus large accès aux femelles ultérieurement. Dans le cas de certains oiseaux, des mâles, qui disposent d'un plus grand territoire que les femelles, s'installent parfois en couple pour contrôler une aire géographique élargie, ce qui a aussi pour effet d'accroître leur attrait aux yeux des femelles."
Malgré Darwin, on pense aujourd'hui que l'homosexualité animale permet avant tout de meilleurs liens sociaux et que "l’attraction pour des partenaires du même sexe doit être un trait adaptatif soigneusement préservé par la sélection naturelle." Cette stabilité sociale et cette persistance par delà les générations sont très bien imagées par une exposition récente au musée d'Histoire naturelle d'Oslo qui a présenté l'homosexualité animale comme phénomène naturel et mal connu : "Au premier abord, le comportement homosexuel apparaît comme une impasse génétique, puisque de toute évidence être gay rend les individus moins à même de transmettre leurs gènes. Mais, selon Joan Roughgarden, les rapports homosexuels sont un corollaire indispensable de la socialisation. L’homosexualité a évolué en tandem avec les sociétés de vertébrés. La scientifique fait même valoir que l’homosexualité est un trait caractéristique des sociétés animales avancées, dont le fonctionnement repose sur des liens collectifs : “Plus un système social est complexe, écrit-elle, plus on a de chances d’y trouver l’homosexualité mêlée à l’hétérosexualité.”
Comme le souligne avec beaucoup d'humour le journal Courrier International n° 817 du 29 juin 2006:
"Au dernier recensement, plus de 450 espèces de vertébrés seraient passibles de décapitation en Arabie Saoudite."
Conclusion : "l'homosexualité n'est ni anormale ni uniquement un phénomène sociétal ou sociologique mais bien biologique, hormonale et naturelle." Ce qui me paraissait évident depuis longtemps !
https://youtu.be/YEDBJ835dLs
Tonton Daniel