Publié le 29 Juillet 2013


Bonjour à tous

Une fois n'est pas coutume, j'ai beaucoup ri en lisant le très sérieux magazine "Ciel et Espace" ! Dans le numéro du mois d'août, l'article qu'Alain Cirou consacre aux croyances populaires et aux superstitions imbéciles concernant la Lune est un vrai plaisir pour tout esprit cartésien.
A propos des effets supposés de notre satellite sur la pousse des fleurs, des fruits et des légumes (le trop célèbre "jardinage avec la lune" qui relève à la fois de l'ignorance, de l'astrologie, de l'effet placebo, du miracle et de l'autosuggestion...), Alain Cirou cite Robert Carde, président de l’association astronomique "Planète 16". Ni l'un ni l'autre ne m'en voudront, j'en suis certain, de reprendre à double titre informatif et récréatif la partie de l'article consacrée au jardinage "sans la lune" :

"Quelle soit “de l’esturgeon” (en Amérique du Nord), du “maïs vert”, “bleue” ou “rouge”, à cause de la teinte que lui donnent souvent les chaleurs estivales lors de son lever, la Pleine Lune est l’objet de toutes les projections et de tous les fantasmes. La revue Rustica l’a bien compris et en fait ses choux gras depuis des années avec son spécial “Jardiner avec la Lune”. La meilleure occasion de se fâcher avec ses voisins et ses amis est d’entamer une discussion sur le sujet. Robert Carde, président de l’association astronomique Planète 16 et vulgarisateur de talent, s’en amuse sur son blog en racontant cette histoire :

“Avant j’étais citadin et je me suis installé à la campagne voici une quarantaine d’années. J’ai acheté une maison avec un potager. Moi qui n’avais jamais cultivé, j’ai voulu me lancer à l’aventure : j’allais manger mes propres légumes ! Comme je n’y connaissais rien, j’ai demandé à mes voisins quelques conseils. ‘Tu dois tenir compte de la Lune et tu verras ça marche au poil’, m’a dit Christian, un ami qui a pas mal d’expérience en ce domaine.

La première année, j’ai donc acheté Rustica à chaque parution et j’ai suivi ses conseils. Après avoir semé, planté, arrosé, biné, arraché les mauvaises herbes en respectant les phases de la Lune, j’ai constaté que… ça marchait ! Mes légumes étaient aussi beaux que ceux de Christian. J’en ai donc conclu que la Lune agissait au jardin. Cependant, comme je suis légèrement cartésien, je me suis demandé comment la Lune pouvait intervenir. ‘La Lune agit bien sur les marées, donc tout ce qui contient de l’eau est sous l’influence de la Lune’, m’a fait remarquer Christian. ‘Pourquoi donc n’y a-t-il pas de marées dans une piscine ? lui ai-je répondu. Je n’ai jamais vu de panneau indiquant : Piscine fermée pour cause de marée basse.’ Comme Christian ne savait quoi répondre, j’ai décidé de changer de méthode.

La deuxième année, j’ai cultivé mon jardin à l’inverse des conseils de Rustica. Après avoir semé, planté, arrosé, biné, arraché les mauvaises herbes sans tenir compte de la Lune j’ai constaté que… ça marchait ! Mes légumes étaient aussi beaux que ceux de Christian. J’ai donc pensé que Rustica écrivait des choses inexactes et j’en ai déduit que la Lune ne s’occupait pas de mon jardin.

La troisième année, j’ai encore utilisé une autre méthode. J’ai tenu compte de la position des constellations comme disent les astrologues et certains agriculteurs bio. J’ai donc semé les légumes en fonction de la position des étoiles dans le ciel. Après avoir semé, planté, biné, arraché les mauvaises herbes en regardant les constellations appropriées à chaque plante j’ai constaté que… ça marchait ! Mes légumes étaient aussi beaux que ceux de Christian. J’ai donc pensé que les étoiles agissaient au jardin. Mais mon côté rationnel a repris le dessus.

La quatrième année, j’ai cultivé en prenant la constellation opposée à celle conseillée par les astrologues. Après avoir semé, planté, arrosé, biné, arraché les mauvaises herbes sans tenir compte des constellations, j’ai constaté que… ça marchait ! Mes légumes étaient aussi beaux que ceux de Christian. J’en ai donc conclu que les étoiles n’agissaient pas au jardin […].

Finalement, je ne savais plus quoi faire. Après avoir réfléchi, je me suis engagé à refaire ces expériences […] avec un petit changement […] : après avoir semé et planté, je n’ai pas biné, je n’ai pas arrosé, je n’ai pas enlevé les mauvaises herbes car, à chaque fois, je suis parti deux mois en voyage. Durant ces années, ça n’a pas marché ! Mes légumes étaient grillés, mon jardin était envahi de mauvaises herbes et Christian s’est moqué de moi.

Conclusion : quelle que soit la méthode utilisée, c’est le travail et l’huile de coude du jardinier qui comptent. ”Si le débat autour des lunes du jardin en périodes croissante ou décroissante ne vous a pas privé de tous vos amis, que vous êtes mal luné et souhaitez à tout prix finir la soirée seul, n’hésitez pas à entamer la discussion sur le sujet des accouchements, des nuits sans sommeil, des urgences au commissariat et en psychiatrie."

http://fr.wikipedia.org/wiki/Alain_Cirou

http://astronomie.blogs.charentelibre.fr/archive/2012/11/09/cultiver-son-potager.html

Et n'oublions pas le débat avec toutes les ménagères qui ont à la fois un jardin, des draps blancs et des convictions d'un autre âge sur le blanchiment du linge grâce à la pleine lune...

http://tontondaniel.over-blog.com/super-lune

Tonton Daniel

jardinez sans la lune

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Rédigé par tonton daniel

Publié dans #astronomie et espace, #au jardin

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Publié le 27 Juillet 2013


Bonjour à tous

Vous avez soif de sensations fortes en cet été caniculaire ? Alors voici la recette pour obtenir un blockbuster détonnant : dans une salle de cinéma climatisée, mélangez un tiers de Goldorak à un tiers de Godzilla, ajoutez un peu d'Alien et un peu de Transformers, terminez avec un soupçon d'Independance day et une pointe de Jurassic park. Décorez avec des effets spéciaux époustouflants et servez le tout en 3D. Si vous avez un quelconque talent, vous avez créé un "Pacific rim", cocktail beaucoup moins insipide qu'un "Prometheus" et plus tonique qu'un "Man of Steel" !

C'est en tout cas une association réussie pour Guillermo del Toro, réalisateur de grand talent qui arrive presque à nous faire oublier que les dinosaures pondaient des oeufs ! Malgré un titre creux, un scénario pour le moins extravagant, des personnages souvent caricaturaux, une musique insupportable et un message simpliste (rien ne vaut le courage, le travail d'équipe et l'esprit de sacrifice...sans oublier la robustesse du matériel analogique par rapport au matériel numérique...), cette douceur multi-culturelle s'avale très bien !

Les autres ingrédients ? Une mise en scène extraordinaire et des acteurs de talent, avec en tête Charles Hunnam à cent mille années-lumière de ses débuts adolescents dans la série "Queer as Folk", Ron Perlman, habitué des films de Guillermo del Toro depuis "Hell boy", Rinko Kikuchi qui confirme ici son talent de comédienne et la petite Mana Ashida qui donne en quelques secondes une dimension humaine à ce film à très grand spectacle.

Le prix de revient de ce cocktail original ? 200 millions de dollars ! Qui seront certainement vite rentabilisés grâce aux inévitables produits dérivés et aux futures séquelles : ne dit-on pas à voix basse que de nouveaux Jaegers pourraient combattre de nouveaux Kaijus dans l'océan Atlantique l'année prochaine ? Un nouveau cocktail baptisé peut-être... Atlantic rim ?

http://fr.wikipedia.org/wiki/Pacific_Rim

http://fr.wikipedia.org/wiki/Kaij%C5%AB

http://fr.wikipedia.org/wiki/Goldorak

http://fr.wikipedia.org/wiki/Mecha

Et pour rire un peu : http://tontondaniel.over-blog.com/article-27384705.html

Tonton Daniel

pacific rim

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Rédigé par tonton daniel

Publié dans #cinéma

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Publié le 26 Juillet 2013


Bonjour à tous

Une tour de 220 étages et de 838 mètres de hauteur construite en seulement 210 jours ? C'est le pari fou de la société chinoise Broad Sustainable Building basée à Changsha dans la province du Hunan en Chine. Plus massive et plus haute de 10 mètres que la tour Burj Khalifa de Dubaï, la tour "Tiankong Chengshi" ("Sky City" en anglais) devrait en effet être assemblée en un temps record comme un Meccano géant grâce à 23.000 travailleurs chargés d'"empiler" 280.000 éléments préfabriqués. Elle deviendra alors le plus haut édifice jamais érigé par l'Homme.

Construite "à la campagne" près de Changsha, la tour pourra accueillir 100.000 personnes transportées grâce à 93 ascenseurs. On y trouvera 4450 appartements pour 17.000 habitants, un hôtel, une école, un hôpital, quelques rares bureaux, des restaurants et sans doute quelques boutiques... Vitrine moderne du savoir-faire à la chinoise, le projet attire déjà tous les regards et se veut respectueux de l'environnement : climatiseurs fonctionnant à l'énergie solaire, système de conservation et de recyclage de la chaleur et de l'air frais, éclairage par lampes LED, ascenseurs munis d'un dispositif d'autogénération électrique, fenêtres à quadruple vitrage... Ce sont 120.000 tonnes de CO2 qui devraient être économisées par rapport à un immeuble équivalent standard et la consommation énergétique totale devrait être réduite à un cinquième de celle d'un bâtiment conventionnel.

Sécurité, impact environnemental, accès, résistance aux séismes, tout aurait été calculé avec soin. Il n'importe ! Toujours plus haut ! Toujours plus vite ! A ce double record croisé on pourrait ajouter celui de l'orgueil le plus démesuré...

Le pari sera-t-il tenu ? Les travaux ont officiellement débuté le 22 juillet dernier. Réponse donc dans 210 jours, vers la fin du mois de février 2014.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Sky_City_Tower

http://www.chine-informations.com/guide/sky-city_3825.html

http://tontondaniel.over-blog.com/article-828-metres-42326951.html

Tonton Daniel

sky city

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Rédigé par tonton daniel

Publié dans #architecture, #chine

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Publié le 24 Juillet 2013


Bonjour à tous

Séquence nostalgie ! Nous sommes en 1971, c'est l'âge d'or de la pop music, les Beatles viennent de se séparer et le phénomène disco n'est pas encore né. En France, les yéyés déchainent les passions, c'est l'époque de Petula Clark, des Mamas & Papas et de Barry Ryan.
Gilbert O'Sullivan sort son premier album dans lequel on trouve le titre "Matrimony" enregistré pour la télévision anglaise. Des looks pas possibles, un mauvais playback, une chorégraphie et un décor minimalistes... mais la magie opère toujours!

http://fr.wikipedia.org/wiki/Gilbert_O%27Sullivan

Tonton Daniel

 

 

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Rédigé par tonton daniel

Publié dans #paroles et musique

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Publié le 23 Juillet 2013


Bonjour à tous

Grâce à un phénomène aussi naturel que spectaculaire, la bien nommée ville de Greensburg dans l'Indiana aux Etats-Unis a été surnommée "The Tree City" ! Préfigurant les jardins verticaux de Patrick Blanc et les concepts modernes de tours vertes, un arbre pousse sur le toit du Palais de Justice de la ville à partir d'une souche vieille de 143 ans ! Les premières branches y sont apparues en 1870, sans doute après qu'une graine portée par le vent se soit installée et prenne racine entre les tuiles du toit. Appelé très vite "l'arbre de la justice", l'arbuste initial s'est développé au point de représenter un danger pour la structure porteuse. Tous les rejets ont donc été coupés sauf un. Ce dernier a atteint une taille de 4 mètres avant de mourir et de laisser place à une nouvelle pousse qui a bourgeonné à son tour. Ainsi, depuis 1870, une douzaine d'arbres se sont succédés à partir du pied-mère.

Si certains -a priori ceux qui profitent de cette attraction touristique- parlent de mystère, la réalité est certainement beaucoup plus naturelle ! On sait aujourd'hui que cet arbre est un Mulberry, un mûrier du genre "Morus", celui dont les feuilles nourrissent les vers à soie, qu'on ne doit pas confondre avec la ronce du genre "Rubus", celle que l'on trouve au bord des chemins et qui fournit les délicieuses mûres sauvages. Le mûrier est un arbuste rustique, qui pousse rapidement quand il est jeune et qui supporte la taille, la sécheresse et le vent. Aimant le soleil, il se multiplie bien par bouturage. Comme beaucoup de plantes, il a surtout besoin pour vivre d'un support, de soleil et d'eau et, dans le cas du mûrier de Greensburg, les nutriments sont sans doute amenés depuis l'origine par l'action conjointe du vent, des champignons, des insectes et des déjections d'oiseaux.

Point de mystère donc, pas plus que pour les herbes folles qui poussent entre les anfractuosités de nos trottoirs, pas plus que pour les orchidées épiphytes dans les forêts tropicales, pas plus que pour les spectaculaires figuiers étrangleurs envahissant certains sites archéologiques en Asie, et pas plus que pour les toits végétalisés de certaines maisons en Europe du nord. Malgré sa petite taille, le mûrier de Greensburg pourrait juste évoquer les jardins suspendus de Babylone ou inspirer aux architectes de demain une façon originale de verdir nos villes...

http://en.wikipedia.org/wiki/UN/LOCODE%3AUSGRS

http://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%BBrier

http://tontondaniel.over-blog.com/article-29183743.html (herbes folles)

http://tontondaniel.over-blog.com/article-agriculture-verticale-42520078.html

Tonton Daniel

un arbre sur le toit
un arbre sur le toit
un arbre sur le toit

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Rédigé par tonton daniel

Publié dans #arbres

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