arbres

Publié le 30 Septembre 2023

La bêtise humaine est-elle donc sans limite ? Les plus anciens se rappellent sans doute l'histoire de l'arbre du Ténéré, acacia solitaire abattu en 1973 par un pauvre abruti en plein désert...
Avant-hier 28 septembre 2023, l'extraordinaire Sycamore Gap tree, érable sycomore veillant depuis plus de deux cents ans sur le mur d'Hadrien dans le nord de l'Angleterre, a été scié net durant la nuit par une main inconnue. L'enquête ne fait que commencer et certains envisagent déjà de faire repousser un taillis depuis la souche considérée comme très saine. Mais le mal est fait, un criminel a tué un arbre centenaire sans raison...

"Le Sycamore Gap tree est un érable sycomore (Acer pseudoplatanus), situé à côté du mur d'Hadrien, près de Crag Lough dans le comté de Northumberland en Angleterre, site classé au patrimoine mondial de l'Unesco.
Sa position dans un paysage remarquable en a fait un sujet photographique populaire, décrit comme l'un des arbres les plus photographiés du Royaume-Uni.
Son nom alternatif, Robin Hood tree, vient d'une scène du film "Robin des Bois, prince des voleurs" de Kevin Reynolds et avec Kevin Costner (1991).
L'arbre remporte le prix de l'arbre britannique de l'année en 2016.
Le Sycamore Gap tree est abattu à la tronçonneuse à la base du tronc le 28 septembre 2023, à la suite d'un acte de malveillance."

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Sycamore_Gap_Tree

Tonton Daniel
 

sycamore gap tree
sycamore gap tree

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Rédigé par tonton daniel

Publié dans #arbres, #actualité, #homo absurdus

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Publié le 16 Février 2023


Bonjour à tous

Ne dépassant pas huit mètres de hauteur, Cerbera odollam, comme son cousin Cerbera manghas ou "faux manguier", est un petit arbre d'aspect inoffensif, portant de jolies feuilles persistantes vert brillant, de magnifiques fleurs blanches à rouges très parfumées et des fruits ressemblant à des mangues colorées et juteuses. Poussant à l'état sauvage au bord des cours d'eau, dans les mangroves et les deltas marécageux d'Asie du Sud et des îles de l'Océanie, on le trouve également en Australie, à Madagascar et en Chine mais c'est en Inde dont elle est originaire que cette espèce de la famille des Apocynaceae est la plus utilisée.

Car les fruits des cerberas renferment une ou deux graines extrêmement toxiques. Appelées localement "tanguin" ou "othalanga", ces noix sont en effet saturées de cerbérine, molécule agissant sur le rythme cardiaque et employée à très faible dose comme cardiotonique et vomitif par la pharmacopée traditionnelle indienne. Hélas, cette particularité est bien connue dans toute l'Asie ! Autrefois utilisés à Madagascar comme "poison d'ordalie" (pour déterminer la culpabilité ou l'innocence de personnes accusées de crime), les fruits de ces espèces très communes sont facilement accessibles et sont donc souvent utilisés aujourd'hui pour se suicider par arrêt cardiaque... ou commettre un meurtre ! Mélangée à des plats épicés qui masquent son goût, la substance mortelle est de plus difficilement détectable lors d'une autopsie et l'on estime à environ cinquante par an le nombre d'empoisonnements fatals, volontaires ou non, dans le seul état du Kerala dans le sud de l'Inde...

Plantées sans précaution dans de nombreux espaces publics comme le laurier-rose, autre membre très toxique de leur famille, ces espèces tueuses mais d'aspect inoffensif ne sont pas considérées comme menacées par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Contrairement à ses victimes, le bien-nommé "arbre à suicide" n'est pas près de disparaitre...

Tonton Daniel
 

l'arbre à suicide

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Rédigé par tonton daniel

Publié dans #arbres, #la mort, #inde

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Publié le 4 Novembre 2022


Bonjour à tous

"Mourir, c'est polluer beaucoup" constate le magazine Sciences et Avenir dans son numéro spécial d'octobre 2022 consacré à la mort et à ses rapports avec la science. Exemple parmi d'autres, les dix litres de produits chimiques nécessaires à un thanatopracteur pour préparer le corps d'un défunt, formaldéhydes, glycols, phénols et autres glycérines polluant gravement le sol après une inhumation ou l'air suite à une incinération.

Autres sources de pollution "post mortem" directes ou indirectes, les émissions de gaz carbonique liées à la fabrication des cercueils et à l'acheminement des corps, la crémation (combustion des vernis, garnitures de cercueils, implants articulaires, prothèses métalliques, plombages dentaires et autres vêtements synthétiques) ainsi que l'importation en France depuis la Chine de quatre pierres tombales sur cinq ! 

Des solutions existent pour une démarche écoresponsable, souvent confidentielles mais non autorisées par la législation française, l'humusation ou l'aquamation (voir lien ci-dessous). Autre "retour à la terre" possible (après cependant un passage au crématorium), l'enterrement d'une urne biodégradable au pied d'un arbre dans une "forêt cinéraire", sanctuaire protégé de toute exploitation forestière, "zone de non chasse" et lieu de mémoire dédié à cette pratique encore rare en France.

Comme tous les cimetières de l'Hexagone, les forêts cinéraires dépendent exclusivement de la responsabilité des communes et des établissements publics de coopération intercommunale. Si la pratique est déjà fréquente en Allemagne, en Suisse et en Belgique dans le cadre de contrats signés avec des entreprises privées, le code général des collectivités territoriales (CGCT) français rappelle à la fois la gratuité de la dispersion de cendres mais aussi l'interdiction de "matérialisation d'une sépulture" en pleine nature. Face à une demande croissante, une réduction des territoires et une prise de conscience environnementale, la loi française évoluera-t-elle rapidement vers plus de pragmatisme ?

La forêt a toujours été le domaine des mystères, des contes de fées, des rêves et des fantômes. Aujourd'hui, la forêt cinéraire devient lieu sacré et l'arbre, déjà symbole de vie et de renaissance, devient "végétal mémoriel" et "chemin vers les mondes célestes".

Sources : Sciences et Avenir (Octobre 2022) - Dictionnaire des symboles (Corinne Morel) - Différents sites Internet

Tonton Daniel
 

forêts cinéraires
forêts cinéraires

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Rédigé par tonton daniel

Publié dans #la mort, #arbres

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Publié le 27 Octobre 2022


Bonjour à tous

Emergeant de la canopée, le géant est si grand qu'il a été repéré pour la première fois sur des images satellites ! Il aura fallu trois ans et plusieurs expéditions dans la réserve naturelle de la rivière Iratapuru, dans le nord du Brésil, pour enfin arriver en septembre 2022 au pied de ce Dinizia excelsa, aujourd'hui considéré comme le plus grand arbre d'Amazonie. Avec une hauteur de 88,50 mètres (celle d'un immeuble de 25 étages) et 9,9 mètres de circonférence (et non pas de diamètre comme relayé par des médias toujours trop pressés...), ce colosse végétal âgé d'au moins 400 ans n'est pas le plus grand ni le plus vieux du monde mais il représente à lui seul un symbole et un espoir de survie dans une zone particulièrement menacée de la planète. 

Comme de nombreuses espèces tropicales, le Dinizia est en effet réputé pour son bois et abondamment exploité quand il n'est pas simplement abattu ou brûlé pour laisser place à des plantations de soja ou des exploitations d’élevage bovin. Alors qu'un seul arbre âgé et de grande taille produit beaucoup d'oxygène, participe à la régulation du climat, abrite un écosystème foisonnant et stocke énormément de CO2 , les chiffres récents concernant la déforestation au Brésil sont catastrophiques : depuis 2019, le déboisement annuel moyen en Amazonie brésilienne a augmenté de 75% par rapport à la décennie précédente et connu une croissance de 20 % pour la seule année 2021 avec 18 arbres abattus par seconde, soit 2 hectares déboisés par minute !

Un arbre peut cacher une forêt, dit-on... Veillons donc à ne pas en fixer exclusivement un seul afin de voir aussi ses voisins et la forêt qui brûle !

Tonton Daniel
 

le plus grand arbre d'amazonie

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Rédigé par tonton daniel

Publié dans #arbres, #environnement

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Publié le 13 Juin 2022


Bonjour à tous

Depuis la nuit des temps, la communauté Toraja d'Indonésie pratique un culte funéraire très particulier. La dépouille des enfants morts-nés est inhumée dans le tronc d'un arbre vivant, arbre-cercueil qui finit par se refermer lentement et naturellement sur le corps qui lui est confié, le cycle de la Vie et de la Nature pouvant alors reprendre son cours.

Cette pratique symbolique a inspiré l'écrivain et cinéaste Philippe Claudel pour son roman "L'Arbre du pays Toraja", réflexion philosophique sur la maladie, la mort et le mourir. Mêlant fiction et détails autobiographiques, le récit retrace le quotidien d'un homme de cinquante ans, ses voyages, ses amours, son métier, les épreuves traversées, un enfant mort-né vingt ans plus tôt et la rédaction d'un scénario dédié à son meilleur ami emporté par un cancer foudroyant.

Malgré son sujet, Philippe Claudel évoque avec humour et sans pathos la petite mort du sommeil, les rêves de suicide, les "souvenirs blessés", les photos qui résument une vie, les parfums qui s'évaporent, le temps qui passe, mais aussi la trace, le témoignage et les oeuvres que nous laissent écrivains et artistes avant de "se retirer du temps".

Peu à peu, "le texte est devenu l'arbre du pays Toraja", enveloppant le souvenir, protégeant la mémoire, enfermant les secrets, rappelant le ventre de la femme enceinte et annonçant non pas l'enfant mort-né mais l'enfant à naître, nouveau maillon d'une chaîne vivante et plurimillénaire, destiné comme l'arbre à monter vers les cieux...

Tonton Daniel
 

l'arbre du pays toraja

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Rédigé par tonton daniel

Publié dans #littérature, #la mort, #le temps qui passe, #arbres

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