Publié le 6 Août 2021

Rédigé par tonton daniel

Publié dans #paroles et musique

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Publié le 6 Août 2021

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Publié le 30 Juillet 2021


Bonjour à tous

"Contre Venise", pamphlet signé en 1995 par l'écrivain et philosophe Régis Debray, pourrait faire rugir tous les amoureux de la Sérénissime ! Il faut néanmoins dépasser le titre provocateur de ce tout petit opuscule évoqué par Philippe Delerm dans "La Bulle de Tiepolo" pour comprendre que l'homme aux nombreuses vies, ancien militant à l'Union des étudiants communistes, ex-révolutionnaire compagnon de Che Guevara et récent sympathisant du Front de gauche, se dresse surtout contre les chemins obligés, contre "l'Obligation" d'aimer la "Perle de l'occident" et celle d'appartenir à la confrérie des "amoureux de Venise" !

Il faut en effet militer contre tout snobisme consensuel, réclamer un "acte de rupture", lutter contre la "religion de l'Art", "sentir avec son âme et non avec celle des autres", garder distance, raison et libre-arbitre. D'ailleurs, à ce "théâtre d'ombres et d'eau", Régis Debray dit préfèrer Naples, ville de tempérament, vivante, solaire, volcanique, pleine de rires, il décrit Venise comme une ville agonisante, humide, pleine de vase et de natures mortes, le Grand Canal comme un égoût en trompe-l'oeil et ce "patrimoine de l'humanité" comme "un bazar de sensations soldées, d'élégances de deuxième choix" !

En conclusion de ce récit à la fois brillant, pétillant et passionnant, Régis Debray avoue malgré lui que la Cité des Doges est aujourd'hui devenue un refuge paradoxal contre "la société du spectacle", bruyante, immédiate et superficielle. "Au siècle du jetable", il reconnait les vertus de la marche et de la lenteur qu'impose ce "sanctuaire du beau". Allons, M. Debray, vous qui préfèrez les ténèbres du Caravage aux flamboyantes couleurs de Rubens, avouez que vous êtes vous aussi tombé sous le charme de cette dame âgée, au passé amoureux mouvementé, "aux rides discrètes, difficile d'accès mais encore belle" !

Tonton Daniel
 

contre venise

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Rédigé par tonton daniel

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Publié le 26 Juillet 2021


Bonjour à tous

Apparu dans les années 50, le "nouveau roman" se définissait comme un mouvement littéraire du rejet et du refus, qui désirait rompre avec les conventions du roman traditionnel, supprimer personnages et intrigues et donner priorité à la forme du récit. Parmi les figures emblématiques de cette école regroupant Alain Robbe-Grillet, Michel Butor ou Marguerite Duras, la femme de lettres française d'origine russe Nathalie Sarraute a obtenu le Prix international de la littérature en 1964 pour "Les fruits d'or", oeuvre d'un abord difficile et à la lecture... parfois ennuyeuse !

Oeuvre phare du "nouveau roman", "Les fruits d'or" se résume en effet à une simple querelle d'intellectuels à propos d'un livre dont on ne connait que le titre ("Les fruits d'or") et le nom de l'auteur ! Dans cette mise en abyme, seul l'un d'entre eux aime le livre, essaye de convaincre ses pairs, réclame le droit au libre-arbitre et dénonce la dictature de la pensée unique. Il résistera un temps à l'avis général, tentera d'affirmer son opinion mais finira par douter de son jugement personnel.

La forme pourrait donc l'emporter sur un fond inexistant et creux mais hélas, l'écriture de cet "anti-roman" apparait elle aussi asthmatique, maladive et prétentieuse. On pourrait éventuellement chercher un sens au choix du sujet. Nathalie Sarraute a-t-elle voulu dénoncer le microcosme parisien et snob de la critique littéraire et artistique, se moquer en filigrane des intellectuels qui parlent dans le vide en usant des mêmes tournures ? Mais en les parodiant, n'est-elle pas tombée dans le piège bavard qu'elle voulait dénoncer ?

Depuis la nuit des temps, écrivains, peintres et autres artistes ont essayé d'imposer à un public restreint et pas toujours réceptif leur vision ou leur interprétation du monde. Le groupe du "nouveau roman" n'a pas échappé à cette règle mais a fait long feu comme beaucoup d'autres. Qui se souvient aujourd'hui de Nathalie Sarraute malgré sa vie mouvementée, ses engagements humanistes et son Prix international de littérature ? "Les fruits d'or" ont définitivement perdu leur jus et leur éclat.

Tonton Daniel
 

les fruits d'or

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Rédigé par tonton daniel

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Publié le 21 Juillet 2021


Bonjour à tous

Quelle trace laisserons-nous dans l'Histoire des Hommes ? Toujours fasciné par la mémoire, le souvenir et la mort, le romancier Didier Blonde part une nouvelle fois sur les traces d'un fantôme, ...et c'est encore un enchantement ! Ce fantôme est celui d'une presque inconnue dont seuls demeurent un nom, une date et un regard de "sphinx" sur une vieille photo au cimetière du Père-Lachaise à Paris : "Leïlah Mahi 1932".

Afin de découvrir l'identité et le passé de l'inconnue, l'enquête hasardeuse, un peu floue, rythmée de rencontres, de découvertes et de fausses pistes se doublera d'une promenade dans le Paris des années 30, celui des torpédos, de Kiki de Montparnasse et des publicités pour la Quintonine, l'occasion pour l'écrivain-biographe à la recherche de ses propres racines d'évoquer également le souvenir de son père, le colonialisme, la montée du fascisme ou l'ancienne région du Levant.

Faut-il laisser dormir les morts ? Les faire parler ? Ne vaut-il pas mieux "ne rien savoir, conserver le mystère, s'en tenir à ses rêves" ? Le "pisteur de fantômes" et "détective de la mémoire" finira par douter et remettre en cause le bien-fondé de ses recherches... D'ailleurs, entre "effets de réel" et "mots couverts", Leïlah Mahi a-t-elle vraiment existé ?

"Leïlah Mahi 1932" a été récompensé du prix Renaudot essai 2015.

Tonton Daniel

 

leïlah mahi 1932
leïlah mahi 1932

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Rédigé par tonton daniel

Publié dans #littérature, #paris - ile de france, #secrets et mystères

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