Publié le 22 Octobre 2006
Bonjour à tous
En surfant sur le net, je viens d'apprendre que les "furita" allaient remplacer les "bobo" :
"Au Japon, l'économie est en panne, les hommes politiques vivotent, mais la société poursuit
sa lente transformation. Le modèle productiviste dominant des années 60-80 est encore bien
présent mais il est remis en cause par la jeune génération. Pour 40 % des 15-29 ans, le travail
est un moyen de gagner sa vie et non plus une fin en soi. Rien à voir avec ces longues années
dominées par l'image du salarié-modèle, en costume gris, employé à vie, tout dévoué à son entreprise,
représentant d'une classe moyenne bien anonyme. Pour sortir de ce carcan, les jeunes des années 80
avaient commencé par consommer et montrer leurs signes extérieurs de richesse, un peu dans l'esprit bobo,
les bourgeois-bohème en vogue en Europe en ce moment. Les jeunes japonais d'aujourd'hui affichent
eux une double rupture : celle avec le modèle dominant et celle avec leurs prédécesseurs récents.
Ils n'ont rien à faire du culte de l'argent et des contraintes des entreprises.
Vivre en harmonie avec soi, découvrir l’autre, une philosophie de vie plus
enrichissante que de se regarder le nombril en s’assommant de questions pseudo- existentielles.
Ce qui compte à leurs yeux, c'est de vivre un parcours en adéquation avec leurs envies.
Ils sont prêts à vivre plus modestement pour préserver leur liberté.
Les meilleurs diplômés se contentent de boulots précaires de livreurs.
Certains travaillent six mois et partent les six autres mois à la découverte du monde.
On les appelle les furita, de l'anglais " free " et de l'allemand " Arbeit ", le travail.
Ils seraient déjà 1,7 million dans le pays selon les statistiques officielles.
Leur outil fétiche est le téléphone mobile et son abonnement à l' " i-mode ", l'internet nomade.
Les plus âgés traitent ces 20-30 ans de " célibataires parasites " et regrettent la perte du
" sens de l'effort ". Ils oublient que la quête de " l'esprit de plaisir " a déjà été une préoccupation
des Japonais à une époque pas si lointaine. La culture furita ne préfigure-t-elle pas ce qui attend
notre société européenne ? "
Tonton Daniel