secrets et mysteres

Publié le 14 Janvier 2019


Bonjour à tous

Au fil des siècles, beaucoup de navires comme le Hollandais volant, la Mary Celeste ou le HMS Resolute ont acquis une célébrité posthume après une disparition inexpliquée en mer ou un évanouissement total de leur équipage. Mais connaissez-vous l'histoire du mystérieux MV Lyubov Orlova ? Cet élégant navire de croisière et d'exploration scientifique de 100 mètres de long, lancé en 1976 par la compagnie soviétique Far Eastern Shipping Company, fut baptisé du nom d'une célèbre actrice russe des années 30, la comédienne préférée de Joseph Staline !

Destiné aux croisières arctiques et antarctiques, le navire passe sous pavillon des Îles Cook en 1992 puis est vendu à la compagnie Marine Expéditions en 1999. Rénové en 2002 et affrété alors par la compagnie Cruise North Expeditions, il finit par s'échouer le 27 novembre 2006 sur l’île de la Déception située à 120 km au nord de la péninsule Antarctique. Déséchoué par le brise-glace espagnol Las Palmas, il est ramené au Canada en septembre 2010 pour être immobilisé dans le port de Saint-Jean de Terre-Neuve. Le propriétaire est alors dans l'incapacité de payer les 250.000 dollars d'indemnisation demandés par l’affréteur et l'on constate que l'équipage de 51 marins russes et ukrainiens n'a pas non plus été payé depuis cinq mois ! En 2012, le Lyubov Orlova est saisi et vendu à la compagnie Neptune International Shipping qui souhaite le faire démanteler en République dominicaine.

Le 23 janvier 2013, le Lyubov Orlova quitte pour la dernière fois la terre ferme à destination des Caraïbes mais dès le lendemain, le câble le reliant au remorqueur Charlene Hunt casse sous la violence des vents et des courants. Abandonné en pleine tempête par le remorqueur, le Lyubov Orlova commence son périple d'épave dérivante, est repéré au large d'une plate-forme pétrolière le 30 janvier mais s'en éloigne après avoir été pris une nouvelle fois en remorque par le navire de ravitaillement offshore Atlantic Hawke. Abandonné cette fois-ci volontairement car entré dans les eaux internationales et donc soumis à un ahurissant vide juridique, il disparaît à nouveau, est retrouvé à deux reprises en février quand sa  balise de détresse s'active mystérieusement le 23 février et aperçu une dernière fois le 12 mars 2013 au milieu de l'océan Atlantique Nord, à 1 300 milles des côtes irlandaises.

Où se trouve aujourd'hui le Lyubov Orlova ? Au fond de l'océan, reposant au centre d'une cité engloutie ? Ballotté au gré des courants dans les brumes du triangle des Bermudes ? Echoué près du Royaume-Uni où une rumeur sans fondement a circulé en janvier 2014 ? Malgré le trafic maritime très dense de l'Atlantique nord et tous les satellites d'observation, personne ne sait ce qu'est devenu ce vaisseau fantôme, sans équipage, sans balise GPS et sans feux de position dont le nom s'ajoute désormais à la longue liste des légendes de mer.

Source : "La démesure de l'Amérique" Ed. GEO-Prisma media

Tonton Daniel
 

lyubov orlova

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Rédigé par tonton daniel

Publié dans #transports, #secrets et mystères

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Publié le 19 Décembre 2018


Bonjour à tous

Les apparences sont souvent trompeuses ! Avec ses cinq étages, sa façade en pierre de taille, son balcon bourgeois et son profil haussmannien, le 145 rue Lafayette dans le 10e arrondissement de Paris attire peu les regards des passants. La réalité est néanmoins surprenante car il s'agit d'un immeuble fantôme, une illusion, un décor de théâtre, un masque vénitien, une des nombreuses façades factices de la Capitale, sans doute la plus célèbre depuis que l'écrivain italien Umberto Eco l'a mentionnée en 1988 dans son roman "Le Pendule de Foucault" !

Si le 145 rue Lafayette dissimule depuis 1980 une bouche d'aération du tunnel de la ligne B du RER, de nombreuses adresses parisiennes cachent hypocritement d'autres mystères, locaux techniques, conduits de ventilation, grilles d’aération du métro, postes de redressement RATP, transformateurs EDF ou même centres de traitement de données informatiques !
Autres exemples de façades en trompe-l'oeil, le 14 rue Duvergier dans le 19e arrondissement qui abrite un transformateur EDF, le 44 rue d'Aboukir dans le 2e arrondissement qui dissimule un puits de ventilation ou le 29 rue Quincampoix dans le 4e arrondissement derrière lequel se cache une cheminée de ventilation de la voirie souterraine des Halles.

A Paris comme à Londres ou à New-York, il en est des humains comme des immeubles : "Le plus souvent l'apparence déçoit. Il ne faut pas toujours juger sur ce qu'on voit !" (Molière - Tartuffe)

Tonton Daniel
 

 

des immeubles fantômes

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Rédigé par tonton daniel

Publié dans #paris - ile de france, #architecture, #secrets et mystères

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Publié le 9 Novembre 2018


Bonjour à tous

Niché au pied des Pyrénées, entre champs et forêts du Pays Basque, un petit village du nom de Barcus vit depuis bien longtemps éloigné de toute agitation, au rythme des saisons et des traditions de la vallée de Soule. Eloigné de toute agitation ? Pas exactement ! En réalité, l'histoire de Barcus est intimement liée depuis 200 ans à ce qu'on désigne sur place "l’affaire Uthurburu" !

C'est dans l'une des maisons regroupées autour de l'église et du fronton que naquit en 1803 Léon Uthurburu, "cadet de fermier" que rien ne prédestinait à entrer dans l'Histoire. Parti à l’âge de 20 ans pour l'Amérique latine comme beaucoup de basques fuyant la pauvreté avant lui, pêcheurs harponnant les baleines dans l'Atlantique ou éleveurs exportant leur savoir-faire en Argentine et en Uruguay, le jeune homme s'installe en Equateur, monte "une affaire commerciale florissante" et devient banquier à Quito. Fortune faite et réputation établie, "don Iturburu" entre en politique et devient même vice-consul de France à Guayaquil !

Après une vie entière au pied des Andes, nostalgique et malade, Léon Uthurburu rentre définitivement en France en 1853, revient à Barcus et s'installe dans une maison qu'il fait construire près de l'église, devenue depuis le presbytère du village. C'est donc à des milliers de kilomètres de l'Amérique du sud qu'il reçoit le courrier de l'un de ses débiteurs, le général José de Villamil, gouverneur général de l’archipel des Galapagos qui lui avait emprunté plusieurs années auparavant une grosse somme destinée à payer la solde de ses troupes. Incapable de rembourser son banquier français, le général lui propose de régler sa dette en lui cédant ses titres de propriétés sur l'île Floreana, petite île volcanique de 173 km2, très peu peuplée, et l'une des terres principales de l'archipel des Galapagos dans l'Océan Pacifique.

L'ancien diplomate de napoléon III finit par accepter la transaction et, à sa mort le 8 novembre 1860 (1863 selon certaines sources), Uthurburu lègue par testament ses droits sur l'île Floreana au bureau de bienfaisance de Barcus. Hélas, confrontée à l'éloignement, aux difficultés administratives et aux revendications territoriales, la municipalité ne rentrera jamais en possession de son héritage. Même l'arbitrage de Paul Laxalt, gouverneur du Nevada, basque d'origine et conseiller de Ronald Reagan sollicité pour l'occasion dans les années 80 n'aboutira jamais. 

Aujourd'hui, malgré l'histoire mystérieuse et la réputation sulfureuse de Floreana, les 700 habitants du village de Barcus n'ont pas oublié cette histoire et certains exhument de temps en temps le dossier poussiéreux et ses fantômes... L’affaire Uthurburu n'est toujours pas close !

Tonton Daniel
 

 

Barcus

Barcus

Floreana

Floreana

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Rédigé par tonton daniel

Publié dans #pays basque, #international, #histoire, #secrets et mystères

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Publié le 29 Septembre 2018


Bonjour à tous

Suite à son premier succès titré "À la table de l'Histoire", la comtesse Marion Godfroy-Tayart De Borms récidive avec un très original... "L'Histoire passe à table" ! Secondée par Xavier Dectot, ancien directeur du Louvre-Lens, l'auteure contemple à nouveau l'Histoire depuis la porte des cuisines et signe une compilation sous-titrée "Les 50 repas qui ont fait le monde". Au menu de ces cinquante repas choisis de manière arbitraire, la prédominance de la cuisine française, la tradition du banquet "politique", l'ordonnance des grands dîners et tous les grands chefs français de l'Histoire de la gastronomie, de Taillevent, Marie-Antoine Carême et François Vatel à Paul Bocuse et Alain Ducasse en passant par Auguste Escoffier et Adolphe Dugléré.

Hélas, copier un plat alléchant ou réchauffer une recette éprouvée ne garantit pas toujours la réussite de l'entreprise. Mélanger les genres, livre de recettes improbables, récits historiques succincts et recueil d'anecdotes éventées, aboutit parfois à un résultat indigeste comme une sauce à l'aigre-douce attachée "au fond de la casserole" ou mal défini comme l'osmazôme cher à Brillat-Savarin. N'est pas grand chef qui veut !

Seule consolation, la découverte du très mystérieux L.S.R., cuisinier, officier de bouche, critique ou gastronome du XVIIe siècle qui publia en 1674 "L’art de bien traiter" et qui remit en cause les traditions culinaires de son temps en simplifiant les préparations compliquées, équilibrant les composants et séparant les goûts... "Cette leçon vaut bien un fromage, sans doute ?"

Tonton Daniel

http://tontondaniel.over-blog.com/article-30247921.html (Talleyrand et Carême à Valençay)

http://tontondaniel.over-blog.com/article-30383060.html (Le cuisinier de Talleyrand)

http://www.cnrtl.fr/definition/osmazome

 

l'histoire passe à table

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Rédigé par tonton daniel

Publié dans #littérature, #alimentation, #histoire, #secrets et mystères

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Publié le 25 Septembre 2018


Bonjour à tous

Pour une raison encore inconnue, l'Evolution des espèces vient de franchir un nouveau pas.
L'histoire de Procambarus virginalis, petite écrevisse d'apparence banale, est simplement incroyable ! Tous les individus de cette nouvelle espèce communément appelée écrevisse marbrée sont issus d'une seule femelle capable de se reproduire par parthénogénèse, donc sans fécondation. Il n'existe aucune population naturelle de Procambarus virginalis et il s'agit donc du seul cas recensé de crustacé capable de clonage naturel parmi environ 14 000 espèces connues !

Issue d'un accouplement d'écrevisses de l'espèce Procambarus fallax, l'écrevisse à l'origine de cette lignée exclusivement féminine est sans doute née il y a une trentaine d'années dans un aquarium européen. Début 2018, l'ADN de ses descendantes a été séquencé et le génome a révélé l'existence de trois paires de chromosomes au lieu de deux dans chaque cellule. Ce phénomène appelé triploïdie est connu principalement chez les plantes à fleurs et chez certains animaux stériles. Notre "écrevisse zéro", elle, s'est reproduite sans problème, grâce à "un haut niveau d'hétérozygotie" (parents éloignés génétiquement). Mieux, sa croissance et sa fécondité sont plus importantes que l'espèce de base, ce qui en fait "un animal mieux adapté à son milieu" et qui contredit tout ce que l'on sait de la sélection naturelle !
L'absence de reproduction sexuée, donc de diversité génétique, pose d'habitude problème mais pas aux P.virginalis qui s'accouplent parfois avec des mâles mais sans jamais donner de descendance. Les scientifiques affirment qu'il existe donc "une barrière reproductive probablement située au niveau cytogénétique plutôt que comportemental ou anatomo-physiologique".

Rejetée volontairement hors de son milieu artificiel par des aquariophiles inconscients, la prolifique Procambarus virginalis est donc rapidement devenue invasive sur plusieurs continents grâce à cet avantage évolutif. Moins inquiets que les biologistes, médecins et généticiens sont très intéressés par la reproduction de cette nouvelle lignée qu'ils comparent à celle de cellules cancéreuses toutes identiques et capables de s'adapter à leur environnement grâce à des mécanismes épigénétiques, constituant un nouveau modèle d'étude pour l'évolution "de cellules normales devenues cancéreuses dans un organisme".

Naturelle ou induite par des activités humaines, on ignore toujours la raison de cette mutation génétique. D'aucuns affirment qu'un tel saut évolutif ne se produirait jamais dans la Nature, d'autres avancent l'hypothèse d'une pollution ou d'une élévation de température dans l'aquarium initial. Le mystère reste entier !

Tonton Daniel

Sources : magazine Sciences et Avenir n°859 (septembre 2018) - www.futura-sciences.com - fr.wikipedia.org

https://fr.wikipedia.org/wiki/Parth%C3%A9nogen%C3%A8se

https://fr.wikipedia.org/wiki/Plo%C3%AFdie

https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89pig%C3%A9n%C3%A9tique

 

l'écrevisse marbrée

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Rédigé par tonton daniel

Publié dans #zoologie, #secrets et mystères

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